C’EST DE VOTRE FAUTE

Il y a quelque semaines, en plein travaux dans la Villa SuperPhysique, je me suis bloqué le dos.

Alors que je remettais les caches prises après avoir peint avec mes compatriotes du SuperPhysique Gym les diverses chambres, en me relevant, j’ai senti une barre dans le dos.

J’ai cru, sur l’instant, que ce n’était rien.

Alors j’ai continué à bouger des meubles jusqu’au moment où je ne pouvais plus rien porter.

Autant dire que ce jour là, je n’ai pas pu m’entraîner et j’ai passé la journée à m’étirer, me masser, à essayer de dissiper les tensions persistantes qui ont finalement mis quelques jours à partir.

Mais comme tout bon français, j’ose généraliser (Vous pouvez me le dire si j’exagère), j’ai accusé, en rigolant certes, certaines personnes, notamment celles qui avaient enlevés les caches des prises pour pouvoir mieux peindre.

Parce que si je n’avais pas eu à me baisser pour les remettre, je ne me serais pas bloqué le bas du dos.

Alors, je me suis rappelé que ce n’était pas la faute des autres.

Que ce qui nous arrivait, nous en étions, dans la majeure partie des cas, responsables.

Du moins, que nous avions une grosse part de responsabilité.

Rétrospectivement, entre mon déménagement en deux jours, mes talents de peintre à 5-6 heures par jour en plus de mes entraînements de musculation, le fait de ne pas m’être posé sur mon canapé pour lire un peu ou pire glander un peu en 10 jours expliquent évidemment les raisons de ce mal de dos.

Ce n’est pas la faute des caches prises.

Ce n’est pas la faute de celui qui les a enlevé pour mieux peindre et par là même, mieux me rendre service.

C’est de ma faute, c’est ma responsabilité.

Dans la vie, nous avons tous tendances, plus ou moins volontairement, à rejeter la faute sur les autres.

Quoiqu’il nous arrive, ce n’est jamais de notre ressort.

Nous aimons, parfois, invoquer la chance.

C’est la faute à pas de chance.

On était là au mauvais moment, au mauvais endroit.

Mais ce n’est pas nous qui avons décidé d’être là, ici et maintenant.

Quand nous faisons une erreur, nous fuyons.

Nous pouvons même disparaître.

Il serait trop difficile d’assumer ces torts.

Mieux vaut fuir et ne rien assumer.

Il ne faudrait surtout pas que ce soit de notre faute et que l’on doive se remettre en question.

On aime faire comme tout le monde (Cf La loi de la moyenne).

On trouve des justifications pour expliquer ses erreurs, sa médiocrités.

On arrive même à trouver des explications plausibles nos yeux, à nous convaincre que vraiment, ce n’est pas de notre responsabilité.

Il faut dire que l’être humain a la fâcheuse tendance d’accord plus de crédit à ce qui va son sens et à croire les histoires que chacun d’entre-nous se racontent, bien plus que ce qui nous remettrait (complètement) en cause.

Mais ça, ce n’est pas le comportement d’un Leader.

Ce n’est pas le comportement de quelqu’un qui souhaite vivre le plus librement possible, par choix.

C’est le comportement de la moyenne, du troupeau.

Si vous êtes ici avec moi, ce n’est sans doute pas un hasard.

C’est parce que vous aspirez à mieux que la moyenne.

C’est que vous savez que se justifier, c’est s’affaiblir.

Si l’on fait une erreur, il faut en tirer des leçons.

Il serait d’ailleurs très con de se rendre compte d’une erreur et de continuer comme si de rien n’était ensuite pour évidemment, la faute à pas de chance, refaire la même erreur.

L’intelligence, le propre de l’être humain, c’est justement de réfléchir à pourquoi tel échec est survenu et comment ne pas le réitérer, pour faire mieux, pour évoluer, pour ne pas seulement se contenter de sa situation.

L’être humain est fait pour évoluer, pas pour stagner.

Alors, certes, dans la vie, il arrive parfois des choses qui ne sont pas de notre ressort à 100% mais nous avons toujours notre part de responsabilité.

Les assumer, c’est se permettre de grandir, d’évoluer.

Comme on le dit, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis.

Ce qui fonctionnait hier ne va pas forcément fonctionner demain. Le monde change, les temps changent, nous évoluons.

C’est pourquoi la remise en question et le fait d’assumer, d’être capable de dire et de se dire : « J’ai fait une connerie » est importante.

Quelque chose peut donner des résultats pendant un temps et ne plus en donner par la suite.

Ce que je faisais en 2006 pour vivre de ma passion n’a, par exemple, plus rien à voir avec ce que je fais en 2019 pour continuer à gagner ma vie.

Un exercice pouvait faire du bien, en apparence, puis se trouve être finalement plus destructeur que bienfaiteur.

Ecrire un article était une chose rare en 2006 sur le net quand aujourd’hui, des milliers de personnes embauchent des rédacteurs à Madagascar pour s’ajuster aux perpétuels changements d’algorythme de Google.

Nous devons être prêt à faire des erreurs, même si évidemment, c’est mieux de ne pas en faire.

Malheureusement, ce n’est pas prévisible. Personne ne se dit « Tiens, je vais faire une connerie » pour mieux apprendre.

Nous faisons du mieux que nous pouvons et il arrive que des embûches que l’on ne pouvait pas anticiper, parce que l’on manquait de connaissance, surgissent et nous fassent reculer.

Mais ça, c’est la vie et c’est comme cela que nous évoluons.

C’est seulement en étant un acteur de sa vie, pas un spectateur, que l’on peut faire des erreurs et que l’on peut prendre ses responsabilités.

Qu’on peut dire « Je ne sais pas » ou « C’est de ma faute ».

C’est comme si pour la moyenne, tout était trop dur psychologiquement.

Comme si dire que l’on avait fait une connerie vis à vis d’autres personnes étaient la fin du monde, la fin de sa vie, que l’on ne pouvait se relever ou être pardonné.

Comme si, cela nous définissait en tant qu’individu pour toujours.

Alors nous n’assumons pas, nous rejetons la faute sur d’autres ou sur la chance.

C’est peut être parce que la majorité, la fameuse moyenne juge sans arrêt les faits et gestes d’autrui plutôt que de s’occuper de soi.

Peut être parce qu’elle ne sait pas qu’une erreur ne définit pas une personne, ni même plusieurs.

Mais dans un monde qui aime classer, catégoriser chaque individu, je peux comprendre que certains aient du mal à assumer leurs conneries.

Il est toujours plus facile de faire semblant, de jouer un rôle, pour plaire à tous ou plutôt pour ne déplaire à personne.

Nous sommes jugés par la moyenne, par une catégorie de personne, j’ose le dire, qui ne doit pas nous impacter, qui ne doit pas décider à notre place ce qui est bon ou mauvais, éthique ou pas.

Nous n’avons à plaire qu’à nous-même et je pense que cela est plus simple quand on s’accepte avec ses défauts.

L’avis de personnes que nous ne côtoyons pas vraiment ne doit pas compter. Il est inutile, superflu et anxiogène.

Peut être que cela vient avec l’âge. Il est vrai qu’aujourd’hui, mes défauts me font plutôt sourire qu’autre chose et qu’ils ne sont pas très graves de mon point de vue.

J’ai l’impression de voir chez les personnes âgés un « je m’en foutiste » encore plus important.

Parce que la vie ne se résume et ne doit surtout pas être un concours de Like.

Sinon comment assumer et prendre ses responsabilités, comment grandir ?

Comment atteindre ses objectifs si rien ne dépend de nous et que c’est la faute des autres ?

Il faudrait alors compter sur les autres pour savoir ce que nous désirons, ce dont nous avons besoin, pour agir à notre place.

Quand vous savez tout aussi bien que moi que personne n’agira à votre place, que si vous ne faites rien, rien ne se passera.

Mais vous pourrez toujours vous rassurer en vous disant que ceux qui réussissent ont de la chance, que ce n’est pas de leur faute, qu’ils n’ont aucun mérite.

Cela contraste avec ce que j’expliquais dans ce LeaderCast, mais je crois qu’il faut arrêter de voir de la chance partout, qu’il ne faut pas se mentir.

En musculation, via notamment les suivis que je réalise sur RudyCoia.com, je dis souvent à mes élèves que l’on ne peut pas tromper son corps.

Si l’on fait pas une répétition de prévu, on va moins progresser voir pas.

Si l’on mange plus que ce qui est prévu, on ne perdra pas de poids.

Si on ne fini pas ses assiettes, on prendra moins de masse voir pas du tout.

Si on prend plus de temps de récupération entre les séries, cela n’a pas le même impact sur son corps.

En ce sens, on ne peut pas tricher avec soi-même sauf à passer à côté de l’atteinte de ses objectifs.

On ne peut pas se mentir sur qui on est, sur ce que l’on fait car alors, on aura pas de résultats.

Pour moi, la pratique de la musculation est vraiment une bonne analogie à la vie.

Si vous ne travaillez pas, vous ne pouvez pas réussir.

Vous pouvez vous dire comme la moyenne que vous travaillez et que si vous ne réussissez pas, ce n’est pas de votre faute.

Oui, il y a une part de chance dans la vie.

Il y a une part d’opportunité mais celles-ci se provoquent, se gagnent, se décident en partie.

Ce n’est pas en accusant les autres, en se justifiant que vous aurez de la chance.

C’est en assumant, parce que tout ou presque est de votre faute et ne dépend que de vous.

Certes, les gros projets se montent à plusieurs. C’est d’ailleurs le cas de nombreux de mes projets avec comme credo « Ensemble pour faire mieux que seul » mais au départ, j’y vais de mes mains, de ma réflexion.

J’assume de ne pas être parfait, de faire des conneries.

Et je ne peux que vous inviter à faire de même.

Car il n’y aurait rien de plus « débile » que de répéter sans arrêter les mêmes erreurs et de s’attendre à un résultat différent.

Alors assumez que c’est de votre faute et vous verrez que la vie est autrement plus enrichissante.

Cela vous permettra aussi, peut être de lutter contre une habitude française, qui est de toujours se plaindre.

Il ne viendra à l’esprit de personne de se plaindre de soi-même.

Alors n’oubliez pas : Tout est de votre faute !

Rudy

Ps : Merci de votre participation.

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