DEUX, C’EST TROP !

Chaque jour, j’essaie de lire une trentaine de page d’un livre, au minimum ; plus si le livre m’aspire.

Et souvent, ce ne sont que des rappels de ce que je sais déjà, de ce que je fais déjà, de ce que j’ai mis en place sans m’en rendre compte.

Pourtant, ce sont des découvertes pour beaucoup.

Je le comprends parce que depuis toujours, j’ai cherché à être libre et à me construire cette liberté.

Depuis tout jeune, on me parle de la retraite comme d’une fin en soi, ma mère surtout.

C’est comme si elle avait travaillé depuis toujours pour arriver à la retraite.

Avec des rêves plein la tête qu’elle n’a, pour l’instant, encore jamais mis en place et qu’elle ne mettra sans doute jamais.

Elle s’est sacrifiée toute sa vie pour en arriver « là ».

C’est avec cet exemple que j’ai rapidement compris que cela ne pourrait pas être ma destinée.

J’ai toujours été un rebelle, à prendre le contre-courant de tout comme j’expliquais dans cet article Leadercast.

Naturellement, j’ai eu des exemples qu’une vie différente était possible avec mon grand père qui a pris sa « retraite » à 43 ans.

A mes débuts professionnels, je ne pensais pas à la retraite, à arrêter de travailler.

J’étais content d’aider des gens à progresser en musculation, à se transformer physiquement.

Puis, les mots de ma mère me sont revenus.

Alors j’ai cherché à accumuler. Je me suis immergé sous une montagne de travail.

Je suis devenu boulimique.

Si on me contactait, peu importe que coacher me prenne déjà 10 heures par jour, je pouvais bien rajouter une 11 ème heure !

J’ai fini par travailler plus de 12 heures par jour derrière un ordinateur à répondre plus vite que mon ombre à la moindre sollicitation.

Quand on travaille beaucoup, les opportunités se créent surtout quand son travail consiste à être en contact avec de nombreuses personnes.

On m’a proposé des projets que j’ai accepté sans me rendre compte de ce que je faisais.

C’est simple, je disais oui à tout.

Je me suis retrouvé submerger avec toujours quelque chose à faire, ne finissant jamais mes journées, étant dans l’impossibilité de les conclure.

Au fil des années, j’ai lancé de nombreux projets : Marque de compléments alimentaires, Application (SP Training), Salle de musculation, Livres, Formation en ligne et en présentiel, Villa SuperPhysique…

A tel point que je ne sais même plus tout ce que j’ai fait / je fais quand on me demande de me présenter.

C’est pour cela que j’aime bien résumé par « Je suis un passionné qui cherche des réponses à ses questions et qui les partage ».

Ca me représente mieux comme je l’ai appris dans le livre « Identité Gagnante » de Pierre David.

Si j’ai bien appris quelque chose au fil de ces deux dernières décennies, c’est que l’on ne peut pas être sur tous les fronts à la fois.

Bien que certains et certaines nous expliquent que l’on peut faire plusieurs choses en même temps, la vérité que notre cerveau est monotache.

Oui, on peut faire n’importe quoi, de la quantité mais ce sera toujours au détriment de la qualité.

Pire, en essayant d’être efficace sur plusieurs fronts, on devient inefficace.

C’est pourquoi chaque projet que j’ai lancé est dans une continuité, dans un écosystème, une évolution logique de ce que j’ai accompli précédemment.

C’est ce que j’expliquais au lancement de mon CQP IF ABD afin de former les futurs coach officiellement et non plus officieusement avec uniquement mes formations en ligne.

C’est un peu le même problème que le rayon yaourt que d’avoir de nombreux projets en cours : On ne sait pas choisir.

On arrive dans le rayon et on se demande quel yaourt choisir.

Il y a trop de choix, trop d’options ce qui accaparent nos ressources cognitives qui ne sont pas infinies.

C’est le fameux paradoxe du choix bien documenté en marketing.

Pire, vu que chaque projet a ses « problèmes », on peut n’être que dans la réaction permanente, à jongler entre chacun, sans jamais réussir à se mettre vraiment dedans, à avoir gérer uniquement des problèmes dans sa journée.

Dans la vie, c’est la même chose : On multiplie les relations.

On s’imagine que plus on aura d’amis, mieux cela sera.

Quand finalement, on finit par se rendre compte qu’il n’est pas possible d’avoir vraiment beaucoup d’amis.

Qu’on n’a pas l’attention et l’énergie pour.

Qu’entretenir ses amitiés demandent du temps que l’on n’a pas forcément.

On ne peut pas privilégier un nombre infinie de personne.

C’est là tout le problème des applications de rencontres qui multiplient les projets, où finalement rien ne se fait car on ne se concentre pas une seule personne mais sur cinquante.

Je n’ai personnellement jamais réussi à entretenir plusieurs relations platoniques.

Le problème, c’est l’accumulation.

On n’arrive plus à dire non, à se retenir, à faire preuve d’inhibition.

A l’instar du film « Yes Man », il faut dire oui à tout quand il faut, en réalité, savoir dire non.

Dire oui à tout, c’est se disperser, ne jamais rien finir et remettre à plus tard ce qui compte vraiment pour soi.

C’est être dans une course perpétuelle comme s’il y avait une délivrance, comme la retraite, à la fin qui justifierait cette agitation de tous les instants sans priorisation, sans conscientisation de ce qui est urgent et/ou important.

Naturellement, multiplier les taches, quelque soit le domaine, divise nos capacités de réflexions, ne nous permettant plus d’atteindre le Flow.

Cet état de conscience où le temps n’existe plus, où l’on est tout simple.

Ce que j’appelle « vivre » personnellement.

La vérité, c’est qu’on ne peut pas avoir deux projets à la fois dans la même sphère qui se chevauchent.

Parce que dans ce cas, on ne fera rien de bien.

C’est pour cela que je ne communique pas sur tout ce que je fais, parce que c’est un coup à me perdre et à perdre les gens qui me suivent.

Qui plus est, j’ai mes priorités, que j’ai défini en amont et sur lesquelles je souhaite avancer, même si je me retiens de viser la croissance à tout pris, ayant compris depuis longtemps cette supercherie.

Quand on est toujours dans la réflexion, on empêche l’action.

Alors pensez y la prochaine fois que vous serez sur le point de vous lancer dans un projet : Avez-vous vraiment les ressources nécessaires pour le mener à bien ?

Sinon notez le et reportez le à plus tard s’il vous tient à cœur.

Car l’un des secrets d’une bonne vie, c’est de ne pas se surcharger.

C’est de se concentrer sur un projet à la fois.

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