C’EST CADEAU

Comme beaucoup d’entre-vous, j’écoute de nombreux podcasts.

Je suis toujours à la recherche de nouveaux partages d’expériences qui pourraient nourrir mes réflexions et mes actions.

Je ne sais pas comment vous les écouter mais personnellement, je m’arrange toujours pour faire une activité en même temps.

Ca va de la marche, au vélo, à la cuisine, au repas, en voiture (Oui, oui, je sais)…

Il est très rare que j’écoute un podcast en étant inactif physiquement, c’est comme si cela me démangeait de « bouger ».

Alors, je ne suis pas hyper concentré quand je les écoute mais il arrive, parfois, qu’une phrase, une expression m’interpelle, comme si mon cerveau s’allumait d’un coup.

Comme si, mon écoute inconsciente me forçait à être conscient pour mon « propre » bien.

Cette semaine, dans le podcast que j’ai partagé sur mon Patreon, une phrase a résonné, instantanément dès que je l’ai entendue.

 »Le temps, c’est de la vie ».

Vous savez que le temps est notre bien le plus précieux, mais je n’avais jamais fait le rapprochement avec la vie.

En fait, le temps, c’est la vie mais vraiment.

Si je prends mon temps pour faire une activité, en fait, je prends de ma vie pour la réaliser.

En fait, je ne consomme pas du temps mais ma vie.

Une journée comporte 86 400 secondes.

Une année comporte 31 536 000 de secondes.

Comme nous vivons, en moyenne, 80 ans, cela fait 252288e9 secondes.

Autrement dit, à chaque seconde, je consomme un capital qui ne se recharge pas.

Ce ne sont pas comme nos économies que nous pouvons faire grandir chaque jour, par nos choix.

Là, même si nous faisons au mieux pour prolonger celle-ci par les bonnes actions qui sont de bien manger, de faire un peu de sport, de nouer des relations sociales, de trouver des sens à sa vie… notre vie défile.

Quand on est jeune, on a l’impression que la vie est infinie.

On voit le temps passé, on se dit qu’on a le temps.

Il faut dire qu’on est sans arrêt en vacances quand on est enfant et adolescent (Ai-je besoin de revenir sur cette absurdité du système ?).

Puis, quand on rentre dans la vie active, que l’on se met à travailler, à avoir des responsabilités à commencer par prendre soin de soi, on a l’impression de toujours manquer de temps.

On se retrouve à fêter ses anniversaires en se demandant ce que l’on a bien pu faire cette année.

On se retrouve à Noel qu’on a encore le foie gras de l’année dernière dans la bouche (Pardon aux Vegan qui me lisent).

On a l’impression que plus on vieillit et que plus le temps passe vite.

Alors on apprend la valeur du temps et de la vie.

On évite de perdre du temps, au maximum.

On fait ce qui nous plait et on évite ce qui ne nous plait pas et nous consomme de la vie, notre capital.

Aujourd’hui, je vois de nombreuses personnes affirmer manquer de temps.

C’est d’ailleurs la première excuse au manque d’action : « Je n’ai pas le temps ».

Quand vous vous apercevez, qu’en fait, le problème n’est pas le temps mais ce que l’on en fait.

Ce n’est pas un hasard si pour illustrer cet article, j’ai mis en vignette une photo sur laquelle je regarde mon téléphone.

Je ne sais d’ailleurs pas si vous êtes au courant mais vous pouvez maintenant voir dans les options de celui-ci combien de temps vous passer dessus.

Il est effarant de constater, dans un lieu public, le nombre de personnes qui regardent leurs téléphones, qui ont le nez collé à leurs écrans, à croire que le voisin n’existe pas.

Que le plus important dans notre vie, c’est ce qui se passe sur notre téléphone.

Regardez l’absurdité dont nous faisons preuve quand nous recevons un message alors que nous sommes en pleine discussion avec autrui, en train d’écrire un article ou de lire.

Que faisons-nous ?

Nous nous jetons dessus comme si c’était l’importance même.

Cette sur-sollicitation permanente, j’ose le dire, nous faire perdre notre vie.

A l’instar de Fabrice, mon associé sur SuperPhysique, je crois, de plus en plus, que si je ne travaillais pas avec notamment pour essayer d’apporter de la valeur via mes publications sur les réseaux sociaux, je n’aurais pas de Smartphone.

En y réfléchissant un peu, ce n’est évidemment pas la faute de ce téléphone dernier cri, c’est de notre faute.

C’est nous qui lui accordons de l’attention en nous comportant comme tout le monde, comme la moyenne, à être hyper joignable, trop joignable.

C’est nous qui décidons d’être le nez collé dessus en permanence.

Regardez vos chiffres, vous verrez notre stupidité.

C’est pourquoi j’essaie de plus en plus de m’en passer, de ne pas l’allumer par automatisme ou parce que j’attends dans une file d’attente et qu’au lieu de prêter attention à ce qui m’entoure, à la vraie vie, je « préfère » regarder d’illustres inconnus partager leurs vies sans que cela ne m’apporte aucune valeur.

Notre temps, c’est notre vie.

Chaque seconde, nous faisons des choix conscients ou inconscients qui ne pourront être rattrapés.

Nous consommons et notre stock se vide petit à petit.

Ce n’est pas la faute du monde, ce sont nos choix, notre vie.

C’est vous qui choisissez de consommer du contenu qui ne vous sera pas utile, qui ne va pas participer à votre épanouissement, au bonheur collectif.

C’est vous qui accordez de l’attention, votre attention à tout et n’importe quoi, même si le n’importe quoi fait tout pour avoir notre attention.

Mais étant ici, en train de me lire, vous n’êtes pas comme tout le monde.

Vous n’êtes pas un simple pantin qui obéit quand on lui dit de faire ci ou ça sans remettre en question ce que vous vous voyez conseiller.

Vous êtes ici parce que vous souhaitez agir en connaissance de cause.

Et parce que vous comprenez que si notre temps, c’est notre vie, que le temps, c’est de l’argent selon l’expression employée, alors Temps = Vie = Argent.

C’est exactement comme dans le film « Time Out » avec Justin Timberlake.

Nous échangeons notre temps contre de l’argent, ni plus ni moins afin que l’échange soit considéré comme gagnant-gagnant.

Nous échangeons notre vie contre de l’argent pour finalement avoir plus de temps, plus de vie.

Quand on y pense, c’est complètement con, non ?

Alors qu’en fait, il suffirait de revoir ses besoins et de déterminer de combien d’argent on a besoin pour être heureux.

Car à quoi bon avoir tout l’argent du monde si c’est pour ne pas vivre ?

Tout comme à quoi cela sert-il d’avoir tout le temps du monde si on meurt de faim et que l’on n’a pas un toit sur la tête ?

Je souhaiterais vous dire que lorsque l’on prend du temps pour quelqu’un,

Pour expliquer, pour transmettre, pour répondre à une question, finalement, c’est un cadeau que l’on fait.

On prend de sa vie pour l’offrir à quelqu’un d’autre.

Ça, au début, on n’en a pas conscience, surtout ceux qui consomment et qui posent, exigent des réponses à leurs questions sans contre-partie, qui vont toujours plus loin sans comprendre qu’à un moment, ils doivent donner et ne pas faire que recevoir.

Ils ne comprennent que lorsque, par exemple, je prends le temps de répondre à la question d’un parfait inconnu, je fais un cadeau.

Que ma réponse est le fruit de mon expérience, de mon temps passé à m’instruire, de ma vie.

La majorité ne le comprend pas, ne l’a pas intégré, peut être parce qu’elle ne sait pas que le temps, c’est de la vie.

Elle ne sait pas qu’en prenant votre temps, elle vous prend de votre vie.

Pour elle, c’est normal. On a une question, on doit avoir une réponse d’autrui et ce, le plus rapidement possible sans prendre de son temps et de sa vie pour s’instruire.

Plutôt que de faire des recherches en prenant de son temps, autant prendre celui de quelqu’un d’autres gratuitement.

Où est donc passé le respect de la vie des autres ?

C’est pourquoi le temps se paie, que le temps n’est pas gratuit.

C’est pourquoi quand on n’a rien à offrir, on paie ce temps donné avec de l’argent.

C’est un juste équilibre pour que tout le monde soit gagnant.

L’argent n’est qu’une monnaie d’échange (sic).

C’est pourquoi lorsque quelqu’un prend du temps pour nous expliquer quelque chose, nous devons lui en être reconnaissant, encore plus si cela est fait gratuitement.

