Je souhaitais parler de la surestimation dont je fais preuve à toute épreuve lors de mon dernier Leadercast mais comme souvent, je me laissé entrainer vers d’autres sujets tout aussi intéressants (enfin je l’espère !).
Tout ceux qui me connaissent depuis assez longtemps diront que j’ai une tendance naturelle à surestimer les gens.
En clair, je leur trouve des qualités qu’ils n’ont peut être pas.
Cela provient peut être des livres de « psychologie » bas de gammes que j’ai lu ces deux dernières décennies qui insistent sur le fait que lorsque l’on encourage quelqu’un, qu’on le « détermine » avec certaines qualités, souvent il adopte ses qualités et les fait siennes.
A croire qu’il peut le meilleur, même quand j’ai des exemples du pire.
Si vous voyez quelqu’un comme déterminé, persévérant et que vous agissez comme s’il l’était, il adopte ces comportements à votre contact et les fait sien.
J’ai ainsi tendance à croire en l’être humain et à sa faculté de faire mieux, à progresser vers le mieux même si je n’oublie pas qu’on ne change plus vraiment « son caractère » après 25 ans comme le livre « Pourquoi eux ? Les Secrets de leurs ascensions » aiment bien le rappeler.
Mon associé Arnaud oserait même dire que j’ai des « intouchables » par période, des personnes qu’on ne peut critiquer tant j’ai placé d’espoir en eux dans leurs facultés à « sauver » le monde.
Quand je dis « sauver » le monde, cela peut paraître gros mais je suis intimement persuadé qu’il est de la responsabilité de chacun d’agir mieux dans son quotidien et que ce sont les petits détails qui font la différence.
Bien sur, je ne suis pas aveugle et comme le soulignait encore mon élève Maxime dont je m’occupe via les suivis coaching à distance que je propose, je vois la médiocrité partout autour de moi.
Récemment, j’ai ainsi découvert les pantalons électriques qui permettent de faire des randonnées sans transpirer ; enfin, c’est ce que dit la publicité.
Hier, j’ai même appris que certains payaient d’autres individus pour afficher de meilleures statistiques sur Strava, le réseau social des « sportifs » dont je me sers personnellement pour suivre mes entrainements de Kayak.
Il n’empêche qu’il y a une force indescriptible à surestimer les gens, ce que je ne fais pas intentionnellement, c’est l’entretien de l’espoir.
A quoi bon se lever le matin si on pense que tout est déjà foutu ? Si l’on ne se concentre que sur les informations que l’on veut bien nous distiller dans les divers journaux nationaux ?
Cela fait plus de 12 ans que j’ai pas regardé un journal télé et à part mettre la radio quelque fois quand je n’arrive plus à m’élever via des podcasts choisis par manque d’attention ou saturation, je ne sais même pas ce qu’il se passe dans le monde.
Certains peuvent crier au scandale : « Quoi ? Il s’intéresse pas à ce qui passe dans le monde ? »
Mais c’est parce que ca ne me concerne pas, que je n’ai aucun pouvoir dessus que je n’y accorde aucun attention.
Peut être que de ne pas voir toute la misère et surtout les mauvaises nouvelles de chaque jour entretient mon espoir en chacun, ma surestimation dans les capacités d’autrui.
En même temps, je crois que l’autre est mon ami par défaut, qu’il a un bon fond, que c’est quelqu’un de bien et qu’il ne ferait pas de mal intentionnellement.
Pourtant, on peut avoir l’impression que des êtres sont foncièrement mauvais.
Je crois surtout que nous sommes dans une société qui ne nous inculque pas la gestion de nos émotions, qui nous apprend à réagir plutôt qu’à agir.
A s’exciter plutôt qu’à faire la paix, à faire de l’apnée plutôt qu’à respirer, à être crispé plutôt que fluide.
En ce sens, beaucoup réagissent impulsivement via leurs « vieux » cerveau, limbiquement.
Ils agissent, disent et regrettent une fois que l’orage est passé.
C’étaient eux sans être vraiment eux, comme nous tous.
