UN PEU, CA FAIT DU MAL !

Je ne vais pas me faire des amis mais un peu, ca fait du mal.

La société bien-pensante a tendance à banaliser la médiocrité, voir même à la rendre « cool », à la glorifier.

Désormais, si au lieu de prendre l’escalator, vous prenez les escaliers, on vous félicitera.

Si vous êtes nul, on essaiera de vous rassurer plutôt que de vous dire que vous l’êtes mais que vous pouvez vous améliorer.

Il faut surtout pas dire la vérité car elle pourrait faire mal dans ce monde en perpétuel manque de confiance.

C’est peut être ce qui dérange certains vis à vis de mon franc parler qui n’a aucunement l’intention de juger mais de partager ce qui est, selon ce que j’observe.

La majorité part du constat qu’elle est comme elle est et qu’elle ne peut rien y changer.

« Je suis gros parce que mes parents et ma famille sont gros ».

« Je suis nul en math parce que je suis né comme ca ».

« Je suis con comme pieds parce que mes pieds sont nés cons ».

Bon, j’avoue, cette dernière phrase est terrible mais malheureusement assez juste.

La plupart des personnes sont comme ils sont et ils ne peuvent rien y faire.

Bien que je promeus la « facilité », ou plutôt d’être l’extension de soi-même, de produire, d’être créatif en ce sens plutôt que d’essayer de copier son voisin, d’être une pâle copie, il n’empêche que je suis persuadé qu’évoluer est dans l’ADN de chacun d’entre nous.

Evoluer jusqu’où, c’est la question à laquelle je n’ai, par contre, pas de réponses et que personne n’aura jamais.

D’expérience, j’oserais dire que l’on peut aller beaucoup plus loin que ce que l’on pense avec des efforts sur le moyen et long terme, comme je le vois via les suivi coaching à distance que je réalise depuis 2006.

A partir de là, il y a une réflexion à avoir, vis à vis de la vision de la vie que l’on souhaite (Cf mon article LeaderCast « Recule ou Trébuche« )

Nous pensons, à tort, que nos actions, chacune d’entre elles n’a pas véritablement de polarité.

C’est ainsi que nous entendons régulièrement des phrases débiles comme « Un peu ne fait pas mal » ou « C’est la quantité qui fait le poison ».

La vérité, c’est que chacun de nos faits et gestes influencent notre vie, positivement ou négativement.

Il n’y a aucune action neutre, aucune.

J’ai beau milité pour la nuance que cela ne s’applique pas à nos actions.

J’en parlais avec un copain qui parie en ligne sur les évènements sportifs, lui demandant, pourquoi il encourageait cela.

Sa réponse fut qu’il n’encourageait pas ce monde car il ne pariait qu’un euro.

C’est évidemment complètement faux.

Bien sur, dans ce monde, il ne faut surtout pas se responsabiliser, être responsable de ses faits et gestes.

C’est toujours la faute des autres.

(Bien sur, il y a des exceptions, des facteurs sur lesquels nous n’avons aucune influence.)

Au pire, c’était la décision d’autrui, des personnes avec qui on était et on a suivi.

On se décharge volontiers de la moindre décision en oubliant que le vote blanc encourage la majorité.

Que suivre sans réfléchir, ce n’est pas vivre mais survivre.

Chaque achat que nous faisons est un vote pour une vision du monde.

Chaque consommation est un encouragement vers une continuité ou une disruption.

Il n’y a jamais de neutralité.

Cela me rappelle une discussion que j’avais entendu en podcast au sujet de la santé.

Faire attention à sa santé est une expression ridicule car la santé, en prendre soin, n’implique aucun compromis.

On ne peut pas faire attention à moitié à sa santé.

Un de mes élèves en CQP IF que l’on surnomme désormais « Nuggets » m’a demandé hier si manger de temps au Fast Food ne renforçait pas le système immunitaire en s’exposant à du poison, ce que cela est véritablement.

Du poisson, ca reste du poison, même à petite dose.

Le problème est que l’on admis des expressions dénuées de bon sens, qu’on les a tellement intégré que l’on ne les remets pas en question.

Nos actions nous font du bien ou nous font du mal.

C’est ce qu’a partagé mon pote Sean récemment au sujet de l’éducation de son chien.

Il n’y a que des renforcements positifs ou négatifs, il n’y a pas de nuance.

Soit ca encourage le bon comportement, soit le mauvais.

Et dans les cas, cela le renforce, l’ancre de plus en plus.

C’est comme cela que de nombreuses personnes finissent drogués par le sucre, la malbouffe, les réseaux sociaux, les médicaments…

Parce qu’il n’y a que du renforcement.

Il n’y a pas d’actions neutres qui n’auraient aucun impact.

Si je fume une cigarette, cela encourage à en fumer une autre.

Si je mange sain, cela encourage une dynamique à continuer.

Je ne fais qu’encourager par mes comportements la pérennité de ceux-ci.

Quand je m’entraine sportivement, je me demande désormais le renforcement que je promeus.

Suis-je en train de me détruire ou de me renforcer ?

Quand je fais un podcast, est-ce que celui-ci encourage ma vision, l’avenir que je souhaite ou fais écrouler le château, le rend plus bancale ?

Quand j’écris un article comme celui-ci, qu’est ce que je souhaite faire ?

Chaque action que nous faisons entraine, encourage un futur.

Souvent, pour la plupart, ils ne le choisissent pas car ils ne prennent pas de recul sur ce qu’il font au jour le jour.

Ils sont en pilote automatique et s’étonnent de ne pas réussir à atteindre leurs objectifs.

Leurs vies défilent sans qu’ils aient vraiment vécu.

Ils se sont faits embobinés et n’ont pas souhaité prendre leurs responsabilités.

Ce n’est évidemment pas que de leurs fautes mais un peu quand même.

La vérité, c’est qu’un peu, ca fait du mal.

Car il n’y a pas d’un peu.

Il y a du positif ou du négatif.

Le reste, c’est des foutaises.

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