Contrairement à ce que l’on peut entendre et lire, je crois que le bon moment existe.
Je ne crois pas que le bon moment soit maintenant ou demain.
Je crois qu’il y a des bons moments pour tout dans la vie.
Qu’il faut être là quand il le faut.
Que si on loupe l’instant où il aurait fallu agir, c’est trop tard.
Il n’y a pas de retour en arrière, il n’y a pas de Delorean ni de Doc pour nous faire remonter le futur.
C’est seulement trop tard.
C’est un peu le comble de cette vie où nous savons ce qu’il faut faire à rebours et où nous rêvons de pouvoir remonter le temps avec ce que nous avons découvert à retard.
Cela me rappelle le livre « Pourquoi eux ? Les Secrets de leurs ascensions » où ils expliquent que si les bases ne sont pas posées avant 25 ans, il est difficile de réussir par la suite, quelque soit le domaine.
Bien sur, il y a des exceptions pour confirmer la règle.
On me demande souvent comme j’ai réussi et je reste humble car je sais que ce n’est qu’une histoire de chance : J’étais là au bon moment.
J’étais là avant les réseaux sociaux, j’ai écrit des articles quand personne n’en écrivait, j’ai fait des vidéos et des podcasts avant que les plateformes existes.
Lorsque j’ai lancé mon offre de coaching à distance, si on souhaitait se faire coacher, il n’y avait que moi.
J’ai également progressé au delà de ce que je pensais possible physiquement parce que j’ai débuté en pleine croissance, au bon moment.
On n’y pense pas jusqu’à tant qu’on y soit confronté mais tout ce que l’on fait avant de devenir adulte compte plus que double.
Toute notre enfance et adolescence, nous sommes des éponges, comme un disque dur vide qui ne me demande qu’à se remplir.
Vous le savez aussi bien que moi : La nature a horreur du vide.
A l’âge adulte, ce n’est plus la même limonade car notre disque dur se sature de plus en plus et de nombreuses contrariétés et contraintes monopolisent notre mémoire vive, tel un ordinateur sur lequel on ouvrirait une multitude d’onglets et qui finit par ramer.
Je crois que lorsque l’on débute tardivement une activité, il ne faut pas espérer réussir.
Qu’en fonction de celle-ci, on peut même dire adieu à ses velléités.
Certains diront que je suis fataliste, que ce que je dis est trop dur, trop brutal mais c’est ma vérité, celle que je vois chaque jour.
C’est la personne qui m’écrit pour devenir un athlète mais qui a derrière elle 35 ans d’inactivité physique.
C’est la personne qui souhaite avoir le corps d’un athlète mais qui a été en surpoids jusque là.
C’est la personne qui rêve de devenir entrepreneur quand elle a été salariée toute sa vie.
On ne revient pas sur des décennies d’inactivités.
On ne s’imagine pas la quantité d’effort que cela demande.
On ne revient pas sur des décennies de surpoids quand on sait que toutes nos cellules ont une mémoire.
On n’estime pas la durée des efforts qu’il faut entretenir.
On ne peut pas apprendre les mécanismes pour entreprendre quand on a été habitué et que l’on s’est construit en recevant des ordres d’autrui, que l’on n’a pas appris à se créer son propre travail.
Ce sont comme les couples qui durent.
Ils se sont rencontrés alors qu’ils se construisaient et ils ont pu se construire à deux.
Ils n’ont pas eu le loisir de se construire seul, de choisir leurs propres habitudes.
Tout s’est décidé à deux quand ils étaient encore malléables.
C’est pour cela qu’il est si difficile de se mettre en couple passer la trentaine après des périodes de célibats car on ne s’est pas construit à plusieurs.
Nous n’arrivons plus à accepter les « défauts » d’autrui. Ils nous apparaissent insupportables.
Naturellement, il vaut mieux commencer un jour que de ne jamais commencer.
La vie est courte et il est possible que demain, vous ne vous réveilliez pas.
On s’imagine que l’on a encore le temps qu’on n’en sait rien.*
Réussir, c’est également une vision subjective.
Qu’est ce que cela signifie ?
J’entendais ce jour dans un podcast un invité exprimer que tout ce qu’il avait vécu de bien jusqu’à aujourd’hui était des expériences qu’ils n’étaient pas possibles d’acheter.
Cela fait relativiser quant à la réussite que l’on nous vend, notamment la matérielle et l’accumulation de possessions qui finissent par nous posséder.
Je suis d’ailleurs toujours surpris de voir des gens prendre plus soin de leurs possessions que d’eux-mêmes comme si cela les définissait plus en tant qu’individu.
Peut être alors qu’il n’y a pas de bons moments puisque la réussite n’est pas celle que l’on croit.
Peut être que le bon moment n’existe que si l’on se trompe d’objectif, que l’on souhaite exister aux yeux d’autrui.
Que l’on a des objectifs externes.
Nous repoussons sans arrêt ce que nous voudrions faire à plus tard, en pensant qu’un jour, nous aurons tout notre temps pour enfin vivre.
Mais la vérité est que le bon moment n’existe pas.
Il n’y a que le présent, maintenant.
Demain, c’est déjà trop tard.
Ce qui est sur, c’est qu’en ne commençant pas, vous ne risquez pas de réussir quoi que ce soit.
Car c’est en faisant que l’on se crée des opportunités, des possibles coups de chances.
Certains, vous ne deviendrez jamais champion.
Vous ne révolutionnerez sans doute pas le monde.
Il y a peu de chance que vous ayez une Ferrari dans votre allée de garage.
Mais est-ce vraiment l’important ?
Il y a un bon moment pour toutes les réussites externes.
Mais pour ce qui est de la réussite interne ?
Force est de constater que le bon moment, c’est peut être maintenant.