A tous les coups, je me pose la question du titre quand j’écris un article.
Je me demande comment l’appeler pour qu’il soit le plus percutant, qu’il attise le plus la curiosité tout en sachant que je souhaite donner une image relativement professionnelle.
Il serait facile de mettre un titre « putalic » n’ayant rien à avoir avec le sujet abordé mais alors je ciblerais très mal les personnes que je souhaite aider et je passerais à côté de cette mission qui n’anime avec LeaderCast.
Au début, j’ai pensé mettre « Mais il n’a pas de prénom ? » en hommage à Jacques Villeret et son excellente interprétation de François Pignon dans le dîner de con au moment où il ne comprend pas que Juste est le prénom de Juste Leblanc, une scène mémorable (Si vous n’avez jamais vu ce film, il faut le voir !).
Parce qu’aujourd’hui, j’aimerais vous donner matière à réflexion.
En effet, nombre de mes élèves, bien qu’ils me consultent avant tout pour mes services de suivi-coaching en musculation (Cf cette vidéo où j’explique tout), ont des projets professionnels, entrepreneuriaux.
J’aime bien penser que la musculation peut être un tremplin à une vie de choix, où l’on comprend que par ses efforts, on peut avoir des résultats, certes pas toujours, à coup sur mais bien plus que si on ne fait rien et qu’on reste le cul planté sur sa chaise.
Ainsi, l’un d’eux avec qui je discute régulièrement d’autres sujets cogite depuis quelques mois à se lancer.
Il a un sujet de prédilection où il a une expertise qui n’est clairement pas à démontrer mais hésite.
Nous l’appellerons Jacquot pour la suite de cet article, c’est pas mal comme prénom, non ?
Jacquot ne sait pas comment démarrer.
Tantôt, il hésite entre faire du coaching en réel, tantôt il hésite à faire un Podcast. Peut être me parlera-t-il de vidéo également prochainement. Pourquoi pas ?
Jacquot a peur. Je ne sais pas de quoi mais il a peur.
Mais voici une partie de son dernier message (On verra la suite de son message après) :
« Pour mon Podcast, il faudrait déjà que j’ai une base de personnes qui m’écoutent. Penses-tu que c’est un truc faisable sans être connu par une autre porte d’entrée avant ? Ton nom t’ouvrait déjà un panel de personnes pour t’écouter. Moi, je risque de parler seul à mon téléphone un moment, non ? »
Ce que je pense, c’est qu’avant tout, il faut faire les choses pour soi.
Si vous avez envie de partager votre expérience, vos compétences, peu importe le résultat, ici, le nombre d’écoute.
Celui-ci ne rentre pas en jeu.
Si vous avez ce désir de vous exprimer, que cela vous démange alors faites-le.
Les questions de résultats viennent bien après cela. Dans la vie, le résultat provient souvent du partage d’ondes positives.
En ce sens, Jacquot prend du plaisir à partager sur sa passion, qu’il le fasse et plutôt deux fois qu’une.
Pourquoi penser aux résultats avant d’avoir commencer ?
Les résultats viennent après dans la hiérarchie du bonheur.
D’autre part, mon exemple n’est que mon exemple et n’est pas l’unique.
De nombreuses personnes se sont lancées et ont fait leurs places, sans « être connu » auparavant.
Il y a une tonne de possibilité.
Au pire, est-ce un problème de parler seul à son téléphone un moment si cela te fait plaisir de partager ce que tu fais ?
Comme je l’avais expliqué, la plupart des LeaderCast, notamment les premiers que j’ai fait étaient surtout pour moi, pour me vider la tête sur un sujet qui me démangeait, pour ma liberté.
Je ne pensais pas au résultat ou à parler seul, cela ne m’importait absolument rien.
Ce n’est qu’après, devant les chiffres d’écoutes que je suis pris au jeu et encore, parce que l’on m’a dit que j’avais de « bons chiffres » sinon je m’en serais même pas rendu compte.
Si je voulais être plus écouté, en plus, je ferais les choses différemment.
Mais peu m’importe en fait, car c’est avant tout un plaisir personnel, une transmission d’ondes positives et je n’ai pas envie d’être policé.
