Je ne demande qu’à être surpris lorsque je cherche à m’instruire.
Bien sur, il y a des sujets qui m’intéressent plus particulièrement sans savoir pourquoi.
Mais lorsque je cherche de nouveaux livres à lire, j’aime me perdre dans les librairies que je fréquente.
Je souhaite trouver ce à quoi je ne m’attends pas.
Je ne veux pas uniquement être conforté dans ce que je pense savoir.
Je ne veux pas me contenter de mon panier Amazon qui me sert de pense-bête afin de ne pas oublier ce qui me semble être des pépites.
C’est ainsi que je suis tombé sur un livre d’Arnold Schwarzenegger lors de mon passage à la Fnac de Cannes, ayant fini « La chaise tue« .
Je connais « bien » Arnold pour avoir lu pendant plus d’une décennie les dossiers lui était consacré dans des magasines comme Muscle and Fitness, Flex ou encore le Monde du muscle.
C’est simple, chaque année, un numéro de chaque lui était pratiquement consacré, sans oublier sa « rubrique » de chaque mois, surtout dans les magasines américains.
Qui plus est, quand son autobiographie est sortie, je l’ai dévorée.
Il était le roi de la musculation et le reste encore pour ceux de ma génération et les précédentes, l’exemple à suivre en bonne partie.
Alors quand je suis tombé sur « Be useful« , à traduire par « Sois utile », je me suis demandé si cela me concernait.
Le sentiment d’utilité, cela me connait puisque déconstruisant tout ce que l’on nous incite à faire, j’ai du me rendre à l’évidence, qu’une bonne vie consistait à se rendre utile, ce que je partage dans mon livre « The Life« .
Il faut dire que j’avais décroché d’Arnold depuis longtemps, ne sachant pas comment il occupait ses journées, ce qui l’animait après avoir été gouverneur de Californie.
Cela coule de source mais il me semble bon ton de le rappeler : On ne peut être heureux si l’on se sent inutile.
Mieux encore, c’est en aidant son prochain que l’on éprouve le plus de bonheur, plus que de s’occuper de soi-même, même s’il ne faut pas se négliger par respect envers soi-même et pour autrui.
N’en étant qu’au début du livre, je suis toutefois marqué et rappelé à l’ordre par des notions que j’ai parfois tendance à oublier et que j’applique instinctivement.
Dans un monde qui coure après le temps, qui accepte toutes les demandes, qui respire tous les 4 battements en étant sympathique, peu de personne se posent la question de la vie qu’ils souhaitent vivre.
C’est pour cela que chaque décision est difficile à prendre, que l’on hésite, que l’on ne sait pas si c’est la bonne ou la mauvaise.
Si l’on ne sait pas où l’on souhaite aller, comment pourrait-on y aller ?
J’en avais parlé quelque mois : Tout part d’une vision !
C’est d’ailleurs un de mes sujets que j’aborde régulièrement quant à la notion d’objectif sur mon Patreon, ayant atteint professionnellement, tout ce que j’avais imaginé et qui me fait me poser des questions sur la suite à donner.
Je suis même assez convaincu d’une chose : « Ce que tu peux voir, tu peux le faire ».
Mais ce que tu ne vois pas, tu ne peux pas le faire.
En ce sens, nos visions sont autoréalisatrices.
Il n’est pas dit que nous arrivions forcément à les réaliser et ce serait peut être même une malédiction que d’y réussir en regard de notre manque d’ambition actuelle dans cette société qui nous minimise.
En tout cas, elles nous mettent en mouvement.
Car une fois atteint, que ferions-nous ? C’est un autre sujet, peut être pour un futur article.
Toutefois, pour la majorité, le problème est le manque complet de vision.
La plupart navigue sans savoir où ils souhaitent aller.
Pire, ils rêvent !
Or, les rêves n’ont jamais amené personne nul part. Je sais bien que beaucoup préfèrent désormais vivre en rêve plutôt qu’en réalité mais j’espère, que si vous me lisez, vous visez la deuxième option.
Avoir une vision, ca ne concerne pas que votre vie professionnelle.
Ca concerne aussi votre vie sentimentale, émotionnelle, familiale…
Quand je pose la question à autrui de quelle est sa vision et qu’il ne sait pas me répondre, j’y vois une défaillance de tous le système.
C’est comme interroger quelqu’un sur son identité et l’entendre se définir par son métier… Il y a un problème et en ce sens, j’invite fortement à lire le livre de Pierre David sur le sujet « Identité Gagnante« .
Je crois que si l’on n’est pas capable de se poser, que l’on ne prend pas le temps de définir la vie que l’on souhaite, elle nous échappera et on vivra alors celle que d’autres auront décidés pour nous.
Si l’on ne « sait » pas, et je mets des guillemets car nos visions sont amenés à évoluer, pourquoi on se lève le matin et dans quel but, comment peut-on être heureux ?
Plus intéressant encore, l’être humain s’épanouit en bonne partie dans l’adversité.
Se laisser vivre et attendre que les opportunités frappent à sa porte n’existent qu’en rêve et il faut avoir une sacrée imagination.
On me demande régulièrement pourquoi je force autant à l’entrainement, pourquoi je me mets dans des états qui me demandent parfois jusqu’à 15 minutes de récupération une fois fini, mais c’est parce que cela me fait me sentir vivant.
A fuir l’adversité comme la plupart, on ne peut pas savoir qui on est, on ne peut se révéler, on ne peut pas grandir.
A chercher le confort, toujours plus de confort, on est de moins en moins capable et on se légumise.
On ne tolère plus le moindre effort ce qui enlève de la vie aux années.
Mais pour se mettre en mouvement, pour grandir, pour se révéler, pour vivre une VIE, encore faut-il se poser les questions et prendre le temps nécessaire de définir ses visions.
C’est ce qui déterminera nos actions, nos choix et où on ira.