LE MENSONGE DE LA REUSSITE

La réussite d’autrui m’a toujours intéressé.

Non pas pour ce qu’elle est mais pour le parcours qui y a mené.

C’est ainsi que pendant des années, j’ai lu et recherché des autobiographies et biographies.

Depuis que j’ai 16 ans, je dévore les récits d’autrui, même si ces dernières années, j’estime avoir fait le tour.

Surtout depuis que j’ai intégré que tout était une histoire, une sorte de fiction, d’autant plus quand elle est raconté à rebours et que l’on partage ce qui nous arrange, volontairement ou involontairement puisque nous remanions nos souvenirs sans le vouloir.

Ce que je cherchais, c’était à décrypter toutes les habitudes de ceux qui réussissent, si on estime que la réussite est financière et matérielle.

Car, on entend souvent qu’une fois qu’on a réussit, on sait comment réussir, comme si on avait une mémoire de la réussite.

Cela m’a amené à écrire le LeaderBook, déjà pour moi-même pour avoir une sorte de rappel du chemin à emprunter si, à un moment, je doute.

Mais aussi pour autrui, pour avoir le bon état d’esprit, le bon Mindset.

Comme vous le savez et je ne crois pas que cela soit encore à démontrer, j’accorde une importance « capitale » à mon environnement car je n’en suis que le reflet.

Jim Rohn partageait que l’on était le reflet des 5 personnes que l’on côtoyait le plus dans la vie mais j’irais aujourd’hui plus loin.

Nous sommes le reflet de ce que nous écoutons en podcast, de ce que nous voyons en vidéo, de ce que nous lisons en livre, des gens avec qui on partage notre vie, de notre lieu de vie, de transport, de comment on s’habille.

Tous notre environnement nous influence et c’est pourquoi, comme je l’explique régulièrement sur mon Patreon (Pensez à vous abonner !), je n’ai pas la même créativité chez moi qu’en déplacement.

Cela m’ennuie car je suis un amoureux des idées et encore plus de leurs mises en action.

C’est ce qui me fait le plus vibrer, me nourris, m’épanouie.

Je ne sais pas si c’est mon caractère, mon éducation, si je suis différent mais je me suis toujours intéressé au comment.

Je ne me suis jamais dit que je n’y arriverais pas.

Quand je ne sais pas faire quelque chose qui m’importe, je cherche les informations.

Je me demande comment faire.

A aucun moment, je me dis que ce ne sera pas possible car je crois à l’histoire que chaque problème a sa solution.

Pourtant, c’est une histoire.

Car tous les problèmes n’ont pas une solution.

Tous les problèmes ne sont pas résolvables.

Prenons la morpho anatomie, une de mes spécialités en musculation, que j’ai démocratisée et que j’enseigne aux futurs Coach en CQP, BP et DEJEPS (Vous pouvez retrouver mon support de cours dans la Formation Super Analyse).

Si vous n’êtes pas fait pour prendre des pectoraux parce que vous avez de longs avant-bras, les cotes en obliques, des deltoïdes longs et des pectoraux étroits et courts, vous pourrez adapter votre entrainement autant que peu se faire que vos pectoraux ne grossiront que peu.

Bien sur, ils grossiront mais tous les efforts que vous ferez pour contrer votre nature se répercuteront négativement à terme, articulairement, conjonctivement.

Car comme le dit mon pote Jojo : « On ne peut pas lutter contre sa nature« .

Pire, si l’on essaye, elle va finir par se rappeler à nous.

Je vous mentirais si je vous expliquais qu’il est facile d’accepter ses limites.

Naturellement, on préfère, et moi le premier, croire que tout est possible.

Nous avons envie de rêver et de réaliser nos rêves.

Dans le monde d’aujourd’hui, la nuance se fait de plus en plus absente.

« Tout le monde est capable de faire cela » n’ouvre pas au débat, à la réflexion, à la mise en contexte.

En toute logique, s’imaginer que l’on n’est capable de rien et que nous n’avons aucun véritable pouvoir pour exister dans cette vie n’est pas, non plus le « bon » mindset.

Le vrai problème est que nous sommes comme aveugle de nous-même.

A courir partout dans cette vie, nous n’avons plus aucun sens.

Notre odorat s’est endormi, nous n’entendons plus rien et nos yeux deviennent fainéants.

Notre prioprioception, c’est à dire la conscientisation de son corps dans l’espace, est complètement déréglée.

C’est limite si nous ne savons plus où est notre droite et notre gauche.

Nous devons faire une multitude d’efforts pour contre les mauvaises habitudes qu’impliquent cette vie de productivité, du toujours plus, de l’esclavagisme déguisé parce que tous ce qui devrait être a été perdu.

Pire, nous ne savons plus identifier les douleurs que nous avons. Nous sommes anesthésiés de tout et à la moindre douleur, nous nous gavons de médicaments pour ne plus rien ressentir ce qui accentue notre déconnexion à nous-même.

Plus d’une personne sur deux prends des anti-douleurs avant un marathon !

L’autre problème, c’est que nous avons associé la réussite, à la réussite matérielle et financière, parce qu’il s’agirait du but final qui garantirait le bonheur à vie.

Mais au moment, où j’écris ses lignes, je me rends de plus en plus compte de cette supercherie.

La réussite n’est pas individualiste.

La réussite est multifactorielle et à plusieurs.

La réussite, ce n’est pas de s’acharner contre sa nature pour tenter de battre son voisin à son propre jeu avec ses propres cartes.

Ce n’est pas un combat contre l’autre, c’est un combat avec l’autre.

La réussite, c’est de ne faire qu’un avec soi-même, d’être connecté à ses yeux, à la vie.

C’est faire ce que l’on peut faire parce qu’on peut le faire, pour exister.

Ce n’est pas essayer de faire ce que l’on ne peut pas faire car non, tout le monde n’a pas les mêmes possibilités.

Mais évidemment, il est plus confortable de croire que si mon voisin y arrive, je peux y arriver.

Ce n’est qu’un mensonge, un autre de plus.

Et j’aurais préféré le savoir en amont.

Pour ne pas lutter contre ma nature car on ne peut faire qu’équipe avec soi-même.

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