L’ENGAGEMENT, C’EST RINGARD !

Je ne sais pas depuis quand s’engager, l’engagement est devenu à ce point ringard.

Je viens d’une époque ou en tout cas d’un milieu, d’un environnement qui lorsque tu t’engageais dans une voie, tu allais jusqu’au bout.

Si tu rencontrais des obstacles, tu persistais, tu trouvais des solutions.

Si tu obtenais des échecs, tu n’y pensais même pas, tu continuais.

Si tu pensais à abandonner, tu te rappelais qu’abandonner n’était pas une option.

Il fût un temps et c’est encore, en partie ma philosophe, où je disais avec acharnement : « Si c’est difficile, il faut le faire ».

Et je dirais même : « Si personne ne le fait, alors fais le deux fois plus ! »

Puis, je me suis confronté au monde « réel », à la majorité.

J’ai vu que l’engagement était fuit.

Il ne fallait surtout pas dire qu’on irait jusqu’au bout, qu’on avait des objectifs démesurés, que l’on souhaitait devenir champion du monde.

Malheur à celui qui oserait démontrer une telle motivation, une telle ambition.

Je me souviens encore sur les premiers forums de musculation d’internet quand on me disait que je n’étais pas fait pour, que mes progrès ne se voyaient pas (Je me souviens encore des pseudos de ceux-là !)

On rirait de lui, on se moquerait et on essaierait pas tous les moyens de le rabaisser, de le tirer à nous autres qui ne faisons rien parce que nous avons arrêté d’y croire, de rêver et qui ne comprennent pas que le rêve fait partie intégrante des grands succès de demain.

On lui dirait que c’est impossible, qu’il n’en a pas les capacités, qu’il n’est pas comme untel.

On inventerait des légendes improbables pour expliquer la réussite de certains pour lui dire qu’il n’est pas comme eux, pas du même bois.

On deviendrait un pro du Storytelling pour les autres, pour ceux qui ont soi-disant réussi.

Et comme l’être humain adore les histoires, beaucoup y croiraient et ne s’engageraient pas, abandonneraient avant même d’avoir commencé car c’est impossible. (D’où l’importance de se raconter les bonnes histoires – Cf le premier chapitre de mon livre « LeaderProject« ).

Parce que nous l’avons vécu et que vous l’avez peut être déjà vécu.

Quelque soit le domaine, j’assiste à une fuite de l’engagement.

C’est d’ailleurs ce qui fait le succès de programmes bidons sur quelques semaines.

S’engager sur 6 ou 12 semaines pour prendre du muscle, devenir riche comme crésus ou préparer son « Summer Body »… ca ne fait pas trop peur.

Mais ca, c’est vous donner ce que vous avez envie d’entendre et d’acheter.

C’est quoi « 6 semaines » dans une vie ? Au pire, on changera.

La vérité, c’est que rien ne se construit en quelques semaines et ça, tout le monde le sait…

La vérité, c’est qu’il faut croire en ses rêves, qu’il faut s’engager quitte à peut être, je dis bien peut être échoué.

C’est croire en ses rêves pour se donner toutes les possibilités de réussir.

C’est se dire que c’est possible, même si personne d’autre ne la fait.

C’est ne pas oublier que nous sommes certes tous semblables mais aussi très différents.

Et que personne ne sait quelles sont exactement nos différences, pas même nous !

C’est pousser le bouchon plus loin que Maurice.

C’est ne pas demander la permission. C’est agir, pas réagir. C’est faire plutôt que commenter.

C’est ne pas attendre que tout soit parfait pour pour commencer.

Ce n’est pas d’acheter tout le matériel pour pouvoir faire et être.

C’est d’abord être pour faire et finalement par avoir pour faire encore mieux.

Avec cette philosophie du non-engagement parce que je veux profiter et avoir le droit de changer quand bon me semble, on ne fait plus rien.