Je n’ai pas envie de jouer le jeu des apparences avec LeaderCast. Cela montre que l’on n’est pas si différent, que tout est ouvert et que l’on peut se faire un prénom, même si on s’appelle Juste.
Rien ne m’agace plus que la fausseté de certains, de sentir qu’il joue un jeu, qu’ils ne sont pas naturels (Tiens, tiens, on y revient).
C’est mon positionnement parce que c’est moi, tout simplement et que je ne souhaite pas changer pour des paillettes. Je peux en acheter tout seul si jamais, il s’agissait d’un de mes délires.
Alors Jacquot, parle seul à ton téléphone et sait-on jamais que tu ne sois pas seul longtemps. Tu auras déjà un auditeur, moi ! 🙂
La suite du message est intéressante :
« J’ai vu que les seuls formats de podcast dans ma thématique étaient soit très court (3 à 5′) ou moyennement long, c’est à dire autour de 15 minutes. Il n’y a rien de développer avec un suivi et des échanges. J’ai travaillé sur un plan que j’aimerais dérouler. Il reste à mesurer si un format long comme je souhaiterais faire intéresse suffisamment de monde. Il y a certes un public de passionné mais je ne pense pas que ce soit celui à qui m’adresser ».
Il montre que Jacquot s’est renseigné sur sa thématique et a étudié la concurrence.
Cela permet de se poser les bonnes questions :
- Que fait-elle ?
- Comment le fait-elle ?
- Est-ce que je peux faire différemment et mieux de mon point de vue afin d’apporter une plu-value ?
- A qui dois-je m’adresser ?
- Qui je souhaite aider ?
- ….
Néanmoins, il y a pour moi un problème, celui du plan.
Mike Tyson disait « Tout le monde a un plan jusqu’au premier coup de poing dans la gueule« .
Personnellement, je n’ai pas de plan pour LeaderCast, pour l’avenir de ce site, des articles, des Podcasts… Et même pour les articles que j’écris.
J’y vais sans plan avec un mot en tête la plupart du temps et je déroule en suivant mon inspiration du moment.
Le plus souvent, cela m’emmène là où je ne pensais pas aller au premier abord.
C’est pourquoi, je pense que dans l’optique d’un Podcast, la meilleure chose à faire, c’est plutôt de choisir le sujet dont on veut parler et de se lancer, comme si on expliquait cela à un ami, tout naturellement.
Alors certes, ce ne sera pas parfait mais ce sera toujours mieux que de suivre le plan parfait qui ne peut, de toute façon, pas être appliqué comme je l’explique dans mon livre « The Leader Project« .
Je milite pour le naturel et l’authenticité, les opportunités et l’évolution se faisant d’elles-mêmes en prenant du plaisir dans ce que l’on fait.
Cela me rappelle mes premières vidéos de musculation où j’essayais de suivre le plan que j’avais écrit. J’apprenais par cœur ce que je voulais dire pour ne rien oublier.
Quand j’oubliais un mot, je recommençais.
Cela partait d’un bon sentiment mais le résultat derrière n’était pas ce que j’attendais.
Cela ne m’a pas empêché de « grimper » mais cela n’était pas moi et je me mettais une pression inimaginable pour ne rien oublier. Je transpirais parfois plus que pendant une séance de musculation !
Comme dit Nietzsche : « Celui qui ne veut agir et parler qu’avec justesse finit par ne rien faire du tout »
A savoir si cela va intéresser du monde après ? Si certains en vivent, ont des gros sites… la réponse est oui sans aucun doute à condition de bien cibler derrière pour ne pas passer inaperçu.
A vouloir essayer de plaire à tout le monde, on ne plaît à personne.
Enfin, comme je l’expliquais dans ce LeaderCast qui date maintenant de deux ans mais qui est toujours d’actualité :
95% des gens sont des débutants, débutent dans un domaine.
Ainsi, ce sont eux qu’il faut aller chercher.
Les spécialistes sont un tout petit marché et il faut vraiment être un expert de sa thématique pour « vendre » à terme aux spécialistes, sachant que de mon expérience, les spécialistes échangent entre eux gratuitement et ne sont pas spécialement à la recherche de « plus ».
