LA TODO DU LUNDI

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Chaque jour, je rédige une liste de ce que je dois faire dans la journée afin de ne rien oublier et de me vider la tête.

Car il m’est difficile, voir impossible, de travailler avec attention et efficacité si je n’exporte pas mes idées au moment où elles me surviennent, afin de continuer sur mes projets en cours.

Je suis de la vieille école car je fuis autant que possible les outils informatiques pour prendre des notes.

J’utilise un cahier et j’écris à la main ce qui fait que j’accumule les cahiers, oubliant par la même certaines idées, ce qui m’importe peu tellement j’ai d’idées.

J’ai remarqué que d’écrire véritablement rendait cela plus réel et plus efficace, bien que je ne doute pas de l’efficacité de certains outils actuels.

Ainsi, je fais ma Todo List comme on dit.

Ce lundi, j’ai donc rédigé ce que j’avais à faire dans la journée avec l’espoir de la terminer avec le soir même.

Je dis bien l’espoir car je savais d’avance que ce ne serait pas le cas.

Pour tout vous dire, je l’ai fini samedi soir juste avant 20 heures.

Pourtant, sur le papier, cela ne me semblait pas nécessiter beaucoup de temps.

J’étais confiant et à la fois, je me sentais submergé devant cette liste.

J’ai catégorisé par ordre d’importance ce qui devait être fait, essayé de mettre un planning en place avec un timing à respecter.

Mais évidemment, tout a pris plus de temps que prévu.

Je pensais passer 30 minutes sur le montage d’un épisode exceptionnel d’Hybrid Podcast qui sort ce mardi quand j’y ai passé plus de 2 heures entre le choix du titre, le texte sur la miniature, le réglage du son, le tournage de l’introduction de l’épisode pour donner envie, l’export logiciel puis l’import sur les plateformes de diffusions.

Les experts de l’automatisation me diront que je pourrais tout déléguer à une IA ou presque et n’y passer que quelques minutes, mais j’aime prendre ce temps de faire au maximum par moi-même.

De savoir que je peux le faire, de pouvoir le faire au cas où et surtout d’apprendre si je ne sais pas le faire.

Cela ne m’empêche pas de déléguer les gros montages comme pour mes Guides Ultimes sur ma chaine Youtube principale car j’estime n’avoir aucunes plus-value dans le process pour le coup.

En même temps, faire par soi-même a un côté épanouissant et donne un sentiment d’utilité, ce qui est la base du bonheur comme je l’explique dans mon livre « The Life », peu importe à laquelle on fait.

Je devais relire un article co-écrit, une MasterClass à paraître fin novembre sur mon site principal « RudyCoia.com » et même, si je lis vite, le rajout de 10 pages à celui-ci m’a pris un temps monstre, sans parler de l’intégration dans ce que j’avais déjà mis en forme sur le site en brouillon.

Je pourrais dérouler toute ma Todo list de lundi mais vous comprenez l’idée.

Nous avons tendance à sous estimer le temps de faire les choses biens.

Nous courons après le toujours plus ce qui amène à produire, à vivre des moments de piètres qualités.

Nous essayons de tout faire rentrer dans 24 heures quand c’est impossible.

Nous vivons en haletant à chaque minute de notre vie, en nous mettant une pression insupportable ce qui finit par mettre une bonne partie d’entre-nous en Burnout.

C’est d’ailleurs ce qui m’est difficilement supportable à voir et à ressentir quand je vais en région parisienne, de voir toutes ses personnes être à bout de souffle en permanence et ne pas avoir la possibilité d’agir « bien » !

C’est comme s’il fallait toujours faire plus, boucher le moindre temps libre.

Nous nous pressons pour tout, sans distinguer ce qui est urgent ou seulement important.

Nous oublions de prioriser nos objectifs ce qui nous empêche de réaliser quoi que ce soit.

La moindre notification sur le téléphone, le moindre appel, nous devons y répondre comme si cela était vraiment primordial.

Pour tout vous dire, je ne réponds à aucun appel téléphonique car cela coupe mon flot de pensée, me fait sortir de ce que je fais, quand je sais que le plus difficile est toujours de commencer, pas de continuer.

D’ailleurs, mon répondeur est magistral : « Merci de ne pas me laisser de message et de me contacter par email via mon site RudyCoia.com ».

Quant aux notifications, j’ai pratiquement tout désactivé afin de m’aider à être à ce que je fais. (Je vais tout désactiver après cet article, il n’y a aucune raison de ne pas le faire).

Ma priorité absolue quand quelqu’un me contacte pour être coaché vis à vis des suivis à distance que je propose en musculation depuis 2006 est de déterminer l’objectif principal.

Car on ne peut pas développer à la fois sa vitesse, sa force, ses muscles, son endurance, sa souplesse, sa mobilité…

Il faut choisir, prioriser absolument comme dans la vie.

Si je peux aujourd’hui ne pas culpabiliser de ne pas « réussir » à vaincre ma Todo List le jour même, c’est parce que je sais qu’une bonne vie n’est une question de quantité.

C’est aussi parce que j’ai fait, et pour certains toujours, de la quantité.

A publier parce qu’il faut publier.

A écrire parce qu’il faut écrire.

A faire un podcast parce qu’il faut le faire.

Sans, à aucun moment, prendre du recul pour me demander si cela avait véritablement du sens et allait contribuer à ma mission.

Je pense que l’on doit tous passer par cette phase quantitative pour se rendre compte et avoir la possibilité de faire du qualitatif.

En même temps, c’est un processus sans fin.

Comparativement à une époque de ma vie, j’ai l’impression de ne rien faire ou presque et pourtant, nombre d’entre vous m’écrivent régulièrement pour me partager l’impossibilité de suivre tout ce que je fais.

C’est aussi parce que j’ai développé ma productivité, mon efficacité au fil des années.

Cela fait presque 20 ans que je partage les réponses à mes questions, ce qui amène à une certaine expertise dans la production et la transmission.

Toutefois, je me pose des questions quant à cette efficacité.

Car plus je suis efficace et plus cela me laisse de temps libre que je cherche irrémédiablement à combler par plus.

C’est le piège de la Todo List.

Parce qu’au final, ce n’est pas une course.

Ce n’est même pas une compétition contre soi, encore moins contre les autres.

C’est juste la vie, le moment présent, être à ce que l’on fait, sentir que l’on est là, s’épanouir de prendre le temps de faire.

Le reste n’a aucune importance malgré ce qu’en disent les « spécialistes ».

Ce ne sera jamais une question de quantité.

Merci encore aux PATREOTES de rendre cet article possible.

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