Il suffit de voir les relations hommes / femmes à quel point cela est devenu véritable cirque à la manière québécoise (désolé pour mes amis outre-Atlantique).

On se voit mais on n’est pas vraiment ensemble.

Attentions à l’attachement, au sérieux.

Ca pourrait faire souffrir et on pourrait ne jamais s’en remettre.

A fuir certaines émotions, on finit par se déconnecter de notre essence, à fermer des portes.

On file vers l’individualisme au détriment du relationnisme comme l’explique très bien David Brooks dans son livre « La Deuxième Montagne« .

Au lieu de s’engager et de se sentir vivant parce que l’on fait les choses à fond, on vivote, on survit.

Au lieu d’apprendre, de devenir bon, on reste médiocre comme plus de 2/3 des tiers qui copient ce que fait le voisin parce que ca le rassure.

Je me suis toujours dit que si la majorité faisait quelque chose, je ferais tout l’inverse car c’était signe de mauvaise présage.

A fuir l’engagement, on fuit la vie.

On fuit nos possibilités, on fuit nos émotions, celles qui nous permettent de nous comprendre, d’évoluer, de grandir, de nous sentir vivant.

Au lieu de prendre des décisions, on hésite sans arrêt.

On dit quelque chose et on fait l’inverse parce qu’on a peur de ne pas être à la hauteur.

Mais de quelle hauteur parle-t-on ? La hauteur de quelle histoire saugrenue on se raconte ?

Bien sur, la société pousse en ce sens avec cette multitude de choix en tout genre.

D’ailleurs, hier, je suis tombé sur une publication instagram de mon collègue Vincent Issartel, un type qui a le Spirit et qui est un Leader pour lui et les siens qui m’a parlé :

« L’erreur fatale, c’est de croire que vous avez le temps. Alors qu’en réalité, il y a urgence à vivre.

Achète cette moto.
Parle à cette fille.
Commence le sport.
Démissionne et crée cette boite
Offre lui ce billet d’avion et partez.

Demain, n’est pas garanti »

A ne pas s’engager, on ne décide pas, on n’avance pas, on ne fait pas.

S’engager peut faire peur à ceux qui ont déjà peur, qui sont en fuites.

Je ne suis pas de ceux qui hésitent, jamais.

Je n’ai pas le temps pour ca et si je me trompe, j’essaierais, je dis bien « j’essaierais » de ne pas refaire la même erreur.

La plupart de nos « erreurs » n’en sont d’ailleurs pas. C’est seulement la vie, notre destin, le livre de notre vie, ce que nous devons vivre.

Alors si tout est écrit, pourquoi se freiner ?

Pour lever les quatre fers ?

Foncez, vivez, engagez-vous.

Quelle vie souhaitez-vous vivre ? Quelles sont vos valeurs ? Qui êtes-vous ? Faites le point et foncez.

Appuyez sur le champignon, prenez des décisions rapidement, soyez extrême.

Au pire, vous évoluerez, vous dévierez de votre rêve de départ car la vie, c’est aussi une question de cycle.

Entourez-vous de gens comme vous, d’atypiques, de bizarres, de ceux qui font parce qu’on leur a dit que c’était impossible.

A fuir l’engagement, vous ne serez jamais heureux.

Vous ne serez jamais aligné.

Vous aurez une vie « bof » et à la fin, sur votre lit de mort, vous vous direz sans doute : « Si j’avais su, j’aurais fait différemment ».

Alors vivez pour ne pas avoir de regrets, pour ne pas avoir à vous dire cela.

Engagez-vous de toutes vos forces. Dites à merde à ceux qui vous coupent dans votre élan (Leurs avis ne comptent d’ailleurs pas).

La vraie vie, c’est s’engager avec ardeur.

La vraie vie, c’est intense.

Le reste, c’est la vivote et personnellement, je passe mon tour.

Ps : Cet article a été écrit avec Expansion World dans les oreilles.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp