Plus le temps passe et plus je m’aperçois que le monde, que la société va dans la mauvaise direction.
Nous pourrions en débattre longtemps mais la conclusion serait la même : Le monde est une compétition où il n’en restera qu’un à l’image de la fameuse série HighLander.
De nombreuses personnes tentent de nous expliquer et surtout de nous faire comprendre que notre salut se trouve dans la collaboration, il n’en reste pas moins, malheureusement, vrai que nous sommes sans arrêt comparer, classer, que de nombreuses personnes vivent dans l’insécurité de passer la prochaine nuit.
Cela peut sembler exagérer mais soyez conscient que nous faisons, vous et moi, partie d’une tranche privilégiée de la population mondiale n’ayant vraiment aucun problème et vivant dans l’abondance, ce qui n’est pas le cas de la majorité.
Quand j’ai créé le site LeaderCast, j’avais une idée derrière la tête (Vous pensez surement : « Mais tu as tout le temps des idées ! ».. C’est vrai et pas qu’une).
Je souhaitais tester, et c’est toujours en test, où en était l’aspect collaboratif des personnes qui me suivent, si mon discours que je répète depuis des années : « Seul, on va vite. Ensemble, on va loin » était intégré, appliqué, compris.
J’ai donc ouvert un Patreon afin de tester cette théorie. Si vous ne connaissez pas, il s’agit de soutenir financièrement le travail que je réalise ici à l’écrit et en podcast. En clair, d’un échange de bons procédés, basés sur la collaboration : « Ca vous aide, vous m’aidez » puisque personne ne peut encore vivre d’amour et d’eau fraîche.
Au moment où j’écris cet article, il y a 22 personnes qui soutiennent généreusement LeaderCast sur 5 à 10 000 personnes qui le suivent chaque semaine que je ne manque pas de citer hebdomadairement.
Autant dire, très très peu de personnes.
Certains me rétorqueront que cela est proposé gratuitement, alors pourquoi payer ?
Certains penseront que je n’ai pas besoin de cet argent (ce qui est vrai à l’heure actuelle) et que cela ne mérite donc pas un soutien financier, même pour la modique somme de 2 dollars par mois.
Que ce « travail » que je fais, je le fais d’abord pour moi et qu’il ne mérite pas d’être soutenu, que nous collaborions ensemble.
Que c’est normal, que c’est dû, que c’est mon devoir de me livrer et de vous livrer mes réflexions.
Ma vision est que nous sommes dans un monde où de nombreuses personnes pensent que tout leur ai dû, qu’ils n’ont que des droits et pas de devoirs envers la société, sans doute un reflet d’une partie de la génération « télé-réalité » qui croît être exceptionnel rien que par le fait d’être là, ici sur cette terre…. qui rêve d’être célèbre et riche sans rien faire pour l’être et le devenir.
Heureusement, chaque semaine, de nouveaux Patreotes soutiennent LeaderCast pour me donner et me faire garder espoir d’un monde meilleur tel que le décrit Albert Jacquard dans son livre « Mon Utopie » que je recommande fortement (J’en profite pour remercier Cédric, élève de la Formation SuperPhysique de me l’avoir fait découvrir).
Mais pour continuer mes tests, j’ai souhaité publier un condensé des centaines d’autobiographies et de biographies que j’ai lue afin de « décrire » toutes les caractéristiques, étapes par étapes, communes à tout ceux qui réussissent à atteindre leurs objectifs (je ne parle pas forcément d’être heureux, du bonheur).
Une sorte de plan de la réussite, un « booster » de chance : Le LeaderBook.
Proposé à un modeste prix pour que cela soit accessible à tous, l’objectif est de mon test était de voir si cela générait plus de revenus que l’aspect collaboratif du Patreon.
En clair, de tester l’hypothèse que la majorité des gens préfèrent acheter que collaborer, préfèrent réussir « seul » (même si cela n’est jamais vraiment le cas) qu’ensemble. De mon opinion, que l’on va dans la mauvaise direction et que l’on continue à creuser.
Le résultat ne vous surprendra donc pas car il a fallu moins d’une heure pour que les ventes du LeaderBook génère plus de revenus que le Patreon ouvert depuis 7 semaines au moment où j’écris ces lignes.
Pourtant, je n’en ai pas vraiment fait la publicité, je n’ai pas forcé, je n’ai pas fait de « lancement », de séquences marketing par email ce qui aurait fortement augmenté le nombre de vente.
Je dramatise un peu car cela n’a pas que du négatif évidemment mais je perçois un « problème » dans la « mission » que je me suis fixé avec ce site.
Il y a quelque chose qui ne passe pas, que je n’arrive pas à transmettre ou alors qui ne parle pas, que je n’exprime peut être pas avec les bons mots.
