LE PROCESSUS, CA NE FONCTIONNE PAS !

Jusqu’à ce qu’il y a quelques années, je n’avais jamais utilisé le mot processus.

C’est simple, c’était hors de mon champ lexical et bien que j’utilisais des synonymes, ce n’était pas quelque chose qui me plaisait, que je mettais en avant.

Puis le coaching s’est démocratisé et de nombreux coach ont parlé de faire confiance au processus.

Il fallait faire confiance à l’entrainement, à ce qui était mis en place et puis les progrès allaient forcément se faire.

Vraiment, j’aurais aimé qu’il en soit ainsi pour moi, que je m’entraine et que je progresse par rapport à l’effort que je faisais, une sorte de proportion entre comment je force et comment je progresse.

J’aurais aimé que le meilleur entrainement du monde sur le papier me donne, à coup sur, les meilleurs résultats.

Ca aurait été tellement simple : Je m’entraine donc je progresse que l’on peut d’ailleurs décliner à plein de domaines comme j’écris un article, il va forcément être lu ou encore, je fais une vidéo et je vais faire une tonne de vues.

En clair, dès que je fais quelque chose, si je le fais en étant dans le moment présent, que j’y mets mon coeur, ma volonté, forcément, ca va finir par payer.

Si j’avais réellement cru à cela avec acharnement, il est clair que je n’en serais pas là aujourd’hui.

Si j’avais cru que le bon travail était forcément récompensé à un moment, je ne me serais jamais remis en question puisque les résultats auraient du finir par arriver.

Sauf que devant mon « impatience » ou plutôt la réalité, j’ai dû prendre les choses en main.

Je m’entrainais, et à part sur un exercice sur lequel je forçais ma progression grâce à un programme que m’avait fait un passionné, je ne prendrais pas un pet de muscle.

J’avais beau m’entrainer, c’était difficile de savoir que j’étais passionné de musculation quand on me voyait.

Alors évidemment, dans la vie, il n’y a que des gens qui n’ont pas besoin de vraiment de poser de questions ; tout leur est servi sur un plateau d’or.

Ils font et puis ca marche.

Pourquoi ? Ils ne le savent même pas, ca s’est fait et puis c’est tout.

Mais pour moi et pour beaucoup d’autres, cela est différent.

Ce n’est pas une question de s’entraîner et d’attendre que la magie opère.

C’est une question de dosage, c’est une question de progressivité, c’est une question d’intelligence.

C’est une question de faire ce qu’il faut quand il faut et où il le faut.

C’est avoir un plan, avoir l’audace de le modifier si besoin, de forcer ses progrès.

Bien sur, il y a de l’inexplicable comme l’explique très bien Malcolm Gladwell dans son livre « La force de l’intuition » mais il y a surtout une incompréhension chez beaucoup de comment on progresse, de comment on atteint ses objectifs.

Si j’étais resté à écrire sur des sites tiers plutôt que d’écrire sur les miens et de m’entourer pour faire ce que je ne savais pas faire et où était mes faiblesses, je n’en serais pas là aujourd’hui.

Parce qu’il ne s’agit pas que d’écrire pour avoir un site qui fonctionne.

Il faut écrire de la bonne façon, se mettre régulièrement à jour, optimiser son site, réécrire quand son avis change, mettre en place des partenariats… Il y a tout un aspect qu’on préfèrerait oublier.

Cela me fait penser à Seb, un participant des Forums SuperPhysique qui disait que dans une Start-Up de sport, assez connu, il était 3 ingénieurs à la conception mais 10 commerciaux / marketeurs…

Aujourd’hui, vous pensez peut être encore pensé que le meilleur produit, que le meilleur programme donnera forcément des résultats, qu’il faut faire confiance au processus.

Que la qualité se propage, que le bouche à oreille fera l’affaire.

Mais vous vous trompez.

Aujourd’hui, le fond et la forme doivent être associés.

Vous ne pouvez pas vous entrainer comme un dératé et manger comme un sagouin en vous couchant à 4 heure du matin et faire confiance au processus.

Vous ne pouvez même pas vous entraîner comme un dératé et faire confiance au processus.

Vous ne pouvez pas faire la meilleure application de musculation comme SP Training et attendre que les gens viennent à vous.

Vous ne pouvez pas vous pointer avec votre bite et votre couteau et dire : « Hey, je suis là et je vais tout exploser parce que je vais travailler« .

La vérité, c’est que vous allez devoir forcer la nature car nous ne sommes pas faits pour forcer.

Nous ne sommes pas faits pour atteindre nos objectifs autres que la survie et la reproduction.

Vous n’êtes pas fait pour soulever 100 kg au développé couché, pour être heureux, pour rechercher le bonheur.

Ca, ce ne sont que des lubies de bobos occidentaux que nous sommes pour essayer de donner un sens autre à notre vie.

Si vous avez des objectifs, vous allez devoir forcer votre nature.

Vous allez devoir apprendre à gérer vos émotions, du moins leurs expressions, comment vous y réagissez.

A gérer vos frustrations et à vous en servir comme moteur.

A gérer vos efforts parce que ce n’est pas un sprint de 30 secondes.

A vous impliquer dans ce vous faites plutôt que de faire ce que l’on vous dit (ce qui peut très bien fonctionner au début et je dirais même, est un raccourci).

A devenir un Leader pour vous mêmes.

Plutôt que de faire confiance au processus, plutôt que de croire au Père Noel et à la fameuse phrase bidon : « Si je fais, j’aurais ».

Non, tu n’aura rien si tu n’apprends pas que faire ne suffit pas.

Il faut faire avec intelligence et ne pas attendre que la magie se produise.

Chaque jour est l’occasion de faire de la magie.

Alors sors ta mallette de magicien Mickey (J’en avais une !) et fais de la magie, chaque jour.

Parce que la magie, ca s’apprend.

Tout comme progresser s’apprend.

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