Je viens de finir l’excellent livre « Penser avec clarté » de Shane Parrish que je ne peux que vous recommander.
Après les premières pages, je me disais que c’était un bon rappel de ce que j’appliquais déjà, de ce que je partageais depuis plusieurs années.
J’avais l’impression de me lire avec d’autres mots.
Vous connaissez le syndrome du personnage principal dont j’ai parlé sur mon Patreon il y a peu.
Mais le dernier tiers du livre m’a donné tort et c’est ce je veux vous partager aujourd’hui.
Je ne sais pas vous, mais souvent, ma mère me dit que j’ai mauvais caractère.
Personnellement, je n’ai jamais compris ce que cela signifiait exactement mais l’apparentait dans la bouche de celle comme un reproche, un défaut, bien que je ne pense pas ainsi (Cf mon article « J’ai beaucoup de défauts« ).
Je traduis encore cela puisqu’elle me le dit régulièrement en « Tu as tord, tu es têtu, tu crois avoir raison ».
Autrement dit à une mauvaise utilisation de mon ego.
Or, si je parais si sur de moi dans mes nombreux articles, je ne ne pense que cela soit dû à un mauvais caractère.
Au contraire, je pense que c’est dû justement au fait que j’ai du caractère, je m’affirme, que je me détermine, que je sais qui je suis, fruit d’un long travail initié par la lecture du livre de Pierre David, « Identité gagnante« .
Je ne suis pas mauvais joueur, je ne me braque jamais, je prends sur moi et si je donne mon avis, c’est que j’en ai un que j’ai longuement développé.
Pire que tout, comme je n’apprécie pas particulièrement (c’est un euphémisme) que l’on me parle pour ne rien me dire, je ne le fais pas.
Je pense que cette incompréhension de ce qu’est le caractère, en plus de prendre personnellement l’avis de personne que vous n’estimez pas, vous empêche de vous élever.
C’est ainsi, que régulièrement, quand certains et certaines d’entre-vous viennent loger à la Villa SuperPhysique, demeurent surpris de ma philosophie de vie, de ma sagesse.
Cela peut vous faire sourire, je le conçois mais comme partagé page 272 du livre en question :
« La véritable sagesse ne vient pas de la poursuite du succès mais de la construction du caractère. La sagesse s’acquiert davantage en cultivant sa personnalité et ses valeurs plutôt qu’en poursuivant uniquement des réussites extérieures »
Puis de rajouter, selon Jim Collins :
« Il n’y a pas d’efficacité sans discipline. Il n’y a pas de discipline sans caractère »
Autrement dit, le problème n’est pas d’avoir mauvais caractère.
C’est de ne pas avoir de caractère.
C’est de se fondre dans la masse.
C’est de laisser son ego prendre le dessus en tout temps.
C’est de poursuivre une réussite qui n’en ai pas une.
C’est de vivre pour le regard des autres.
Si vous me lisez régulièrement, vous le savez, je remets en cause le concept de la réussite telle qu’aborder la majorité du temps qui consiste en l’accumulation de biens qui finissent par nous posséder.
Par cette prison que l’on se construit et dont il est difficile, si ce n’est impossible d’en sortir tant les efforts demandés sont importants et nécessitent des changements drastiques, de nouvelles habitudes.
Ainsi, le bonheur n’est pas la réussite financière.
Ce n’est pas la réussite matérielle.
Ce n’est pas d’atteindre ses objectifs qui une fois atteint deviennent obsolètes et poussent à s’en fixer de nouveau, toujours plus.
C’est de développer sa personne, sa personnalisé, son caractère.
C’est de savoir quelles sont nos valeurs comme j’en parlais dans cet épisode de LeaderCast « Larguez vos boulets« .
C’est de déterminer, d’affiner qui nous sommes.
Deux nouvelles questions se posent alors page 294 :
« Qu’est ce que je veux dans la vie ? Et est-ce que je veux vaut vraiment la peine d’être désiré ? »
La plupart des gens désirent des objets dont ils n’ont pas besoin.
Ils font des efforts inutiles.
Ils organisent leurs vies pour obtenir ses choses futiles.
A chaque fois que je désire quelque chose, je me demande naturellement si je souhaite vraiment cela ou si je subis une manipulation déguisée, un nudge redoutable ?
Et à 99.9% du temps, je ne le souhaite pas vraiment.
Durant toute notre vie, depuis notre plus tendre enfance, on nous envoie dans la mauvaise direction.
On nous fait rêver devant des futilités qui deviennent des objectifs, des buts à atteindre.
Nous faisons des choix en pensant que quand nous aurons ci ou cela, nous serons heureux pour la vie.
Quand nous ne ferons que changer de référentiel et que cela ne suffira plus, que nous changerons malgré nous, d’environnement parce qu’il faut toujours plus.
Avoir du caractère, c’est savoir ce qui nous détermine.
C’est aussi savoir ce que l’on désire de cette vie.
C’est se demander pourquoi on aime ci ou ca, c’est être capable de revenir sur ce que l’on pensait être.
Vous n’aimez pas les légumes. Très bien mais pourquoi vous n’aimez pas les légumes exactement ?
Si vous réfléchissez, vous verrez que vous aviez oublié d’utiliser votre cerveau et que par fainéantise intellectuelle, vous avez pris cela pour acquis.
Vous adorez les Ferrari. Très bien mais pour quoi ?
Pour ce que ca représente ? C’est à dire ? L’argent dépensé inutilement pendant que des gens meurent de faim en bas de chez vous ?
Pour le prestige ? C’est à dire l’idée que vous vous faites de ce que pense autrui en vous voyant avec cette voiture alors qu’il se dit peut être « Mais quel con de gâcher autant d’argent ! ».
Cela me rappelle l’excellent livre des « Quatre accords Toltèques » et sa fameuse règle de ne rien supposer.
Je n’ai pas mauvais caractère, j’ai seulement mon caractère.
C’est ce qui me détermine, être qui je suis et qui me donne une certaine assurance car je ne me prostitue pas et ne joue aucun jeu.
Je suis donc je suis comme dirait un grand philosophe pas encore reconnu à sa juste valeur de son vivant.