LES REGLES ONT CHANGÉ

J’ai beau croire que les gens ne changent plus vraiment à partir d’un certain âge, sauf cas de force majeure, que notre monde change.

Bien sur, on nous avait prévenu.

De nombreux auteurs pressentaient ce qui allait se passer, prévenaient.

Mais on écoute rarement les lanceurs d’alertes.

On préfère faire l’autruche, passer les problèmes sous silence, jusqu’à temps que l’on soit forcer de s’en occuper en espérant que ce ne soit pas trop tard.

J’aimerais pouvoir dire que c’était mieux avant mais c’est un biais que nous avons tous, notamment en idéalisant et en remaniant les souvenirs de notre fin d’adolescence.

De nombreux films sont comme en avance sur ce qu’il va se produire également ou ce qui s’est déjà produit.

Pourtant, nous faisons comme si de rien n’était et continuons à fonctionner avec d’anciennes règles.

Alors que je travaille sur un nouveau projet, du moins en théorie, car je ne sais pas si j’arriverais à me motiver pour en faire la promotion et le proposer à sa juste valeur, je me rends compte des changements.

Je m’en rends compte car mes conseils ont évolué.

Alors que je suis en charge via ABD Formation du CQP IF à Annecy, ma façon de former change.

A chaque nouvelle promotion, mon expérience grandit, ma façon de transmettre s’améliore et j’analyse, j’observe ce monde se transformer.

Les conseils que je donnais il y a encore 4 ou 5 ans quand j’enseignais en BPJEPS ne sont pas dépassés, ils sont devenus insuffisants.

Le monde évolue tel qu’on le pressentait.

L’égocentrisme est à son paroxysme : Moi, moi et encore moi.

Quand la plupart des gens disent n’avoir aucune passion, ils se trompent, ils en ont une et une seule : Eux-mêmes !

Pour s’en rendre compte, il suffit de voir le nombre de personnes qui peuvent parler d’eux pendant des heures sans vous poser une seule question ou alors une question dont ils se foutent royalement, juste pour le principe.

C’est pour cela que les podcasts pullulent aussi : Les gens adorent parler d’eux !

Même si donner apporte du bonheur, il n’empêche que la première règle dont je parlais il y a presque 10 ans est révolue.

Parce qu’il n’est plus question de devoir, de réciprocité mais de droits.

La majorité des gens estiment qu’ils ont des droits avant d’avoir des devoirs.

Pire, ils ne se rendent pas compte de tout ce que leur donnent.

C’est admis : Je dois recevoir, je dois avoir et c’est normal.

Je ne m’étonne donc plus que l’on ne soit pas des milliers sur mon Patreon à 5 euros avec tout ce que je peux produire gratuitement et qui serait un juste retour des choses pour me soutenir et me remercier depuis plus de 20 ans.

J’existe donc j’ai et si je n’ai pas, je ferais un malheur.

Parce que pire que tout, ce sont des acquis !

Nous vivons mieux que des rois mais cela n’empêche pas la majorité de mener des guerres inutiles, de passer sa vie à se plaindre, d’être morose à longueur de journées.

Bien sur, il y a des facteurs qui peuvent expliquer ce manque de QI comme l’alimentation de la plupart, une hygiène de vie déplorable, une course au toujours plus, un sommeil par intermittence (seulement les jours de pleine Lune et encore), un train train quotidien improbable et sans savoir pourquoi, un isolement social…

Au lieu d’être tourné vers la recherche de solution, ils se plaignent à longueur de journées de tout et de rien parce que ce n’est pas de leurs fautes, surtout pas !

On devrait prendre soin d’eux et leur apporter des solutions.

Il ne faudrait surtout pas faire des efforts, se prendre en main, essayer de faire mieux.

Il n’est pas étonnant de constater la grande détresse psychologique de l’être humain qui ne va faire que s’accentuer, d’autant plus quand on essaie de le remplacer par l’IA.

Si c’est une course au toujours plus, l’IA gagnera et Skynet débarquera sans doute mais il n’y aura pas John Connor pour nous sauver et dans mes souvenirs, il n’a réussi à sauver que lui-même.

Si on ne comprend pas que c’est un combat pour l’humanité qu’il faut mener, nous avons perdu d’avance.

L’humanité, c’est remettre l’humain au centre du monde.

Pas l’individu en lui-même, pas cet égocentrique individualiste qui ne pense qu’à sa propre réussite dont tout le monde se fout, et qui, en plus, est malheureux seul dans son monde.

Non, l’humanité au sens de ce qui nous rend heureux, de ce qui contribue au bonheur.

Mon spécialiste de la mobilité, avec qui je vais bientôt vous faire une vidéo incroyable sur Youtube, m’a justement rappelé à juste titre que le bonheur ne vaut que s’il est partagé.

C’est le point de départ.

Tout le monde s’en fout de vous, surtout si vous ne vous intéressez qu’à vous.

Les gens s’intéresseront à vous parce que vous vous intéressez vraiment à eux.

Cela me fait penser à tout ceux qui m’expliquent ne pas avoir de mémoire et ne rien retenir de ce que vous leurs racontez : C’est parce qu’ils n’en ont rien à foutre de ce que vous dites, de qui vous êtes.

Ils sont auto-centrés.

C’est pour cela que les règles ont changé.

Quelque soit le domaine, il ne s’agit plus uniquement d’agir au mieux dans son coin et d’espérer que l’on vienne à soi.

Il s’agit d’aller vers l’autre et de remettre l’humanité au centre du projet.

Il ne s’agit pas de faire comme tous ces abrutis qui valorisent uniquement le résultat mais de valoriser l’effort de chacun, quelque soit son niveau, parce qu’il a fait des efforts pour atteindre cet objectif.

Qui ne vous accordent de l’intérêt que parce que vous avez X abonnés, que vous êtes célèbres ou par rapport à ce que vous pouvez leur apporter.

Il faut arrêter de ne pas considérer autrui et de le prendre pour un abonné, un follower, un numéro.

C’est un humain, tout comme vous et moi et il est le reflet de son éducation, de ses expériences, de ses gènes ce qui expliquent nos différences.

Certains pourraient dire que je me place au dessus de la mêlée et je le conçois très bien sur certains sujets.

Parce que j’estime avoir du recul et de l’expérience à partager, étant passé par les différentes phases que je vous décris.

Pour avoir compris que je faisais fausse route.

La vérité, c’est que nous avons de la chance d’être ici mais que nous n’en saisissons pas la valeur.

Pire, que nous faisons tout pour nous créer des problèmes, pour ne pas être heureux.

Quand il ne s’agit, au final, d’être humain avec tout ce que cela implique.

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