La Team Bidouille, c’est mieux que la Team Rocket.
C’est une certitude, d’autant plus quand ca bidouille fort.
Quand j’ai contacté la marque Phidi afin de faire des bandeaux pour avoir un style de professionnel et surtout ne plus avoir la sueur qui me coule dans les yeux lors de mes entrainements d’endurance, j’avais de nombreuses idées sur ce qui pouvait y figurer.
Il y avait évidemment mon hashtag préféré « Jemesensathlète » mais je trouvais que cela faisait trop « sérieux », même si je réfléchis toujours à m’en faire faire pour rigoler.
Puis, je me suis rappelé d’une discussion que j’avais eu avec une élève qu’un copain coachait à qui j’avais dit en rigolant que ses séances ressemblaient à de la bidouille.
Je ne comprenais pas vraiment la logique mais ca tabassait.
Il fallait avoir le « spirit » pour les faire.
Alors c’était décidé, ce serait « Team Bidouille ».
Mais c’est quoi la bidouille exactement ?
Aujourd’hui, nous sommes dans un monde qui se prend au sérieux, trop au sérieux.
Tout est important quand rien ne l’est vraiment.
On perd du temps sur des futilités, on s’énerve pour rien et au final, on n’avance pas.
J’ai souvent mis en avant « Seul, on va vite. Ensemble, on va loin » mais force est de constater qu’ensemble, on ne va parfois nul part (Cf mon dernier épisode sur mon Patreon !)
On confond important et urgent.
On place tout au même niveau et on se précipite sur tout.
On confond précipitation et vitesse ce qui explique que l’on ne fait jamais rien de bien.
On se demande si ce n’est pas une question de quantité parce que l’on n’a pas de résultats.
Si on ne devrait pas en faire plus.
Alors qu’il s’agit de faire mieux.
Dans les podcasts SuperPhysique, nous sommes parfois catégorisés comme grossophobes alors que ce n’est évidemment pas le cas.
Si je devais me catégoriser, je dirais que je suis procrastinophobe !
Ca ne sonne pas très bien mais vous comprenez l’idée.
On me demande d’ailleurs comment je fais pour être si productif chaque jour quand ce n’est des routines, des habitudes mises en place progressivement au fil des années quand on est entrepreneur et que l’on se doit de créer son propre travail.
De base, je n’ai rien contre personne mais si j’avais un réel pouvoir sur le monde, ce serait de pouvoir changer le mindset, la philosophie de chacun pour le pousser à agir.
Vous savez, on a tous cet ami ou ces amis plein de potentiels.
On sent qu’ils ont un truc en plus en eux et à chaque fois qu’on les voit, ils sont plein de projets.
Au début, on envie ces personnes surtout quand on est dans une phase sans idée, sans véritable objectif.
Mais avec le temps, on découvre qu’ils ne commencent et ne finalisent rien.
Malgré tout, on est frustré, on a envie de les aider à concrétiser leurs idées.
« Quel dommage » avec un tel potentiel de ne rien faire.
Voilà, je suis « dommageotophobe ».
Ce qui m’insupporte, enfin de manière un peu exagérée, c’est les couilles molles (Mes élèves de la promotion Charlie du CQP IF à Annecy en ont entendu parler !).
C’est ce manque de confiance ambiant que cette société a instauré et qui rebute la majorité à agir.
Je n’ai rien contre celui ou celle qui s’est laissé aller un temps, cela arrive à tous ou presque.
Mais j’en veux à cette société qui met l’impossibilité comme la norme alors que c’est possible comme je l’expliquais dans cet article sur LeaderCast.
Ce qui me plait et ce que je souhaite encourage avec cette « Bidouille », cet état d’esprit, c’est de se mettre en mouvement.
C’est que peu importe votre situation, que vous fassiez des efforts, même les plus petits, pour sortir de cette situation qui ne vous convient pas.
Je ne souhaite pas entendre vos excuses pour expliquer pourquoi vous êtes comme ci ou comme ca.
Je n’ai pas envie d’entendre vos plaintes, votre dévalorisation permanente parce que vous vous comparez à autrui qui n’est pas vous en tout point et qui est donc différent, ce qui est normal.
Je veux voir des efforts, quel qu’ils soient.
La question n’est pas d’être le meilleur car il y aura toujours meilleur que soi.
C’est un faux combat, une perte de temps que de se battre contre les autres à l’instar des compétitions qui ne devraient être que contre soi-même et où on ne valorise pas que celui qui est né avec les meilleures cartes.
Ce que je souhaite encourager et démontrer avec ma bidouille, c’est que ce n’est pas notre niveau qui est important.
C’est de pratiquer en y mettant l’âme comme le scandait haut et fort Vincent Issartel que j’avais reçu dans Hybrid Podcast et qu’il avait repris d’un maître du Judo.
Alors je bidouille, à mon niveau.
Et cela me fait grandement sourire quand on m’écrit en privé pour me demander mes stats, mes allures, mes performances…
Pire encore, quand je peux lire que ce n’est pas terrible.
Là n’est pas du tout la question.
Personne ne choisit les cartes avec lesquels il naît.
Mais on bidouille pour faire mieux, pour se challenger.
Parce que cela nous donne une sensation de pouvoir dans cette vie où l’on nous impose sans cesse plus de règles et de lois.
Pour montrer l’exemple.
Parce que ce qui compte, ce n’est pas ton niveau, du moins pas pour moi.
C’est ce que tu fais chaque jour.
Ce sont tes actions de maintenant, pas ce que tu as été.
Le passé, c’est le passé.
Alors bidouille fort, avec intelligence, sans précipitations, étapes par étapes, même si ce n’est qu’une petite marche.
Vous aussi, vous pouvez bidouiller.
Parce que de toute façon, seul le moment présent compte.
Ps : Si vous souhaitez un bandeau Team Bidouille, je peux en faire. Ecrivez-vous si vous êtes intéressés.