Quels sont les sacrifices à faire pour réussir ?
Cette semaine, après avoir regardé un documentaire sur la gymnastique en Russie, je me suis dit qu’il serait intéressant d’en parler plus en détails.
Souvent, quand quelqu’un réussit, on parle de chance.
Il était là au bon moment, il était au bon endroit, il avait les prédispositions pour réussir.
Jamais, on imagine les efforts faits pour réussir et surtout les conditions à réunir pour y arriver.
Aujourd’hui, nous allons donc parler ensemble de sacrifices, de ceux qui sont faits pour atteindre le plus haut niveau mais surtout quand ils valent le coup !
Mais avant d’aller plus loin, je vous invite à vous inscrire pour recevoir ma Formation Gratuite qui peut servir d’introduction à cet article, notamment pour vous éviter de faire des sacrifices pour rien où je parle des sujets suivant :
- Comment commencer aujourd’hui ?
- Comment trouver des idées et développer son « muscle » à idée ?
- Comment et quand forcer ?
- Les trois questions à se poser avant de ne pas faire fausse route.
Parce que rien ne sert de « se priver » s’il n’y a aucune possibilité de réussir.
Sommaire
1) Les sacrifices de la réussite – Le Podcast
2) Un jour, je ferais les Jeux Olympiques
3) Quand les sacrifices peuvent servir ?
4) Conclusion
1 – Les sacrifices de la réussite – Le Podcast
2 – Un jour, je ferais les Jeux Olympiques
Quand j’étais enfant, je rêvais de devenir sportif de haut niveau.
A l’école, je n’étais pas spécialement bon en sport mais j’étais toujours parmi les plus rapides si on faisait des sprint.
Mais lors du cross scolaire, chaque année, je finissais loin du podium à l’inverse de mon frère qui trustait toujours les premières places.
Quand j’ai commencé l’athlétisme à 9 ans, juste après les Jeux Olympique d’Atlanta, quand on me demandait quelle épreuve je voulais faire, je répondais le 200 et le 400 m comme Michael Johnson qui venait de faire un doublé historique.
Je m’entraînais pour être le meilleur. Je n’ai jamais visé la deuxième place et comme j’avais des prédispositions, lors des premières compétitions, je me suis bien classé au point de faire un podium sur toutes les épreuves auxquelles j’avais participé.
J’étais plus grand, plus lourd et plus rapide que tout le monde ou presque.
A un moment, la question d’aller en sport études s’est posé et une école sur Paris, j’habitais alors en banlieue, pouvait m’accueillir mais je n’y suis pas allé.
Je voyais plus les inconvénients que les avantages.
Je voyais l’heure en transport en commun matin et soir et surtout je ne croyais pas suffisamment en moi.
J’étais certes rapide mais j’étais loin des meilleurs français dans ma catégorie d’âge quand je regardais les classements.
J’avais certes du potentiel mais j’estimais ne pas en avoir assez alors j’ai continué à m’entraîner dans mon Club avec plus ou moins d’assiduité à cause des blessures que je subissais.
Même si j’essayais de tout bien faire avec mes « connaissances » de l’époque, ce n’était pas suffisant.
A un moment, un jeune qui s’appelait Guillaume s’est inscrit au Club et sans entraînement, il était plus rapide que moi.
A chaque entraînement, il était flemmard, s’arrêtait avant la fin, arrivait après l’échauffement mais c’était en lui : il était rapide, point.
J’avais beau m’entraîner plus, faire les entraînements en entier, me rajouter des séances d’étirements en plus, je finissais toujours derrière lui.
Je suis alors passé au demi-fond, c’est à dire au 1000 m et là, je me suis découvert un autre potentiel. J’étais capable de résister, de tenir.
L’entraînement était plus difficile mais il y avait plus de marge de progrès que sur un 60 m ou un 120 m.
Néanmoins, certains allaient beaucoup plus vite au niveau français.
Entre temps, j’avais découvert la musculation et j’ai vite accroché.
Je voyais que je prenais des pectoraux, plus que du reste et que je mettais de plus en plus lourd au développé couché à tel point qu’à 16 ans, lorsque je me suis inscrit en salle, à ma première compétition, j’ai réalisé le record de France.
Un an après, m’étant mis à la force athlétique, je devenais champion de France.
Je voyais que je n’étais pas le plus doué, même si je n’avais encore aucune notion de morpho-anatomie comme je l’explique désormais le Tome 1 et 2 de la Méthode SuperPhysique, mais j’avais du jus.
Alors, j’ai commencé à rêver. Je me voyais devenir champion du monde, je voyais dans ma tête les barres à faire, c’était sur que je les ferais.
Et je me suis blessé, d’abord un genou puis un pectoral. Le rêve était brisé, surtout après 6 mois d’arrêt sur le bas du corps.
J’étais plus optimiste pour le développé couché mais cet arrêt avait brisé mon élan, je n’étais plus dedans et surtout j’avais envie d’autres choses. J’étais bon mais loin des meilleurs encore.
Je pense que vous l’avez compris mais j’ai toujours eu une bonne capacité à rêver.
J’en avais vu plein se blesser sur les forums de musculation et je ne voulais pas avoir de séquelles à vie comme certains.
Alors, je suis plus parti dans la partie « bodybuilding » de la musculation où j’ai tenté une saison, pour m’amuser et sans prétention, en 2007 pour voir comment cela se passait concrètement de préparer une compétition.
Ce coup-ci, j’étais plus réaliste car, mes connaissances s’étant améliorées, je voyais bien que je ne serais jamais champion de bodybuilding.
Là où je souhaite en venir, c’est que rien ne sert de faire des sacrifices si vous n’êtes pas dans votre élément.
Rien ne sert de forcer le destin quand celui-ci n’est pas le vôtre.
Se priver alors que l’on n’a aucun avenir dans une discipline ou un domaine est du gaspillage, c’est perdre son temps, sa vie.
Quand j’étais enfant, mon grand père m’avait dit qu’on était tous doué dans quelque chose, que le plus dur, c’était de le trouver.
J’oserais rajouter qu’être doué ne suffit pas pour réussir.
Il faut autre chose, d’autres choses pour que les sacrifices passent « crème ».
3 – Quand les sacrifices peuvent servir ?
Au début des années 2000, quand on pratiquait la musculation, on faisait partie d’une bande à part.
Ce n’était pas une activité populaire et quand on avait un physique musclé et que l’on nous demandait quel sport on faisait, on répondait tout sauf la musculation.
Plus, celle-ci s’est démocratisée et de nombreuses personnes se sont mises à pratiquer, à rêver d’avoir un physique de magasines.
Mais comme j’en parlais avec un copain de longue date, tout le monde n’est pas fait pour la musculation, du moins pour avoir un physique de rêve.
Tout le monde n’arrivera pas à soulever lourd, à se développer musculairement, à voir ses abdominaux.
Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, on a l’impression que c’est à la portée de tous mais la vérité, c’est qu’il n’y a que peu d’élu.
J’ai connu des personnes et j’en connais qui font des sacrifices du point de vue de la majorité, qui font presque tout ce qu’il faut pour se transformer et qui n’auront jamais le physique des membres de la Team SuperPhysique.
C’est comme la mode de l’entreprenariat. Tout le monde n’est pas né pour être entrepreneur tout comme tout le monde n’est pas né pour être un Leader au sens premier du terme, à mener autrui dans le bon sens.
De nombreuses personnes font ainsi des sacrifices, vont à l’encontre de leurs natures en vain parce que même si la persévérance finit, en théorie, par récompenser tout le monde, à différents niveaux certes, ils n’ont pas le petit truc en plus qui fait la différence.
Tout ceux qui m’ont connu dans mes jeunes années savaient que j’allais réussir dans ce que j’entreprenais tout comme je vois qui a la « fibre » ou qui ne l’a pas quand il s’agit de musculation.
Parfois, je vois des acharnés, des passionnés de musculation derrière l’écran et lorsque je les vois s’entraîner, c’est comme si c’était deux personnes différentes. Ils leur manquent quelque chose qui ne s’achètent pas, qui ne se développent pas, qu’on n’a ou qu’on n’a pas.
Quand on fait des sacrifices et que rien ou presque ne se passe, on doit comprendre qu’on fait fausse route car il n’y a rien de plus frustrant que de ne pas avoir de résultats en regard de ces efforts comme on en parlait dans cet article.
Pour réussir, il faut faire des sacrifices mais à condition de réunir certains facteurs.
Nous le savons tous, la réussite est multifactorielle.
Premièrement, je pense que quelque soit l’activité, il faut commencer tôt, le plus tôt possible.
Dans le livre « Pourquoi eux ? Les secrets d’une ascension« , ils parlent d’avoir posé toutes les bases avant 25 ans.
En sport, j’oserais dire, si on parle de gymnastique comme dans le documentaire que j’ai vu, que si on n’a pas commencé à 5 ans ou moins, c’est déjà mort pour atteindre le plus haut niveau et que rien ne sert alors de faire des sacrifices comme de ne s’alimenter que d’eau pendant plusieurs jours consécutifs comme certaines championnes.