Car il donne de sa vie pour nous.

Nous devons être respectueux du cadeau qui nous ai fait.

Avoir de la gratitude, savoir dire merci, se manifester pour le faire savoir.

Ça ne coûte rien mais cela permet de ne pas penser à la vie « perdue », aux sacrifices ou aux contraintes que l’on s’est imposé, même si c’est fait avec plaisir.

Car rien ne dure pour le plaisir s’il n’y a pas derrière un juste retour des choses.

Si la première règle n’est pas respectée (Cf ce LeaderCast), on ne tient pas, on décroche.

Car alors, effectivement, on perd sa vie.

Nos besoins fondamentaux, notamment celui de reconnaissance, de subvenir à ses besoins, ne sont pas comblés et alors on arrête.

Le respect se perd dans ce monde parce qu’on oublie que lorsque quelqu’un prend de son temps, il prend de sa vie.

Nous oublions aussi que chaque fois que nous accordons de l’importance à quelque chose, en prenant de notre vie, nous influençons celle-ci.

A l’instar de nos achats, l’utilisation de notre temps est un vote.

Nous votons en permanence via nos choix.

Si je prends de mon temps pour regarder les réseaux sociaux en suivant des personnes qui n’apportent aucune valeur, alors j’encourage la médiocrité.

Le problème n’est pas de manquer de temps, c’est de mal l’utiliser.

C’est de ne pas penser que nous avons le pouvoir d’influencer notre vie en la dépensant comme bon nous semble.

Personne nous oblige à la sacrifier pour regarder des débilités.

Personne ne nous oblige à acheter je ne sais quelle connerie.

Le problème, c’est de ne pas définir nos priorités, de ne pas avoir d’objectifs clairs et précis.

La vérité, c’est que l’on choisit sa vie.

Certes, il faut parfois un peu de chance (On va y revenir prochainement) pour réussir à outrance.

Mais si réussir « normalement » est le simple fait d’être heureux, alors nous avons véritablement le choix.

Celui d’agir en connaissance de cause et de ne pas se faire « voler » sa vie par manque de réflexion.

C’est pour cela qu’avec les années, on perd moins de temps à s’engueuler, à élever la voix, à pratiquer la loi de l’extinction.

Parce qu’on a compris qu’on perdait sa vie à faire ça.

Qu’on accorde de l’attention, de l’énergie pour… rien, pire même, contre nous !

J’ai également l’impression que moins on en fait, moins on a l’impression d’avoir du temps, à s’occuper via des banalités à regarder des vidéos, des séries sans intérêt si ce n’est pas pour regarder à outrance la vie des autres, pour essayer de se rassurer que l’on ne vit pas une vie médiocre en comparaison des autres, à envoyer des messages pour rien pour parler de la pluie et du beau temps.

Cela me surprend d’ailleurs toujours autant voir des personnes aux chômages me dire qu’elles manquent de temps… Je comprends mieux maintenant pourquoi.

A l’inverse, plus on en fait et plus on a l’impression d’avoir du temps, d’avoir de l’énergie, de la vie et plus on réalise de choses.

On dit souvent qu’il n’est jamais trop tard dans la vie… On dit souvent beaucoup de connerie aussi.

Prenez conscience de l’importance de votre temps, de votre vie.

Et surtout du cadeau que je vous fais, que vous faites à d’autres.

Ce n’est pas gratuit.

C’est un cadeau, ce sont des cadeaux pour la vie.

Un cadeau exige un juste retour des choses.

Si quelqu’un vous offre un cadeau, vous êtes obligés de lui en faire un sinon ce n’est pas poli, c’est malhonnête, c’est anti-humain.

C’est pourquoi j’appelle régulièrement au Patreon pour que l’échange soit équitable, que je n’ai pas l’impression que l’on profite de mon temps, pour avoir un « juste » retour qui me semble honnête.

Parce que mon capital s’épuise à chaque seconde et que ceux qui nous donnent méritent quelque chose en retour.

J’essaie ainsi de soutenir ceux qui me donnent de leurs temps.

Parce que j’ai compris, pour de bon, qu’ils me faisaient un cadeau inestimable.

Ensemble pour faire mieux que seul.

Rudy

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp