L’ANGE EST DANS LES DETAILS

Plus le temps passe et plus j’intègre l’importance des détails.

Pourtant, ca n’a jamais été ma spécialité.

Comme beaucoup, j’ai couru après le temps, toujours plus vite.

Si je recevais un email, il fallait y répondre le plus vite possible.

Si je recevais un résumé d’entrainement d’un de mes élèves en suivi coaching à distance, c’était limite si je ne me chronométrais pas pour voir si je pouvais augmenter ma « productivité », en faire plus par heure.

Il était hors de question de laisser qui que ce soit dans l’attente.

Quand j’ai eu l’idée de créer SuperPhysique en 2009, étant dans cet optique, j’ai tout de suite cherché à m’entourer car je savais que ma force était de produire, le fond, pas de mettre en forme et encore moins de faire beau.

C’est ainsi que j’avais recontacté Fabrice qui s’était éloigné de la musculation sur internet car je savais que l’on serait complémentaires, que son expérience de faire des sites, de mettre en forme ferait de nous une équipe.

Pendant plus d’une décennie, je me suis concentré sur la production, peu importe la forme.

S’il fallait investir pour améliorer la forme, je freinais des quatre fers, me racontant une histoire comme quoi le « fond » suffirait.

Cela a fonctionné avec une certaine réussite puisqu’aujourd’hui, je peux travailler sans pression, avec qui je veux, quand je veux.

Cela m’a tout de même permis de construire un écosystème composé d’une marque de compléments alimentaires, SuperPhysique Nutrition, une application « SP Training », une salle de musculation à proximité d’Annecy « Le SuperPhysique Gym », la Villa SuperPhysique où se déroule les cours du CQP IF que je coordonne pour ABD Formation…

Toutefois, c’était une autre époque.

Qui plus est, rien ne me dit qu’en ayant accordé de l’importance aux détails, je n’aurais pas construit encore plus.

Toutefois, plus n’était pas dans mon champ de vision.

J’ai construit exactement ce que j’avais vu dans mes rêves, pas plus, pas moins.

Si c’était à refaire, je verrais peut être plus grand pour ne pas arriver au bout des objectifs car c’est à la fois libérateur mais aussi démotivant d’être arrivé au bout.

Aujourd’hui que je n’ai plus à courir, je me rends compte de l’importance des détails et de comment j’ai pu être bête par le passé.

L’habit fait le moine et même si on essaie de lutter contre, on ne peut faire que fausse route.

Comme l’explique très bien mon maître sur le sujet, Saverio de Keep Up (une des meilleures salles de sport que je connaisse), chaque détail compte ; d’ailleurs un épisode exceptionnel sortira bientôt sur Hybrid Podcast (Abonnez-vous pour ne le louper, c’est terrible !).

Si c’était à refaire, jamais je ne chipoterais sur la qualité.

Je dépenserais, dans la limite de mon raisonnable, dans de bons micros dès le début, dans des vêtements qui font professionnels.

Je ne me laisserais pas aller à me laisser pousser la barbe au hasard, à me coiffer tous les 36 du mois.

J’investiguerais et j’investirais tout de suite pour avoir le look de ce que je souhaite démontrer et représenter.

Je prendrais mon temps de faire les choses mieux, encore mieux.

Mon crédo ne serait pas plus mais mieux comme j’essaie de le transmettre désormais.

Cela fait écho à plusieurs lectures que j’ai eu ces derniers temps, comme « Slow Productivity » de Cal Newport mais aussi de « Danser » d’Hugo Marchand qui est un danseur étoile qui est le dernier livre que je viens de finir.

Quand on est danseur d’opéra, tout est une quête de détails.

On cherche la perfection sans jamais l’atteindre et pour se faire, on répète, on répète et on répète inlassablement les mêmes gestes.

Chaque entrainement commence par 45 minutes de gammes, toujours les mêmes, depuis l’enfance.

Qui aujourd’hui a la rigueur de répéter chaque jour de sa vie pendant plusieurs décennies la même routine ?

A l’heure où la discipline est ringardisé, décriée et moquée ? Presque personne et de moins en moins de monde.

Cela fait également écho au livre « Le Talent Code » de Daniel Coyle qui répète que le talent, ce n’est que la répétition (Pas n’importe comment).

Sans faire attention aux détails, on peut aller du point A au point B mais ce dernier point est propre à chaque individu.

Par contre, pour aller au point C, il faut s’intéresser et creuser.

C’est ce que j’explique depuis toujours à mes élèves en suivi coaching à distance : « Je peux vous amener à 80% de votre potentiel mais les 20% restants, vous devrez les faire seul ».

Et pour se faire, on doit s’intéresser à ce que l’on fait, creuser les sujets qui entourent nos passions et nos objectifs.

Bien évidemment, on peut faire le choix de rester ignorant, de se voiler la face.

Mais nous ne sommes plus dans un monde « ouvert » où de petites actions suffisent à se démarquer, à obtenir, à atteindre.

Quelque soit le domaine, la concurrence est devenue rude.

Et chaque jour, je découvre de nouvelles personnes qui font et vraiment bien.

Je viens d’une époque où lorsque l’on écrivait un article ou faisait une vidéo, cela suffisait à se faire connaître, parfois aduler dans les salons.

Mais ce temps est révolu.

La concurrence est partout et n’importe qui peut faire n’importe quoi, même si ca n’a jamais été mon but.

Dire « Il y a de la place pour tout le monde » est juste une manière de se rassurer complètement fausse.

C’est une compétition qu’on le veuille ou pas.

C’est pourquoi je me concentre de plus en plus sur les détails, que je chipote, moi qui n’ai jamais été chipoté.

C’est pourquoi j’accorde plus d’attention à chaque personne avec qui je discute, avec qui j’échange.

Que je prends plus mon temps avant de répondre et de faire.

Parce que je sais aussi que rien ne vaut de se préparer avant de faire.

Un bon article sur RudyCoia.com, c’est la préparation du plan en amont, l’écriture de l’article déroulant tout seul ensuite.

Et c’est pareil pour tout.

Agir et faire l’arrache ne donne que des résultats à l’arrache.

Je ne souhaite plus être dans l’urgence et si je me surprends à l’être, je fais tout pour ralentir.

Car la qualité, les détails demandent du temps, de prendre son temps.

A terme, ce n’est que l’accumulation de détails qui fait la différence, les fameux gains marginaux mais qui mis bout à bout, avec une vision claire d’où vous souhaitez aller, qui vous amèneront là où vous souhaitez.

Alors ralentissez, visualisez et accordez de l’importance aux détails.

Ils sont la porte d’entrée du paradis !

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