Gandhi disait : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »
Nous attendons tous que la société nous prenne par la main, nous disent ce que nous pouvons faire, ce que nous ne pouvons pas faire. Qu’elle détermine nos droits, nos possibilités, notre prison dorée.
Mais le pouvoir est corrompu.
Au 19 ème siècle, nous le savions déjà. Joseph Pelet de Lozère, homme politique de l’époque, disait : « Celui-là sera malheureux au pouvoir qui n’est ni assez corrompu pour être indifférent aux abus, ni assez courageux pour les réformer »
Cela ne vous rappelle-t-il pas une situation ?
Oserais-je même dire que nous nous sommes de plus en plus privé de nos libertés, que nous sommes lissés pour être les plus plats possibles, obéissant sans faire trop de vagues ?
Nous attendons en vain, je vous le dis avec certitude.
Si un changement doit avoir lieu, il doit venir de nous-même, de notre vision du monde qui nous entoure. Il ne viendra pas « du » pouvoir en place qui a les mains liées par des sociétés aux 1000 milliards qui sèment la terreur et font « tourner » le monde à l’envers.
Nous devons commencer par intégrer plusieurs notions fondamentales décrites, notamment, par Albert Jacquard dans son livre « Mon Utopie »
La première, c’est de comprendre que l’on ne naît pas Homme (avec un grand H) mais qu’on le devient tout au long de sa vie, en perpétuel évolution, « changement », mouvement. Que cela s’étend sur la durée entière d’une vie, que ce n’est jamais totalement accompli. Pour un humain, être c’est devenir.
C’est une raison pour lesquelles nous ne savons jamais qui nous sommes vraiment et qui permet d’introduire la deuxième notion : « La définition de chacun inclut les autres ».
Cela signifie que celui que nous sommes aujourd’hui et demain est défini par les rencontres que nous faisons, les discussions que nous avons, par notre entourage plus ou moins important. On retrouve toute l’importance du bon entourage afin d’atteindre certains objectifs.
Seul sur la planète, nous n’aurions même pas de prénom et on ne pourrait dire, sans comparaison possible si nous sommes grand, petit, poilu, imberbe…
Nous faisons donc parti d’un tout qui permet de nous définir.
Quand on dit que l’on fait telle action pour soi uniquement, ce n’est donc pas totalement vrai.
Quand on voit que que les gens ont de plus en plus de mal à se parler dans la vraie vie et que la majorité de leurs conversations se passent derrière un écran d’ordinateur ou de téléphone, il n’est pas anormal de constater que de plus en plus de personnes ne savent pas où est leur place, comment se définir, qui ils sont.
Si l’expérience nécessaire à permettre de se définir un tant soi peu est de moins en moins présente, comment cela pourrait-il mieux aller ?
Si nous ne savons pas qui nous sommes, c’est à dire que si nous n’avons aucun contact avec personnes ou presque, comment pourrions-nous avancer et évoluer ensemble, collaborer ?
On en revient alors à cette fameuse notion de compétition où l’on ne peut penser qu’à soi, chez soi, dans son « faux » confort et être malheureux.
C’est ce qui arrive à de nombreuses stars comme j’en avais parlé dans ce Podcast :
Les fondements de ce qui font notre humanité disparaissent donc progressivement au profit d’une compétition contre les autres qui n’amènent que jalousie, désespoir, malheur psychologique.
Que se passe-t-il pour la plupart des individus quand ils regardent les réseaux sociaux et qu’ils voient qu’un tel a le dernier téléphone, une voiture hors de prix, les derniers vêtements à la mode, qu’il a un look de rock star…
Si nous étions dans un monde de collaboration, notre premier sentiment serait d’être content pour lui sincèrement.
Malheureusement, la réalité montre que cette majorité est envieuse, jalouse. Elle associe ces « symboles » au bonheur, à la réussite et veut la « vie » qui est montrée sur ses photos, vidéos et autres supports.
Elle veut la même chose sans comprendre que cela ne rend pas plus heureux, que cela n’est que de l’apparence qui peut certes faire plaisir mais pas rendre réellement heureux (Cf la différence entre plaisir et bonheur).
Elle envie parce qu’elle se croit, à tord, dans une compétition matérielle où plus on en a, mieux c’est.
Alors qu’il ne s’agit que de jeu d’image, de faux pouvoir, de faux-semblants.
Quand je publie une belle photo sur les réseaux sociaux, soyez conscient que la plupart du temps, celles-ci ont toutes été prises la même journée et qu’elles ne représentent qu’une journée de photos destinées à illustrer les messages que je souhaite transmettre, rien de plus et surtout pas vous « donner » envie de faire la même chose, plutôt de trouver votre voie, qui vous êtes en vous faisant réfléchir, en vous faisant remettre les choix par défauts que la société veut nous imposer.
