PAS DE PROBLEME, C’EST UN PROBLEME

S’il y a bien un problème que je rencontre depuis quelques années, c’est de ne plus avoir de problèmes.

Ou plutôt d’en avoir des tellement insignifiants qu’ils ne me motivent pas suffisamment à mettre en mouvement.

Chaque jour, je me lève en ayant l’impression d’être arrivé à la fin du jeu.

Depuis mes 18 ans et l’ouverture de ma première société de coaching à distance en musculation, quand auparavant, cela n’existait pas, tout s’est déroulé mieux que je ne l’espérais.

Vous connaissez ma propension à croire en la chance mais j’étais là au bon moment, au bon endroit et avec les bonnes personnes.

Aujourd’hui, ce serait bien différent notamment avec la proportion de plus en plus importante de gens qui préfèrent poser une question à une « IA » plutôt qu’à demander l’avis d’autrui.

C’est également en ce sens que nous avons créé avec SuperPhysique et Pierre l’application SP Training qui accomplit plus que ce que je n’aurais espéré quand j’ai débuté la musculation pour une somme plus que modique (Moins de 10 euros par mois) en terme de création de programme personnalisé et surtout d’intégration des cycles de progression suivant ma philosophie d’entrainement.

Toutefois, tout s’est déroulé mieux que prévu.

J’ai rapidement eu du « succès » et tous les projets que j’ai lancé ont plutôt bien fonctionné.

Même ce que je considère comme un échec m’a apporté son lot d’émotions positives.

Naturellement, je n’étais que rarement seul car la réussite n’est qu’une histoire d’association, de collaboration.

Je pourrais vous dire que j’avais tout calculé, tout programmé mais pas le moins du monde à l’inverse des autobiographies qui ne sont que de belles fausses histoires afin de faire croire à une intelligence supérieure.

C’est aussi parce que j’ai rencontré de nombreux problèmes dans ma pratique sportive que j’ai du trouver des réponses, que j’ai du apprendre par moi-même, conscient très jeune que les réponses et solutions ne viendraient pas d’ailleurs.

Comme lorsque je finis un livre, je suis conscient que ce que je viens de découvrir, de formaliser cognitivement ne l’a été que de moi-même et que je n’ai qu’une envie : Être utile.

D’autant plus que je passe mes journées à me documenter et que je partage mes « découvertes » chaque semaine sur mon Patreon (Pensez à vous abonner afin de soutenir mon travail et d’en savoir plus).

Précisément, c’est l’une des clefs du bonheur, d’une bonne vie que j’explique plus en détails dans mon livre « The Life« .

Alors, j’ai partagé les solutions que je trouvais.

J’ai du chercher.

Dès mes 12 ans, je cherchais déjà des réponses dans l’excellent livre de Bruno Gajer que j’ai reçu sur mon podcast « Hybrid Podcast » et de sa femme Christine Hanon afin de comprendre pourquoi je progressais si lentement sur 1000 m en athlétisme alors que j’étais plus impliqué que mes camarades qui avaient sans doute un talent inné plus important.

D’un côté, j’aurais aimé ne rencontrer aucun problème mais de l’autre, c’est ce qui m’a animé, m’a permis d’être en mouvement depuis.

Tous les problèmes que j’ai rencontré m’ont forcé à être en vie, à vivre.

Je n’ai jamais su abandonner, arrêter du jour au lendemain, même quand tout était contre moi.

Ce n’est pas que je n’apprécie pas l’échec, c’est que l’injustice m’irrite sérieusement.

Voir d’autres personnes réussir ce que je n’arrive pas à faire, si cela me tient à cœur, n’est pas possible, même si je dois finir par me résigner.

Bien sur, cela part d’un mauvais constat, transmis par la société depuis notre plus tendre enfance, l’égalité, qui n’est qu’un leurre.

Ainsi, la compréhension des différences entre individus est devenue ma quête.

« Pourquoi suis-je différent ? » et « En quoi suis-je différent ? »

Je n’ai pas encore trouvé toutes les réponses et il est fort probable que certaines m’échapperont mais force est de constater que le monde est injuste plus que vous ne pouvez l’imaginer comme je le vois lors des Coaching Premium que je réalise dans ma salle, le SuperPhysique Gym à proximité d’Annecy.

Pendant presque deux décennies, mes problèmes m’ont mis en mouvement.

Mais aujourd’hui, les problèmes que je rencontre m’apparaissent futiles, sans importance.

Je me rends compte que de la fugacité de cette vie, du temps que nous perdons à accorder de l’énergie à des futilités.

Lorsque j’écoute les conversations des gens, je me sens déconnecté de ceux-ci.

Car ils n’ont pas véritablement de problèmes.

Ce n’est que du bruit, de l’occupation, de la distraction que je juge vaine.

Toutefois, je les envie, en partie, car cela les empêche de se poser des questions, surtout de se poser ce que j’estime être de vraies interrogations.

Car le temps passant, je vois mes possibilités diminuer.

Je vois qu’après quelques milliers d’heures de pratiques, quelque soit l’activité, j’arrive au bout de ce que je peux espérer en terme de progrès.

Or, progresser fait partie de l’être humain et motive à continuer, à persévérer.

Lorsque ce n’est plus le cas, nos efforts perdent une bonne partie de leurs sens.

Avec tout ce que j’ai réalisé depuis mes 18 ans, je suis confortablement installé.

Je ne rencontrerais sans doute jamais de problèmes financiers et les problèmes que je rencontre, si on estime qu’ils en soient, sont à des années lumières de la majorité.

Je me demande comment se contenter de ce que l’on a.

Comment éprouver du plaisir quand on a atteint et dépassé allègrement tous ses objectifs à l’instar de celui qui devient champion olympique et après ?

Dans cette vie, il est déjà rare d’avoir une passion.

Personnellement, j’ai eu, jusqu’à présent, la chance d’en avoir plusieurs.

Et encore plus chanceux que celles-ci intéressent de nombreuses personnes.

Mais j’ai l’impression d’être arrivé au bout, presque au bout.

A force de résoudre mes problèmes, je n’en ai plus qui soient vraiment « importants ».

C’est pour cela que je ne suis pas stressé, que je respire la sérénité, le calme.

Et ceux que j’ai, comme mes douleurs aux genoux, sont d’un tel niveau de complexité qu’il est inutile que je vous les partage car beaucoup trop complexes.

A vouloir résoudre ses problèmes, on se met en marche mais que passe-t-il lorsqu’on les a résolu et que nous n’avons plus de véritables problèmes ?

Est-ce que tout se résume à trouver une nouvelle passion ? 

Pour se remettre en mouvement ? Pour sauter du lit le matin ?

Ou alors faut-il s’inventer des problèmes pour garder cette sensation de vivre ?

Et si finalement, c’était une vision, encore une fois, égocentré dans ce monde qui pousse à l’individualisme, à l’individu aux responsabilités infinies envers soi-même ?

Puisque une vie heureuse n’est pas une vie autocentrée mais à plusieurs ?

Est-ce que je ne fais pas fausse route une nouvelle fois ?

En tout cas, ce dont je suis « sur », a cette heure précise, c’est qu’avoir des problèmes, ca donne de la vie à la vie.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp