J’ai particulièrement apprécié le livre d’Arnold « Be Useful » car il m’a rappelé les conditions du bonheur, d’une vie particulièrement réussie.
Bien que l’argent régisse le monde, je me suis rapidement rendu compte qu’il ne suffisait pas.
Toutefois, je mentirais si je m’exprimais en disant qu’il ne change pas la vie, ne rend pas plus léger.
Mais il est conditionné à un certain seuil. Au delà d’un certain montant par mois ou sur son compte en banque, cela ne change plus grand chose.
D’autant plus quand on a été éduqué dans une famille de la classe moyenne, à faire attention à ses dépenses, à regarder le prix de chaque chose.
Conscient dès mon plus jeune âge que cette société capitaliste essaie de nous escroquer en permanence, je n’achète jamais rien sans chercher le meilleur prix.
Mieux, comme je n’apprécie pas de payer une taxe de 20%, la fameuse TVA sur chaque achat, je m’abstiens la plupart du temps en m’interrogeant sur mes réels besoins.
C’est pourquoi j’ai orienté tous mes projets entrepreneuriaux sur l’accessibilité à tous et l’honnêteté que ce soit avec ma marque de compléments alimentaires SuperPhysique Nutrition, mon application SP Training ou encore mes différents services de coaching que je propose sur RudyCoia.com.
Si je jouais le jeu de 99% des sociétés, je doublerais facilement mes tarifs.
D’ailleurs, cela me vaut souvent des remarques de « concurrents » qui m’invitent à augmenter mes prix afin de ne pas casser le marché.
Je n’ai pas augmenté mes tarifs depuis 2011 et cela ne risque pas de changer.
Car à quoi bon gagner plus d’argent pour le même travail quand on n’a pas besoin de gagner plus ?
En supplément, ce qui m’intéresse avant tout, c’est d’être heureux.
Et pour se faire, l’utilité guide mes actes.
Je cherche à accomplir le meilleur travail possible, à donner le meilleur de moi-même, quitte à ralentir.
Contrairement à la mouvance actuelle où tout s’accélère, j’essaie de ralentir comme l’explique si bien Cal Newport dans Slow Productivité et Olivier Burkeman dans 4000 semaines.
Même aujourd’hui, j’ai l’impression de trop en faire, de dilapider mon énergie, de ne pas prendre le temps de me poser et de laisser mon inconscient faire le travail.
J’ai grandi avec l’idée que le repos, c’était pour les bébés et qu’ensuite, ce serait pour quand on serait mort.
Alors, comme beaucoup, il m’arrive de foncer, tête sous l’eau, en apnée en pensant à un futur plus calme, plus apaisé.
Je sais que c’est une erreur car une bonne vie, ce sont des bonnes journées.
Ce n’est pas de penser au futur, de se dire que ce sera pour plus tard.
C’est maintenant, tout de suite.
Plus tard, c’est jamais.
Est-ce que ce que vous faites vous rend heureux à l’instant, vous épanouit ?
Vous sentez-vous utile ?
L’utilité, c’est également être altruiste.
C’est comprendre que le bonheur ne peut être atteint seul.
Que le bonheur est collectif, est entraide.
C’est faire mieux ensemble que seul car faire mieux seul n’a aucun sens si ce n’est de nourrir son ego sur le court terme et de croire, à tort, que l’on est un super héros.
C’est se demander au jour le jour si ce que je fais a du sens et aide autrui.
Car si c’est seulement pour ma poire, peu importe l’argent gagné, il est impossible d’être heureux.
Etre utile, ce n’est pas prendre les gens pour des cons et gagner à leurs détriments.
C’est gagner ensemble et c’est pourquoi chaque prix que je fixe a pour ambition d’un deal gagnant-gagnant.
Mieux encore, je me fiche de « perdre » subjectivement, de donner plus pour un prix inférieur au marché.
Car je n’ai pas être régit par le marché.
Je n’ai pas à suivre des règles qui ne sont pas les miennes, que l’on essaie de m’imposer.
Je peux décider d’être un rebelle comme Lorenzo Lamas, de faire à ma façon.
En tant que bon français, par ma culture, je ne dois pas oublier que ce que je fais quotidiennement est unn choix de ma part, de ne pas me plaindre alors que je suis le premier responsable de ma situation.
Je ne subis pas mon travail, je l’ai choisi.
Je ne subis pas ma forme physique, je la décide par mes actes.
Je décide d’être utile à ma façon avec les cartes que la nature m’a donnée.
Je fais tout pour ralentir et prendre du repos car malgré tout ce mythe du travailleur acharné, je sais que sur mon lit de mort, je ne regretterais pas de ne pas avoir assez travaillé.
Je regretterais de ne pas avoir pris assez le temps.
Le temps de voir mes proches, le temps d’échanger, le temps de vivre des expériences.
Je considère avec attention chaque invitation à partager mon expérience pour ne pas perdre le sens.
Pour contribuer à un monde meilleur, même si ce n’est qu’un peu.
Cela me donne d’ailleurs toujours le sourire lorsqu’en interview / podcast, on me demande ce que cela fait d’avoir « révolutionné » le milieu de la musculation en France.
Je rappelle, à juste titre, que ce n’est que de la musculation et que pendant des années, j’ai milité pour les apparences, ce qui a une certaine utilité mais ne peut être suffisante.
L’utilité, c’est aussi ne pas se sentir plus important qu’on ne l’est.
Comme le dit très justement Charles Pépin dans un podcast que j’ai partagé sur mon Patreon il y a quelques semaines : Nous ne valons rien seul.
Nous existons, comme le disait également Albert Jacquard, que par rapport à autrui.
Plus précisément : « Nous sommes les liens que nous tissons » et « La définition de chacun inclut les autres« .
Ce n’est pas une question de toujours plus.
Ce n’est pas une question d’écraser autrui.
Le bonheur, c’est d’être utile à soi mais surtout aux autres.