LE PROGRAMME DU JOUR

Souvent, on me demande ce que je fais de mes journées.

D’un côte, il y a ceux qui pensent que je n’en glande pas une, que l’argent tombe du ciel.

De l’autre, ceux qui s’imaginent que je suis sous l’eau et que je n’ai pas une minute pour moi, qui m’écrivent en s’excusant de me déranger.

La vérité se situe évidemment entre les deux.

A mes débuts, j’étais littéralement sous l’eau. Je ne savais pas m’organiser.

Je crois même que je ne connaissais pas le mot, qu’il ne faisait pas partie de mon vocabulaire.

Je n’arrêtais pas de tapoter à l’ordinateur de 7h à 23h avec comme seules pauses, celles pour manger à toute vitesse et les jours d’entrainement pour aller m’entrainer.

C’est pour cela que je tape à toute vitesse sur mon ordinateur désormais, comme si je revenais du futur avec Mc Fly.

Autant dire que je n’étais pas un athlète hybride.

Puis, petit à petit, j’ai appris à m’organiser, à ralentir.

Je n’ai pas frôlé avec le Burnout car j’estime avoir une bonne capacité à faire, à prendre sur moi, à résister, sans doute « grâce » à ma mère qui m’a entrainé malgré elle quand j’étais enfant en m’hurlant dessus à répétition pour des broutilles et où il fallait se retenir de réagir pour ne pas que ce soit un escalade.

En langage moderne, on dirait que je suis résilient. Ca fait chic, ca fait classe mais c’est surtout une question d’entrainement comme pour presque tout.

Ma résistance a toujours été ma force, quelque soit le domaine.

Progressivement, j’ai appris à travailler de manière asynchrone, à ne pas répondre en instantané.

C’est la pire chose à faire comme je l’expliquais sur mon PATREON pour qui est à son compte, notamment sur internet.

Mais surtout, j’ai appris à prendre le contrôle de mon emploi du temps.

Par exemple, je ne prends aucun appel téléphonique. C’est moi qui appelle, on ne m’appelle pas.

Je décide quand je suis disponible et si je prends des engagements, c’est que je les aies choisi.

Si je reçois un message, je ne réponds jamais dans la minute sauf si vous faites parti de ma liste des intouchables.

Souvent, j’oublie de répondre car c’est sans intérêt (C’est dur, hein !).

En ce sens, on pourrait estimer que je suis rigide, ce qui est en partie le cas.

Mais c’est aussi ce qui explique ma liberté et ma capacité à être disponible physiquement, psychologiquement, cognitivement.

Bien que j’ai des impératifs comme de m’occuper de mes élèves en suivi coaching à distance, je laisse souvent la journée me mener où je dois aller.

Parfois, je vais avoir de nombreuses idées comme j’explique dans cet article LeaderCast, parfois pas une seule.

Quand j’avais écrit mon meilleur livre, « The LeaderProject« , j’avais eu plusieurs mois de vide créatif. Ca m’avait fait drôle et je vous l’avais relaté sur ce même site.

Parfois, je vais écouter 3 à 4 podcasts dans la journée sur des sujets où je n’y connais rien ce qui va contribuer à établir ma Revue de Presse sur Patreon que je partage tous les dimanches depuis plusieurs années.

Parfois même, il m’arrive d’être fatigué et de faire plusieurs siestes dans la journée, même tôt le matin.

C’est en ce sens que j’avais fait un épisode de podcast où j’expliquais prendre exemple sur mon chien : « Bref, prenez un chien »

Il ne semble stressé de rien, ne se précipiter pour rien.

Quand il a faim, il mange. Quand il est fatigué, il dort. Quand il a envie de sortir, on sort.

C’est le chef, oserais-je dire avec le sourire.

Programme

 

C’est lui qui me promène et m’apprends à prendre mon temps, quand il s’arrête pour renifler une odeur.

Je ne vais quand même pas le tirer de toutes mes forces pour le faire avancer !

Il est dans l’instant et ne se demande pas ce qu’il va faire de sa journée.

J’essaie de prendre exemple sur lui car il a l’air de vivre une bonne vie.

J’essaie de m’écouter, de faire équipe avec moi-même plutôt que de me brusquer et de prendre trop d’engagements.

Plus les années passent et plus je me rends compte que je ne suis pas fait pour être dans le « jus » en permanence.

Naturellement, cela m’arrive certains jours parce que de nombreux imprévus surgissent auxquels je peux répondre.

Je peux y répondre car j’ai décidé de laisser mon inspiration, mon instinct me guider une bonne partie de mes journées.

Souvent, je me lève et à 10h, ma journée classique est finie.

Et ensuite ?

Je vagabonde, je me promène, je lis, j’écoute… Je me nourris sans forcément vouloir me nourrir.

C’est pour cela qu’il est difficile de répondre à la question de ce que je fais quotidiennement.

Je fais où m’amène mes idées, mes réflexions, mes envies.

Cette vie n’est pas tombée du ciel ou peut être que si.

Je l’ai construite étape par étape, depuis mes 18 ans que j’ai commencé à travailler à mon compte.

Je suis passé du roi de l’apnée et à la respiration fluide même si elle est encore à travailler, à perfectionner.

J’ai eu beaucoup de chance et j’en ai encore beaucoup, comme si j’avais été touché par la grâce car chaque projet que je lance fonctionne.

C’est aussi parce que ce sont des extensions de moi, entièrement, passionnément et que mes centres d’intérêts intéressent d’autres personnes.

Je n’ai pas choisi d’avoir ces passions, d’être comme je suis.

Tout comme je n’ai pas choisi d’avoir cette vie, même si j’ai tout fait pour.

Ca aurait tout aussi bien ne pas fonctionner.

J’aurais pu être embauché comme professeur de musculation à Boulogne Billancourt qui m’a reconduit car il ne pensait pas qu’un jeune de 18 ans pouvait tenir une salle.

Le programme du jour, c’est finalement le programme d’une vie.

Comme dit Forrest, c’est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Mais pour être surpris, encore faut-il se laisser la possibilité de l’être et d’avoir de la disponibilité pour.

C’est ma marotte de ces dix derniers jours où ayant des idées de projets, travaillant dessus, je me demande si j’ai envie d’aller jusqu’au bout.

Car il ne faudrait pas que j’en fasse trop pour rien.

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