TOUT EST PLUS BEAU EN FAUX !

Quand je regarde les réseaux sociaux, tout m’a l’air grandiose.

Les gens sont beaux, pour ne pas dire ultra beaux.

Leurs assiettes de repas sont magnifiques.

Ils sont dans des lieux qu’on estime paradisiaques où, dans la réalité, il n’y a souvent rien à faire sauf à se prendre en photo / vidéo…

Quant aux évènements, on a l’impression que chacun est irréaliste, que c’est une compétition à la meilleure organisation possible.

Pourtant, dès que je sors de chez moi, je ne vois rien de tout ca.

Je vois des gens en telles méformes physiques que cela me fait mal au cœur, qui ont du mal à marcher, qui boitent, qui sont recroquevillés sur eux-mêmes.

Je vois ce qu’achètent la majorité au supermarché ce qui ne peut pas donner des assiettes dignes d’un étoilé.

Je cherche le décor paradisiaque quand dans la réalité, le ciel gris est proche de me tomber sur la tête.

Cela me rappelle quand j’avais été 5 semaines en Nouvelle Zélande et qu’on m’avait dit que c’était le plus bel endroit sur terre.

C’est beau mais Annecy, et notamment le tour du lac l’est tout autant si ce n’est plus 😀

Et pour les évènements où je me suis déplacé, j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois pour les reconnaître sur les réseaux sociaux car ce n’est pas ce à quoi j’avais assisté.

Je me suis même demandé si c’était bien l’endroit où j’avais été.

Dans ces conditions, comment être heureux puisque tout n’est que supercherie ?

Puisque rien ne ressemble à ce que l’on voit virtuellement ?

Pour s’en rendre compte simplement, il suffit de sortir son téléphone et de faire une photo pour se rendre compte que la photo ne reflète plus la réalité… Elle a été embellie.

Est-ce que parce qu’on ne supporte plus la réalité ?

Faut-il absolument que tout soit truqué ?

Faut-il naturellement fuir dans un monde parallèle à l’image du film « Ready Player One » ?

Bien sur, les métiers de l’image se développent.

Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive plusieurs messages de « monteurs » vidéos m’expliquant qu’ils vont révolutionner ce que je fais, me permettre de devenir célèbre, comme si c’était l’objectif final de tous.

Tout comme l’IA, posons-nous la question.

Jusqu’où pousser le curseur de la tromperie ?

Faut-il absolument prendre les gens pour des cons en leur racontant des histoires dignes de Copperfield ?

J’ai pris le partie inverse depuis toujours, avec une certaine réussite comme avec ma récente Web-série « Protocole 40 », mais loin de la visibilité de la supercherie ambiante, même si cela me suffit amplement.

Toutefois, je me suis posé plusieurs fois la question et il m’arrive d’y repenser sincèrement.

Pour accomplir ma / mes missions, faut-il que je devienne un menteur parmi les menteurs ?

Faut-il que j’embellisse la réalité à telle point que l’on ne la reconnaîtra plus ?

Ce n’est pas ma nature et c’est justement en faux que je me suis construit, ce qui ne risque donc pas d’arriver.

Avec moi, ce sera toujours ma vérité, ma réalité, la franchise.

Je n’aime pas tourner autour du pot et encore moins que l’on m’y fasse tourner.

A fuir la réalité, celle-ci devient la norme.

Nous ne voulons plus en faire partie.

Ce n’est pas assez, ce n’est pas suffisant. 

« Je veux vivre la vie des réseaux sociaux ».

Cela me rappelle les salons où j’allais il y a plus de 10 ans quand tu avais du mal à reconnaître la « star » des réseaux sociaux sans les réseaux sociaux.

Cela me rappelle également pourquoi j’ai arrêté les compétitions.

En 2007, alors que je me préparais à faire une saison de bodybuilding, je rêvais devant les images que l’on nous transmettait dans les magasines.

Je me préparais comme si j’allais monter sur la scène d’Olympia.

Finalement, je suis monté sur la scène d’un gymnase, en m’échauffant avec deux pauvres élastiques, avec un éclairage ne valant pas celui des vestiaires de ma salle, avec ma musique qui ne marchait pas et le tout avec 45 minutes de retard.

Pire ou pas, j’ai gagné un t-shirt « Buffalo Grill » trop grand sans aucune mention de la compétition à laquelle j’avais participé.

On ne savait même pas que je faisais de la musculation en le portant.

Devant cette réalité, loin de ce que l’on m’avait vendu, bien avant les réseaux sociaux, j’ai décidé que la récompense n’en valait pas la chandelle et j’ai arrêté, même si ce n’était pas la seule raison.

J’ai continué à m’entrainer d’arrache pied, car j’aimais le processus.

Je n’avais pas besoin d’une fausse lumière.

Je n’avais pas envie de participer à cette mascarade.

Aujourd’hui et plus que jamais, j’ai l’impression que tout est fait pour nous duper, pour nous donner envie, pour nous extorquer.

La réalité ne suffit pas, ne suffit plus.

Il faut qu’on en prenne plein la vue.

Tout n’est que publicité mensongère, tout n’est qu’une histoire à dormir debout.

Pourtant, beaucoup y croient dur comme fer.

Quand j’écoute des podcasts d’entrepreneurs, j’écoute l’histoire qu’ils racontent et qu’ils essaient de faire croire.

Je n’écoute pas comme un fan qui gobent tout ce qu’ils partagent.

J’écoute l’histoire à laquelle ils se raccrochent, les bobards qu’ils essayent de faire passer, la fausse importance de leurs missions pour convaincre autrui du bienfondé ce qu’ils font.

Il faut faire rêver mais si encore, il s’agissait de vrais et beaux rêves ?

Vous ne le savez sans doute pas mais je n’ai pas de télévision depuis 2012.

Je ne sais donc absolument pas ce qui se passe, ce qui est diffusé que ce soit les films, séries, publicités.

Toutefois, il m’arrive en allant chez des amis, de voir les publicités, les émissions qui y sont diffusées.

Et je comprends pourquoi la majorité ne peut faire que fausse route.

On nous explique qu’en achetant telle voiture, nous aurons telle personnalité.

Quand nous habillant ainsi, nous aurons ces traits de caractères.

Qu’en participant à cette compétition, cela fera de nous un guerrier, quelqu’un de courageux, de résilient.

La vérité, c’est que ce n’est pas ce que nous avons qui nous définit.

Ce n’est même pas ce que nous faisons.

Avoir ? C’est juste avoir.

Faire, c’est juste faire.

Je me rappelle toujours de cette phrase de Pierre David dans « Identité Gagnante » : Je suis, je fais, j’ai.

A partir de là, je sais que presque tout ce qui m’est déversé est faux ou presque.

Et c’est pourquoi cela fait plus de 20 ans que je pars à la recherche de réponses à mes questions, de la vérité que j’essaie de vous partager avec le moins de filtres possibles.

Je ne peux pas me contenter de « Personal Branding » à toutes les sauces.

Parce que je ne souhaite pas vivre dans un mensonge.

Et j’espère que vous non plus.

Si cet article vous a plu, vous aimerez sans doute la suite sur mon PATREON.

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