Comme vous le savez sans doute, je me documente entre 3 et 5 heures à jour afin de trouver des réponses à mes questions que ce soit en lisant des livres et articles, en écoutant des podcasts et plus rarement en regardant des vidéos.
De mes recherches, je partage chaque semaine depuis plus de 2 ans ma fameuse Revue de Presse sur Patreon où je partage mes trois meilleurs liens.
Et j’y partage aussi ma philosophie, entre autres, dans le podcast hebdomadaire des Patreotes qui est la suite de mon défunt podcast Leadercast ce qui donne également lieu aux nombreux articles que je publie sur ce site grâce au temps économisé et redistribué dans mon emploi du temps.
J’ai souvent exprimé les limites que je me fixais quant à l’atteinte de mes objectifs, quel qu’ils soient.
De nos jours, il est facile de se laisser embarquer par des rêves impossibles.
Il suffit d’allumer son réseau social préféré pour avoir envie de plus.
Mais force est de constater, que quand on y met de la rationalité, cela n’est pas possible ou du moins pas sur le long terme.
En plus, nous rêvons souvent de ce qui ne nous anime pas et m’embellira pas vraiment notre vie.
La publicité et le « mauvais » marketing nous poussent au maximum pour nous faire consommer ce qui ne sert à rien sauf à vivre comme des esclaves en échangeant notre temps et nos capacité de réflexion contre de l’argent pour acheter ce qui n’est pas utile.
C’est un cercle vicieux dont nous sommes de plus en plus nombreux à nous sortir, prenant conscience de la réalité.
Toutefois, on peut vite se faire alpaguer par des objectifs démesurés et mettre en place une vie en rapport.
On rêve de devenir champion alors nous organisons nos journées pour nous entrainer deux fois par jour, si ce n’est plus.
Adieu la vie sociale, il faut se coucher tôt, bien dormir, bien manger et on finit par s’isoler pour des objectifs égocentriques, loin de ce qui rend finalement heureux.
On mise sur le plaisir, le confondant avec le bonheur.
Comme j’en parlais ce matin avec un de mes anciens élèves en 2009, coach depuis maintenant 15 ans, j’ai vécu cette situation de tout « sacrifier », même si je ne sentais aucun sacrifice pour des objectifs qui n’étaient pas les miens, pour finalement me retrouver seul avec mes performances dont tout le monde se fout royalement et qui ne définit absolument pas la valeur que l’on a.
A vouloir toujours plus de muscles et de force, on se coupe de plus en plus de ce qui pourrait nous empêcher de progresser, sachant que plus on évolue et plus les progrès possibles se réduisent.
C’est pour cela que pour ne pas retomber dans le piège du toujours plus avec des objectifs qui ne sont les miens, j’ai introduit le concept des bonnes journées que je développe régulièrement.
A quoi doit ressembler une journée pour que j’en passe une bonne et qu’elle me semble constructive et heureuse ?
En réfléchissant ainsi, il est évident qu’elle ne peut pas être composée que d’une activité, qui plus est égocentrique.
Une bonne journée doit être un savant mélange de différentes activités, aussi bien tournée vers soi que vers autrui.
On ne peut se suffire à soi-même comme je l’ai cru à un moment de ma vie, même si la vie, c’est d’abord avec soi-même.
C’est ainsi que je me suis fixé des moyens, des disponibilités et des limites.
Par exemple, avec SuperPhysique Nutrition, ma marque de compléments alimentaires, nous avons pris le parti d’être au juste prix, de ne pas prendre les gens pour des cons en faisant des réductions et autres promotions scandaleuses, de ne pas jouer avec tous les biais cognitifs possibles.
De plus, nous avons choisi de ne sponsoriser personne bien que l’on ait essayé de le faire pendant un temps pour se rendre compte que ce n’était pas nous.
En ne gonflant pas nos marges, en ne visant pas la rentabilité au maximum et en misant sur le long terme vis à vis de la confiance que vous nous accordez, il est évident que nous ne pouvons pas être une multinationale dépersonnalisée aux dizaines de millions de CA.
En même temps, cette société, c’est un reflet de qui nous sommes comme tout ce que je fais depuis presque deux décennies.
Ca n’a jamais été notre but d’être les plus riches possibles.
Nous souhaitons être utiles et apporter une vraie plus-value, ne pas partir dans tous les sens comme je le vois chaque jour sur les réseaux…
En terme de sport, je me fixe des limites : Pas plus d’une séance par jour.
Parce qu’il est facile de succomber à la tentation d’en faire plus pour ne plus faire que ca parce que la fatigue m’empêcherait de faire autre chose.
Forcément, cela limite les progrès que je peux faire à mon niveau par rapport à mon nombre d’année d’entrainement.
Je me fixe 2 à 3 créneaux d’une heure chaque semaine pour écrire des articles, des billets d’humeurs sur ce site.
Si j’ai envie d’en faire plus ? Je note mes idées pour plus tard.
Je le limite volontairement.
J’essaie toujours d’en faire moins que trop.
Certains voient l’organisation personnelle et la discipline comme une prison.
Personnellement, j’y vois la liberté. La liberté de choisir ses contraintes en rapport avec ce qui est une bonne journée.
En ce sens, comme l’expliquait le co-fondateur de la marque Veja dans un récent épisode du podcast « GDIY », les moyens préfigurent la fin.
On entend toujours que la fin justifie les moyens.
Ca, c’est encore une belle phrase à la con.
La fin ne justifie pas les moyens, jamais.
Etre prêt à tout pour réussir ? C’est ce que font certains et qui n’a aucun sens à mes yeux avec du recul, bien que j’ai pu avoir cette vision plus jeune.
Je dis souvent en « rigolant » que la réussite sur les réseaux sociaux dépend de la capacité que l’on a à se prostituer dessus.
Les moyens que l’on met en œuvre, les limites que l’on se fixe pour vivre des bonnes journées, déterminent la fin possible.
Même si cette fin est impossible à déterminer en amont.
Comme toujours, il est important de prendre du temps afin de déterminer ses réels objectifs dans cette vie, pour ne pas se faire happer par les objectifs et rêves d’autrui.
A partir de là, on définit ses moyens et on avance sans frustration.
Sans quoi, on peut rêver toute sa vie comme j’en parlais dans cet article Leadercast.
A croire que les limites n’existent pas, on en oublie que notre temps et notre énergie en ont.
Se limiter, c’est donc vivre.
Merci encore aux PATREOTES d’avoir rendu cet article possible.