Une excellente citation d’Einstein disait : « Pour marcher au pas, le cerveau est superflu, la moelle épinière suffit » que je traduis par la nécessité de ne pas suivre les projets qu’à la société pour nous, de nous faire devenir et être des compétiteurs les uns envers les autres. Il n’y a pas besoin de « cerveau » pour agir sans réfléchir et vouloir écraser les autres.
Savez-vous également ce que disait le président de TF1 ?
« Le métier de TF1, c’est d’aider Coca Cola à vendre son produit. Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible. C’est à dire de la divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. »
Est ce que vous voulez être une victime ? Un suiveur sans cerveau ? Ou être responsable et vivre comme on devrait vivre ?
Si l’humanité a pu se développer jusque là, ce n’est pas en se faisant la compétition individuellement, c’est en collaborant.
Or, nous collaborons de moins en moins, notre ego est de plus en plus proéminent sans raison valable et la bienveillance dont nous devrions faire preuve envers envers les autres est absente.
Nous devrions tous nous réjouir du bonheur et de la réussite des autres, pas chercher par tous les moyens à mettre en doute ou à essayer de tirer vers le bas ces personnes.
Plutôt que de voir le négatif qui n’existe pas, voyons le positif qui s’en dégage, l’inspiration, la motivation que cela nous apporte et allons tous ensemble vers la « réussite » qu’est l’atteinte de ses objectifs, le partage…
Je dis souvent en rigolant que je cherche à aller sur la lune et que si vous savez voler, cela m’intéresse fortement.
Derrière cette fausse blague se cache tout simplement le désir de grandir ensemble, de nous aider mutuellement à évoluer.
Il n’y a rien de pire que la compétition contre les autres, surtout quand celles-ci fait ressortir nos pires côtés et nous fait emprunter le mauvais chemin.
Nous le voyons avec des phrases devenues banales comme « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». C’est comme se jeter dans la rivière pour éviter d’être mouillé par la pluie, complètement ahurissant, non ?
Voilà ce que nous faisons tous, plus ou moins, à notre niveau.
Nous nous opposons pour réussir seul dans notre coin, pour écraser les autres, pour être numéro 1 et pas des numéro 1.
Alors que l’objectif est d’être son propre numéro 1 et que cela ne peut être atteint dans les autres sous peine d’être malheureux, réellement.
Il ne devrait pas y avoir hiérarchie, on le voit aujourd’hui en France où le pouvoir doit être redonné au peuple, à chacun et non à une catégorie de personnes vivant en compétition, au dessus du bon sens.
Je ne souhaite pas pousser à la révolution générale si ce n’est personnelle.
Parce que je suis convaincu que Gandhi avait raison, que si le monde doit changer, nous devons déjà changer notre façon de voir ce qui nous entoure, que nous devons revoir notre façon de penser et de comprendre notre humanité.
René Dumont, célèbre pour ses engagements écologiques disaient : « L’homme est le pire danger pour tout ce qui peuple la planète. Lorsqu’il disparaîtra, les autres vivants pourront se réjouir du plus inquiétant des prédateurs ».
Et je finirais de préciser que l’enfer pour le monde n’est autre que nous-même.
L’enfer, ce n’est pas les autres. C’est notre façon de nous comporter et de voir les choses. C’est ce qui nous détruit et détruit ce qui nous est proche et cher.
Cela est-il normal de se fâcher avec d’autres personnes pour des broutilles ? Bien sur que non et pourtant cela arrive chaque jour parce que on nous apprend à penser de la mauvaise façon, en remettant la faute sur les autres.
Montesquieu, un des précurseurs de la sociologie, disait : « Si je savais quelque chose qui me fût utile, et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais dans mon esprit. Si je savais quelque chose utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l’Europe ou bien qui fût utile à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. »
Si nous avons l’envie et les capacités de vivre dans un monde meilleur, soyons le changement que nous souhaitons voir dans le monde.
Certes, ceux qui dirigent le monde essaient de nous ériger en ennemis, en combattants sous couvert de nous faire croire que nous avons des besoins matériels pour lesquels il faut se battre et qui font « gagner » ses dirigeants que sont notamment les GAFA (Cf cet article pour les explications complètes).
Ce ne sera pas facile, j’en conviens et je m’y confronte chaque jour personnellement, vis à vis de moi-même.
Mais si nous essayons chacun de faire de notre mieux alors le monde changera.
Et si vous croyez que vous n’avez aucun pouvoir, rappelez-vous que nous faisons parti d’un tout et que l’avenir se conjugue au présent (Cf le LeaderBook).
Ce que nous faisons maintenant détermine demain.
Je conclurais avec une citation de Christopher Morley, journaliste du 20 ème siècle : « Il n’y a qu’un succès : Être capable de vivre ta vie à ta propre manière ».
Comment souhaitez-donc vivre ?
Le choix vous appartient.
Rudy
Ps : Je recommande fortement pour aller plus loin la lecture du livre d’Albert Jacquard « Mon Utopie« .