Je pense que si je n’avais pas commencé la musculation à 14 ans, je ne me serais jamais développé autant.
Je le vois avec mes élèves qui débutent la musculation à 25, 35 voir 45 ans où l’évolution se fait beaucoup plus difficilement, même s’il n’est jamais trop tard pour progresser.
Deuxièmement, il faut avoir le bon entourage, le bon environnement ce qui signifie avoir le bon entraîneur/mentor et les bons camarades d’entraînements/de travail.
Je pense que qu’il m’a manqué un bon entraîneur en athlétisme tout comme en musculation à mes débuts et que cela m’aurait éviter certains blessures, même s’il est difficile de faire entendre raison à un adolescent.
Je suis aussi persuadé qu’il faut des partenaires d’entraînements pour se tirer vers le haut. Si on pratique seul dans son coin, sans interaction avec autrui, il est difficile de s’élever jusqu’en haut.
Je le vois en Kayak où l’on s’entraîne désormais à 3 ou 4 personnes et où on se tire la bourre gentiment à chaque séance ce qui nous fait faire de sacrés progrès (Attention, les JO, j’arrive ou pas :D).
Je me souviens que mon pote Brice en force athlétique avait fait d’énormes progrès en changeant de salle de musculation, passant du plus « fort » de la salle au plus « mauvais » en exagérant. Il n’avait alors pas eu d’autres choix que de s’élever.
C’est pareil quelque soit le domaine.
Si on force seul, on finit par épuiser toutes ses ressources au lieu de les voir se multiplier comme un petit bonheur en appelle un autre (Merci encore à mes Patreons).
Troisièmement, il faut que les conditions soient réunis pour qu’agir soit facile.
Si j’étais obligé de faire une heure de route pour pouvoir écrire un article, je n’en écrirais aucun ou du moins, beaucoup moins.
Pour reprendre l’exemple du Kayak, c’est une activité difficile à pratiquer à haut niveau car il y a très peu de club et le matériel coûte cher.
Il faut donc soit être proche d’un club, soit se procurer son propre matériel tout en étant pas trop loin d’un lac calme pour pouvoir pratiquer et s’entraîner.
C’est ce qui explique que des activités ne se développent jamais parce qu’elles sont trop peu accessibles à l’inverse d’autres comme la force athlétique dont le niveau a explosé ces dernières années dans les catégories jeunes car cela nécessite peu de matériel et celui-ci n’est pas si coûteux que cela et surtout accessible dans presque toutes les salles pour 20 à 30 euros par mois avec des horaires exceptionnelles.
Il y a toute une liste de moyen à mettre en oeuvre pour réussir dans un domaine.
Quatrièmement, il faut avoir des prédispositions et pas qu’un peu.
Être bon ne suffit pas. Il faut respirer la réussite, il faut avoir ce petit truc en plus, intangible, qui fait dire à autrui que vous allez réussir.
Il le faut car c’est ensuite un engrenage qui se mettra en place où quand les autres croient en vous, vous croyez en vous et alors vous faites les sacrifices qui font la différence et qui trouvent une raison d’être.
Je pense qu’il m’a manqué à chaque fois un ou plusieurs de ces facteurs pour vraiment réussir, pour que ce que je considère comme des sacrifices n’en soient pas.
Quand on voit les sacrifices, c’est qu’il nous manque chose et souvent, c’est la motivation qui est le résultat d’un cercle réunissant ces quatre facteurs.
Quand ils sont réunis, quelque chose se passe et alors on peut atteindre le plus « haut » niveau, on peut vraiment réussir.
Sans quoi, on s’essouffle et on finit par voir plus les inconvénients que les avantages à continuer.
4 – Conclusion
Lorsque l’on parle de sacrifices, j’oserais dire qu’atteindre le haut niveau dans son domaine est à oublier.
Je crois qu’il faut avoir en tête qu’aucune activité n’exclut la notion de sacrifice, que la liberté, la réussite justement, c’est de pouvoir choisir ses contraintes.
Et pour cela, pour éviter de faire fausse route et de gâcher sa vie, mieux vaut aller dans la direction qui s’impose à nous.
Rien ne sert de forcer la nature quand celle-ci ne répond pas favorablement.
On sera toujours plus heureux, plus épanoui à progresser, à avancer vers sa destinée.
Je crois que chacun a un destin à accomplir, le tout étant de trouver lequel il est.
C’est à cette question que je réponds dans le premier chapitre de mon livre « The Leader Project« .
Pour éviter de faire fausse route et de perdre « sa vie ».
Rudy