LE MOULE, C’EST LE MOULE !

Depuis toujours, je lutte contre les apparences.

Je lutte contre tout ce qui semble acquis par la société.

Je découvre des pseudo règles qui se perpétuent sans raison.

Et je me rappelle que l’être humain, au plus profond de lui, cherchera toujours le moindre effort et le plus de confort possible pour sa survie, pour économiser son énergie.

Pourtant, je ne peux m’y résoudre.

Je ne peux accepter ma programmation et tout est bon pour que je la remette en question.

Je souhaite être libre de mes choix et de comment je vis.

Peut être que je me raconte des histoires et que je ne suis qu’une énième autre programmation à l’instar du film Matrix, qui me pousse à agir autrement.

C’est là tout le comble de l’ironie : Je cherche ma voie en pensant que j’ai le pouvoir pour acquérir ma « liberté » quand il est bien possible que tout soit déjà écrit, que tout ne soit que prédestination.

Il faut dire que de nombreux traits génétiques, de caractères, physiques… ne sont pas de notre responsabilité.

On nous invoque sans cesse cette fable de l’égalité entre individu, de justice quand ce ne sont que des mensonges puisque, par nature, nous sommes tous différents.

Petit aparté, j’aurais souhaité que l’on m’enseigne l’injustice durant mon éducation alors que j’étais enfant et adolescent plutôt que de me faire gober des balivernes.

Toutefois, il ne s’agit pas du sujet de cet article.

En effet, j’ai toujours adoré faire des carnages, tout remettre en cause, bouleversé mes croyances.

Mais je ne suis pas capable de remodeler l’esprit de milliards de gens.

Je n’arrive déjà pas à modifier ma propre façon de penser ou d’être, croyant que tout doit être facile comme le livre d’Olivier Pourriol « Facile » que je recommande plutôt deux fois qu’une.

Malgré tout, je n’ai pas pu m’empêcher de lutter contre les apparences.

Contre cette phrase qui m’insupporte : « L’habit fait le moine ».

Pendant des années, je me suis concentré sur le fond délaissant la forme.

C’est d’ailleurs pour cela que j’ai des associés, que ce soit sur SuperPhysique Nutrition ou sur RudyCoia.com, que je m’entoure de personnes pour faire la forme car j’ai toujours eu conscience de son importance.

C’est assez ironique quand on me voit comme un pratiquant de musculation qui a pris plus de 40 kg de muscle, changeant complètement son apparence.

J’ai toujours pensé que le fond prévalait sur la forme.

Mais aujourd’hui, je n’en suis plus si convaincu.

Même si je milite pour « être » avant de faire et d’avoir comme l’explique très bien Pierre David dans son livre « Identité gagnante« , « avoir » peut permettre de faire et de devenir pour enfin être.

Pire encore, je ne sais pas si le mot est bien choisi, peu de personnes sont capables de revenir sur leurs premières impressions.

C’est un biais cognitifs bien connu et il est confortable, on y revient, de se faire un avis duquel on ne dérogera plus jamais.

Seuls ceux qui sont capables de prendre du recul et qui connaissent ce biais savent revenir dessus, c’est à dire une minorité dont j’espère faire partie ainsi que vous qui me lisez ce jour.

Je peux crier sur tous les toits que l’habit ne fait pas le moine que la majorité des individus le pense inconsciemment et que je ne peux pas expliquer à la terre entière que c’est faux.

Alors si je veux profiter du moule, je dois rentrer dans le moule.

Pourtant, j’ai lutté toute ma vie contre, en partie.

A ne pas prendre les formes, à être virulent, à dire ce que je pense sans réfléchir avant, à m’habiller comme un plouc, un Beatnik.

Et j’adore ca.

J’adore inventer mon propre langage, voir même des mots et expressions comme je l’explique dans mon meilleur livre « The LeaderProject » (Vous devez absolument le lire si vous me lisez régulièrement, vraiment).

Cela me donne un grand sourire que de m’habiller n’importe comment pour aller m’entrainer, d’associer des couleurs improbables pour faire réagir et donner le sourire (enfin j’espère).

Mais aujourd’hui, je prends conscience que j’ai eu beaucoup de chances.

Je suis né plutôt chanceux.

Je n’ai jamais cherché à mettre les formes et j’ai réussi du point de vue entrepreneurial.

J’ai créé et je continue de créer le meilleur contenu possible et ca fonctionne.

J’ai développé de nombreux projets.

J’ai été le premier à faire du Suivi Coaching à distance en musculation quand une majorité de « coach » fait des programmes au mois ou sur 12 semaines pour le triple des prix que je propose sous couvert d’apparence, de forme.

J’ai créé ma propre marque de compléments alimentaires et on s’est amusé à mettre des animaux, au début, sur les boites, ce qui n’a rien de professionnels (On est en train de changer ca) malgré des compositions millimétrées vu que j’en suis le premier consommateur.

Nous avons notre application « SP Training » qui est, mais vraiment, INCROYABLE à tel point que je mets le mot en majuscule, sur le Play Store et l’App Store.

J’ai toujours cherché à faire au mieux, même si le mieux que j’ai fait, avec le recul, me semble vraiment mauvais aujourd’hui en regard de ce que j’écris, produis et partage mais cela fait partie du processus que d’apprendre et de s’améliorer à force de faire.

Mais désormais, le bon contenu ne suffit plus.

Il faut mettre les formes et j’ai même envie de dire, doublement les formes.

Il y a trop de monde et même si nous ne sommes pas concurrents, en compétition entre nous, il faut savoir rentrer dans le moule.

Dans le moule de son milieu, de celui que l’on souhaite intégrer ce qui n’empêche pas de parler sa propre langue, de se différencier de part ce que l’on partage, ce que l’on dit, ce que l’on transmet.

Mais visuellement, il n’y a plus le choix.

C’est aussi du respect vis à vis de soi-même et de ceux / celles qui nous accordent leurs attentions, ce « bien » de toutes les convoitises.

Etre ne suffit plus, sauf si vous êtes rentier et que vous n’avez plus envie de faire quoi que ce soit.

Mais si vous avez une mission qui vous tient vraiment aux tripes, si vous avez des choses à prouver, des revanches à prendre, une philosophie à défendre, vous n’avez plus d’autres choix que d’avoir pour faire et pour être.

C’est toujours une question de nuance comme je le partageais à mes élèves en CQP IF il y a quelques jours : « Vous devez avoir le look d’un professionnel ».

Si vous ne l’avez pas, vous pouvez être aussi compétent que possible que cela ne servira à rien.

Cela ne vous empêche pas d’avoir quelques excentricités mais avec parcimonie.

D’autant plus que quand on a le look, cela nous pousse aussi à être plus entreprenant, plus actif, plus engagé.

C’est pourquoi j’essaie désormais de concilier les deux, même si j’ai encore de nombreuses améliorations à mettre en place.

Parce que l’habit fait le moine.

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