Faut-il réellement chercher à être populaire ? A plaire au grand nombre ? A être l’idole de la foule ?
Comme j’en parlais dans cet article de Leadercast, je viens d’une époque où l’on accordait de l’attention à ceux qui travaillaient, à ceux qui se donnaient les moyens de leurs ambitions, qui alors réalisaient des performances ou du moins réussissaient dans leur entreprise.
La valeur « travail » était au centre de tout.
Aujourd’hui, vous êtes nombreux à m’écrire, à me partager que les réseaux sociaux, ce n’est pas votre truc.
Que malgré vos efforts, parfois, passant plus d’une heure pour faire un « réel » de 30 secondes, vous ne prenez qu’un ou deux abonnés par semaine, voir que vous en perdez.
Que vous vous découragez devant la qualité « graphique » des vidéos sur Youtube, devant la qualité des photos qui sont postées sur Instagram.
Vous n’avez pas envie de devenir un monteur professionnel, ni le meilleur des photographes.
Vous n’avez pas envie de rentrer dans le jeu des apparences à l’extrême, de vous mettre cul nu pour attirer l’attention.
Pire, vous n’avez pas envie de vous prostituer sur des comptes Onlyfan ou Mym.
Ce que vous souhaitez, c’est avoir la satisfaction du travail bien fait.
C’est de vous sentir utile, d’être fier de ce que vous faites, d’éprouver une certaine difficulté et d’y arriver malgré tout.
C’est d’avoir un sentiment d’accomplissement, de sentir l’épanouissement.
Mais vous faites fausse route et vous vous découragez et abandonnez alors vos rêves.
Car vous ne comprenez pas le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, peut être parce que vous êtes de ma génération ou encore d’avant.
Vous avez encore cette idée en tête que de faire du bon travail donne forcément de la popularité.
Alors que la vérité est qu’être populaire, c’est à dire avoir X abonnés, followers, fans où que sais-je encore n’est plus un gage de crédibilité, de légitimité.
Aujourd’hui, être populaire, c’est juste être populaire.
Pour moi, c’est faire partie de la moyenne, c’est faire ce qui plait à la majorité qui ne sait pas réprimer ses instincts, qui succombent à chacune de ses frustrations, qui ne souhaitent surtout pas se remettre en question, vivre une vie choisie, qui ne fait que survivre.
Rappelez-vous la fameuse loi de la moyenne : 66% des gens aiment faire comme tout le monde juste pour faire comme tout le monde !
A avoir le compte rivé sur les compteurs, vous en oubliez ce qui vous intéresse.
Ce n’est pas d’être populaire, d’être le plus populaire.
Ce n’est pas d’être le plus célèbre dans la cour de recrée (Merci Jean du site Retour au vrai pour l’expression).
Comme l’explique Malcolm Gladwell dans son livre « La loi David et Goliath« , ce qui « compte » pour être heureux, pour s’épanouir, pour réussir (car tout cela est lié), c’est être dans la bonne mare !
A vouloir nager dans une mare qui n’est pas la vôtre, vous vous noyez et c’est normal car même si nous luttons pour ne pas nous comparer à autrui, malgré toutes les différences que nous pouvons avoir et dont nous avons conscience, nous finissons par nous comparer et nous juger vis à vis d’autrui.
A croire donc que vous êtes dans la même mare que tous, vous vous perdez.
Je connais bien cette histoire car j’ai tenté pendant quelques années de nager dans une mare qui n’était pas la mienne.
De faire du populaire, du Mainstream, d’essayer de plaire au plus grand nombre, à la majorité alors que je ne suis pas comme tout le monde. Je ne l’ai jamais été et ne le serais jamais.
Parce que j’étais souvent critiqué et que les « critiques » nous impactent plus que les commentaires sympathiques, je voulais en finir avec ces « hâters ».
Je n’avais pas encore compris que l’avis de personne dont je ne demande pas l’avis, que je n’estime pas, que je connais pas, ne vaut rien et qu’il ne doit surtout pas impacter ma façon d’être et de partager ce que j’ai envie de partager, d’être moi tout simplement.
A faire la course aux abonnés, je me suis perdu un temps à faire des Vlogs inutiles, faire du montage pendant des heures et des heures, à changer d’objectif photo en photo des conditions et de ce que je voulais faire, à chercher le meilleur photophone….
A poster des vidéos et des photos juste pour attirer l’attention pour finir par faire comme tout le monde.
Aussi drôle que cela paraisse, entre nous, mes différentes entreprises n’ont jamais aussi bien fonctionné qu’aujourd’hui alors que je fais 10 fois moins de vues, que je ne poste presque plus sur instagram en dehors de story (que vous trouvez constructive j’espère), que j’écris des articles sur ce site qui sont en dixième page google, que je fais des podcasts pour moi avant tout, pour poser mes questions, me brainstormer, mettre mes idées au clair…
Parce qu’aujourd’hui, nombreux sont ceux qui confondent popularité et réussite, populaire et crédible.
Ca n’a pas grand chose à voir dans la plupart des cas.
Un de mes amis dit d’ailleurs quelque chose de très juste : On fait du contenu à son niveau.
Si vous vous montrez cul nu en sortant de la piscine, quelle type de personne allez-vous attirer ? Qu’allez-vous construire comme relation ? Pourquoi les » gens » vont vous suivre ?
Si vous faites des blagues, des montages-vidéos de qualité exceptionnelles, que vous misez tout sur la popularité, sur la forme, quelles sont les personnes qui vont vous suivre ?
Si vous recherchez à plaire au grand nombre, à être dans la même mare que tout le monde, comment allez-vous vous sortir ?
Je peux vous le dire : Vous n’allez pas vous en sortir car c’est une course perdue d’avance. C’est la course au toujours plus.
Alors que la vraie course, qui ressemble plus au marathon de la vie, c’est une question de qualité.
Ce n’est pas d’en faire plus, c’est de faire mieux.
De faire des contenus, quels qu’ils soient, utiles.
Le but, ce n’est pas de plaire à tout le monde.
C’est déjà de se plaire à soi, d’être soi.
Ce qui compte, c’est le fond.
Et c’est ca qui fera votre réussite.
Le reste, c’est juste bon pour appâter la galerie et la galerie, on en veut pas.