L’ENVIRONNEMENT, TOUJOURS !

Tout n’est-il pas, encore une fois, qu’une question d’environnement ?

Ce n’est pas faute d’en parler depuis plus d’une décennie, de son importance dans le conditionnement de la vie que nous allons vivre, de qui nous allons être et devenir.

De rabâcher en boucle que nous sommes le reflet des personnes que nous côtoyons.

De ce que nous écoutons, regardons, scrutons, parlons mais aussi de ce qui nous « arrive » via les différents canaux que l’on consulte inlassablement.

Et pourtant, autour de moi, je ne vois presque que des personnes mal entourées.

Je vois des personnes gâcher leurs attention en scrollant sur leurs téléphones des contenus qui les rendent plus bêtes que jamais.

Je vois des groupes d’individus se tirer mutuellement vers le bas, à longueur de discussion.

Je vois des gens attendre que des « contenus » leur tombent dans le bec afin de passer le temps et de les divertir.

Je ne connais pourtant que trop bien ce comportement grégaire de l’être humain mais j’oublie parfois que cela n’est pas acquis pour tous.

Dans mon meilleur livre « The LeaderProject« , j’ai consacré le premier chapitre à l’importance de l’histoire ou des histoires que l’on se raconte, comment elles forment notre personnalité et nos actions.

Parce que tout part de là.

Nous naissons et lorsque nous prenons conscience du monde qui nous entoure, nous nous racontons des mythes fondateurs.

Nous avons grandi ainsi, nous avons vécu cela, mes parents sont comme ci et c’est pourquoi je suis comme ceci.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Elle s’écrit chaque jour via tout cet environnement auquel nous accordons de l’importance.

Nous nous construisons chacun un monde dans ce multivers, avec certes des règles communes, mais des différences notables en terme de langage, de croyances, de règles.

Pour l’immense majorité, ce monde construit ne sera jamais remis en cause. Elle y adhèrera jusqu’à la fin de sa vie sans se poser de question sur le bienfondé de cette médiocrité ambiante, parce qu’il serait peut être trop difficile de faire demi-tour, d’admettre que nous nous sommes trompés ou que nous changeons.

Alors on se conforte et on continue dans la voie empruntée.

Après tout, si autour de moi, tout le monde fait ci ou ca, c’est que ca doit être ca la vie.

En sortant ma bête diabolique hier après midi, je réfléchissais à ces sujets, à cette façon dont les gens que l’on côtoie conditionnent notre vie.

Pour beaucoup, les amis, c’est pour la vie.

On est à l’école ensemble, on grandit ensemble et bien que la vie nous éloigne puisque chacun fait la sienne, sensiblement la même d’ailleurs, on continue de se côtoyer.

On est issu du même moule et ce moule commun semble celui admis par la morale sociétale.

Mais ce moule n’est que rarement celui des possibilités, celui de l’élévation.

Comme le dit si bien Albert Jacquard dans son livre « Mon Utopie » que je suis en train de relire : Nous sommes les liens que nous tissons.

Et je rajoutons : Nous sommes ce que les autres voient de nous et devenons ce qu’ils souhaitent que l’on devienne.

Autrement dit, la plupart subissent une vision d’eux-mêmes qui ne correspond peut être pas à ce qu’ils souhaitent être.

Pour imager, j’entends parfois des gens qui parlent de moi en podcast, qui se font une image de moi, me prêtent des qualités / défauts et il serait facile d’y succomber, de rentrer dans ce personnage décrit.

Mais comme il ne s’agit pas de l’entourage que j’ai choisi, en perpétuelle évolution, je n’y accorde aucunes croyances.

Je suis le seul à définir qui je suis et ce que je veux devenir.

Il n’empêche que je reste sensible aux influences, à ce que pensent et disent les personnes que je côtoie volontairement.

J’existe à leurs yeux d’une façon, je suis considéré comme ci ou comme cela.

Là où je veux en venir, c’est que nous existons et adoptons le reflet que les gens de notre environnement ont de nous.

Il suffit d’une personne suggère que vous êtes travailleur et courageux que vous le serez si cette personne compte à nos yeux.

Mais il suffit également qu’une personne affirme que que vous n’arriverez pas à faire ci ou ca et, pour la majorité, cela suffira à vous décourager à entreprendre quoi que ce soit.

Pour la plupart des individus qui ne choisissent donc pas leurs entourages, ils subissent un reflet non choisi de ce qu’ils sont et de qui ils sont.

Car nous existons à travers les yeux d’autrui,

J’aimerais croire comme le dit un de mes amis (petite dédicace à Laurent si tu me dis) que l’on peut se suffire à soi-même.

Mais c’est une utopie.

Nous sommes le reflet de nos interactions sociales.

Nous somme les liens que nous tissons.

Et ce sont les yeux d’autrui qui souvent décident pour nous.

Leurs regards déterminent nos possibilités.

Soyez mal entouré et vous subirez votre vie.

Vous aurez un projet et le courage vous manquera.

Vous aurez envie de faire du sport et cela ne durera que deux semaines.

Vous souhaiterez arrêter de fumer mais vous continuerez car vous êtes un fumeur et que vos proches fument et insistent pour dire que vous avez toujours fumé et que vous êtes un fumeur. C’est vous et pas autrement.

C’est comme si, dans cette société, nous n’avions pas le droit de changer.

Je suis et c’est pour toujours.

Je n’ai pas le droit de changer d’amis parce que cela ne se fait pas.

Je n’ai pas le droit de maigrir parce que j’ai toujours été gros.

Je n’ai pas le droit de changer de travail parce que je ne sais rien faire d’autres.

Ceci n’est que le reflet des croyances d’autrui que vous vous êtes mis en tête.

Au diable la morale bidon !

La vérité, c’est que si vous êtes bien entourés, vous êtes capable de beaucoup plus.

Rien n’est figé et c’est à vous d’écrire vos histoires.

C’est à vous de déterminer comment vous souhaitez que l’on vous regarde.

C’est à vous de décider des qualités que vous avez.

C’est à vous d’écrire l’histoire que vous souhaitez que l’on raconte quand on parle de vous.

Mais ca, ca passe par l’environnement.

Par les personnes que vous côtoyez, par l’attention que vous accordez à ce que vous lisez, regardez…

Vous êtes maître de votre histoire.

Mais pour cela, choisissez votre environnement.

Car vous n’êtes, au final, que le reflet de ce que pensent les gens autour de vous, de vous !

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