Mais nous pouvons être meilleur que nos instincts parce que nous avons acquis au fil des millénaires la réflexion, la capacité de se remettre en question, la capacité de ne pas agir sous le coup des émotions.
Rien n’oblige à réagir à ses émotions.
C’est comme la faim.
Ce n’est pas parce que vous avez faim que vous devez manger, surtout quand on voit comment celle-ci est influencée et manipulée par notre gourmandise alimentée de toutes parts par des publicités malhonnêtes (le mauvais marketing qui veut gagner à votre détriment).
Et c’est pareil avec les émotions où de toutes parts, si nous ne choisissons pas notre environnement, on se joue de nous par tous les biais et nudge possibles.
C’est pourquoi je trouve des qualités à des personnes dont elles ne soupçonnent pas la présence chez elle, manipulées le plus possible pour rester « petites ».
J’aime me convaincre du meilleur que chacun et que mon prochain n’est pas mon ennemi.
J’aime penser que mon voisin ne veut que mon bien et saura se donner les moyens de ses ambitions s’il est au bon endroit, au bon moment avec les bonnes personnes.
Malheureusement, nous sommes dans une société de l’impossible.
Quoique l’on veuille faire, il y aura toujours plus de personnes pour dire que ce n’est pas à notre portée, que nous n’en avons pas les capacités.
Comme si l’immense majorité voulait que l’on échoue pour nous garder à son niveau, pour ne pas nous perdre.
Plutôt que de pousser vers le haut, on tire vers le bas autant que l’on peut.
On veut perdre quelques kg mais on nous ressert du gâteau.
On veut monter sa société et on nous dit que l’on va payer plus que ce que l’on gagne en cotisations sociales et impôts (ce qui est évidemment faux !)
On veut une belle voiture et on nous dit que c’est au dessus de nos possibilités, même futures.
Plutôt que de nous encourager à faire, il faut « défaire » les rêves le plus vite possible, sait-on jamais que cela donne des ailes (des vraies, pas comme Redbull…)
Par tous les moyens, on tente de nous dévaloriser, de nous-estimer alors nous y croyons.
Nous sommes des incapables parce que le monde nous le dit et que nous y croyons.
Si la majorité le dit, c’est que c’est vrai, non ?
C’est là peut être ma « différence » car j’ai tendance à faire tout l’inverse de la majorité.
Si la majorité s’habille en noir, je m’habillerais de toutes les couleurs possibles.
Si la majorité mange des gâteaux, je n’en mangerais pas (d’autant plus quand je sais ce que cela fait !).
Quand la majorité aime un film, c’est mauvais signe ! (Presque tout le temps).
Surtout quand on sait que plus de 2/3 des gens aiment faire comme leurs voisins car nous sommes des animaux sociaux par défaut qui sommes rassurés et influencés par notre environnement, par ce que l’on voit.
La majorité a toujours tort et ce n’est parce que c’est populaire, acquis que c’est vrai, au contraire.
Alors je crois, comme j’ai essayé de le démontrer depuis plus de 20 ans, que nos possibilités sont bien plus grandes.
Que vos possibilités sont bien au dessus de ce que vous pensez être capable.
Je vous crois capable de réaliser vos rêves si ce sont vraiment vos rêves et pas ceux qu’on essaie de vous imposer.
Je vous crois capable d’être grand, même si vous vous pensez minuscule.
Je vous crois capable de détermination, de persévérance, de volonté, de tout ce que vous pouvez imaginer.
Mais pour ca, il faudra y croire autant que moi, si ce n’est plus.
Parce que tout part de ce que l’on croit et des histoires que l’on raconte, comme je l’explique si bien dans « The Leader Project« .
Alors, vraiment, croyez-vous.
Faite preuve de surestimation, même si ce n’est pas encore vrai, même si vous n’avez pas encore toutes les cartes en main.
Votre vie n’est et ne sera que le reflet de votre imagination et de ce que vous voyez accomplir.
Ensemble pour faire mieux que seul, comme à la grande époque du Club SuperPhysique.
Ps : Cet article a encore été écrit avec Expansion World dans les oreilles (décidemment !)