Ce sont avant tout des autodidactes, des testeurs et ils sont moins à la recherche d’informations « complètes » que quelqu’un qui débute dans un domaine.
Depuis ces deux ans, j’oserais même dire que j’ai constaté que 99% des gens sont débutants désormais.
Dans un monde où l’information est trouvable (on va simplifier et ne pas parler de bonnes ou de mauvaises informations) d’un simple clic, le niveau de connaissance de l’être humain, notamment de la moyenne est de plus en plus faible.
On va finir comme dans le film « Idiocracy ».
Je m’en rend compte régulièrement vis à vis du « succès » de certaines de mes vidéos et articles mais également vis à vis des questions que je reçois en rapport avec mon application SP-Training.
Ce n’est pas les sujets que j’affectionne le plus qui « marchent » le mieux.
Ainsi, il faut simplifier, vulgariser au maximum, partir du tout début et monter progressivement jusqu’à un certain niveau (à déterminer par rapport à sa cible) pour recommencer du début… C’est ce que je fais personnellement comme tout bon éducateur : Je me répète de mieux en mieux, si on peut dire, au fil des années.
Le questionnement de Jacquot est donc le bon !
Enfin, il conclut son message avec :
« On te savait excellent à l’écrit mais je dois dire que tu es devenu excellent à l’oral, tu as super bien évolué et progressé. C’est très dur de parler seul à un micro, même avec un plan. Tu maîtrises la diction, l’intonation et ca passe tout seul. Bravo à toi. »
Je ne pense qu’excellent soit le mot.
J’oserais dire comme je le recommande encore une fois dans mon livre, que j’essaie d’être le plus naturel possible, d’être moi, presque sans filtre.
Je m’imagine en train d’avoir une conversation, essayer d’expliquer quelque chose avec bienveillance en essayant de transmettre du positif.
Je ne pense pas que cela soit si dur de parler tout seul.
Il faut imaginer que l’on nous pose une question et y répondre. C’est d’ailleurs ce que je fais à chaque fois, même si c’est plus facile quand quelqu’un me pose des questions comme là.
Je pense qu’il est très facile pour n’importe qui de trouver des questions auxquelles répondre. Invente des questions Jacquot.
Une autre technique peut être de mettre la photo de quelqu’un et de regarder cette personne pendant que vous parlez seul devant votre micro qui peut d’ailleurs simplement être vos oreillettes branchées à votre téléphone et être enregistré avec le dictaphone de celui-ci.
Après, à vous de créer vos petits rituels pour être le plus à l’aise possible, dans les bonnes conditions.
Il faut essayer de parler doucement, d’articuler et de ne pas se stresser pour rien.
Le reste, ce n’est que de l’authenticité, rien de plus.
Les intonations de voix ? Ce sont les mêmes que j’ai dans la vraie vie quand je m’emballe. Il n’y a pas de « jeu ».
Comment s’améliore-t-on ? En pratiquant comme dans n’importe quel domaine.
Il est certain que je m’exprime mieux que dans mes premiers Podcasts mais comme n’importe quel débutant, on progresse par la pratique, à force de faire, de répéter.
C’est d’ailleurs cela un expert à terme, quelqu’un a qui répété des milliers, voir des centaines de milliers de fois.
Raison de plus pour aimer le sujet dont on parle sinon on ne deviendra jamais bon.
Ainsi, Jacquot, je ne vois rien qui t’empêche de te lancer.
Prépare toi quelques sujets que tu voudrais aborder et explique moi ce que je souhaiterais savoir en tant que débutant dans ces Podcasts.
Tout ceux qui t’écoutent te « pardonneront » de ne pas être parfait et d’oublier certains choses.
Au pire, on te posera des questions (Jackpot !).
C’est aussi simple que ça.
Après, tu verras bien où ça te mènera.
Nul doute que des opportunités surgiront.
C’est d’ailleurs quand on s’y attend le moins qu’elles surgissent.
Alors explique-nous et fais toi ta place car comme je l’expliquais la semaine dernière (Cf ce LeaderCast), personne ne t’attend.
Juste est bien un prénom.
Rudy
Ps : Si cet article vous a plu, ma Formation Gratuite devrait vous aider.