Nous sommes dans un monde où il faudrait satisfaire tous nos désirs mais aussi ceux d’autrui.
Où il faudrait se faire plaisir sans oublier de faire plaisir à ceux qui nous entourent.
Comment ne pas se sentir déborder par une telle pression ?
Quand se retrouver avec soi-même afin de prendre le recul nécessaire quant à la vie que l’on souhaite mener ?
Cela fait des années que je milite pour la bonne journée.
Vous savez, cette journée où à la fin, vous seriez prêt à la revivre telle quelle.
Où vous avez le sentiment d’avoir fait ce que vous souhaitiez faire, où vous ne vous sentez pas en retard, où vous ne vous êtes pas déçu et où vous n’avez déçu personne, où vous pouvez vous coucher l’esprit apaisé.
Une journée où vous avez suivi votre organisation, étape par étape, avec rigueur et discipline car c’est avant tout ca une bonne journée.
Ce n’est pas de vaquer d’occupations à occupations en fonction des sollicitations, des notifications sans prioriser ce qui compte vraiment, en mettant toutes les activités au même niveau, à la même importance.
Ca, ce serait plutôt une bonne manière de passer une mauvaise journée.
Avant toute chose, il convient de définir qui on est.
Comment vous présenteriez à quelqu’un qui ne vous connait pas en une phrase ? En quelques mots ?
Personnellement, je me définis par cette phrase : « Je suis un passionné qui cherche des réponses à ses questions et qui les partage. »
A partir de là, quelles sont mes priorités journalières sachant que c’est aussi ce qui me fait gagner, en partie ma vie et assure mon chien d’avoir ses super croquettes ?
A l’heure où l’organisation est ringardisée et décriée, définie comme « chiante » et ceux qui en suivent une comme rigide, elle est l’assurance de faire ce qui compte pour soi et donc de passer des bonnes journées.
C’est une discussion que j’ai eu avec un ami hier dans un podcast qui s’est malheureusement mal enregistré et qui ne sortira donc pas tout de suite où je lui demandais d’où lui venait cet apaisement que je sentais chez lui après l’avoir senti énervé pendant des mois ?
Son secret : Savoir ce qu’il doit faire et à quelle heure.
A partir de là, on définit ses priorités journalières en gardant toujours de la place une petite place pour l’imprévu, du temps pour soi, pour se poser et être à l’abri des sollicitations.
Autrement dit, la priorité n’est pas autrui mais d’abord soi-même : Prendre soin de soi.
Pourtant, de nombreux individus se fuient en prenant d’abord soin des autres, du moins en essayant, oubliant qu’on ne peut pas être bien avec autrui sans être bien avec soi-même.
Plutôt de s’attarder sur leurs biens êtres physiques, psychologiques, intellectuels, elles essaient de satisfaire tout le monde sauf elles-mêmes, ce qui ne satisfait, au final, personne complètement.
Or, tout part de soi.
Bien sur, dans ce monde égocentrique qui nous pousse à l’être, à être individualiste, je ne crois pas un instant que ce soit la définition de l’être humain.
Ce n’est pas ce à quoi j’assiste dans la vraie vie, la vie réelle, même si cela est colportée par les réseaux sociaux qui adorent le mythe du super héros qui se construit et réussit seul.
Nous éprouvons tous bien plus de bonheur à être altruiste, à faire mieux ensemble que seul qu’à être uniquement centré sur soi-même, ce qui finit par isoler.
Malgré tout, il faut savoir prendre du temps pour soi si on en a besoin.
Ne pas culpabiliser de s’occuper moins d’autrui, surtout pour faire le point avec soi-même.
Quelle vie souhaite-t-on mener ?
Est-ce que je vis vraiment comme je le souhaite ?
Est-ce que les actions que je fais chaque jour vont en ce sens ?
Ou alors, suis-je sur pilote automatique et on verra plus tard ?
Est-ce que je laisse la vie me guider en me disant que je me poserais un coup pour réfléchir, ce qui signifie jamais ?
Mais aussi, quelle est la vision de ma vie future ?
Sauriez vous décrire votre journée idéale dans X mois, X années, X décennies ?
A quoi ressemble-t-elle exactement ? Où êtes-vous ? Que faites-vous ?
Si l’on ne prend jamais de temps avec soi, que l’on ne se priorise pas, on ne peut que passer à côté de sa vie.
Je comprends très bien le « problème » que rencontre mon collègue Kevin, présent sur mon Patreon, qui fait partie des miens, qui se demande quelle définition et quelles actions donner à sa vie ?
Faut-il d’abord penser à autrui ? Non, jamais sauf en cas d’extrême urgence.
Est-ce que je dois exprimer mes besoins à mon / ma partenaire de vie ? Evidemment !
Est-ce que je dois avoir peur de sa réaction ? Non, sinon c’est que quelque chose cloche dans cette relation.
Cela vaut aussi pour les amis.
On dirait que la plupart d’entre nous ont peur de dire « non », de peur d’être rejeté, catalogué, jugé.
Mais si c’est ce qu’il se produit, c’est que le casting de votre vie est mauvais.
Un ami, un proche est un soutien avant tout. S’il ne l’est pas, Hasta la vista !
Ma vérité est qu’on ne peut pas satisfaire tout le monde.
Mais on peut être disponible, vraiment disponible quand on est là.
On peut et on doit choisir de compartimenter sa vie en fonction de sa définition.
Bien sur, le monde d’aujourd’hui pousse à l’hyper consommation, au « plaisir » en tout temps et on n’apprend plus à gérer la moindre frustration.
Il ne faudrait surtout pas être frustré et on devrait être comme des enfants trop gâtés, avoir et faire tout ce que l’on a envie de faire sans se demander si c’est une vraie envie, si ce n’est pas une injonction sociétale sous couvert de manipulation grotesque.
Or la vie, ce n’est pas ca.
Ce n’est pas lâcher prise, s’amuser de temps en temps parce qu’on invoque de le faire.
Ce n’est pas essayer de se changer si l’on n’a pas envie de changer.
C’est d’abord se respecter soi avant d’accorder énergie à autrui.
C’est prendre du temps pour soi si on en a besoin.
C’est passer du temps avec autrui parce que cela nous rend heureux.
Ce n’est pas se forcer à faire ce qui n’est pas une extension de soi.
Autant le dire tout de suite, je suis contre les compromis et autres concessions qui ne sont que des conneries.
Je n’éprouve aucun plaisir à aller m’empoisonner dans un fast-food et cela m’horrifie de voir que cela peut faire plaisir à autrui.
Si c’est un proche, il ne le sera bientôt plus !
Je ne souhaite pas encourager un système, une consommation, un comportement qui ne me parle pas.
Pourquoi participer quand on peut ne pas participer à une mascarade ?
On a tendance à oublier que chacune de nos actions est un vote, que chaque achat est un vote, que tout ce que nous faisons encourage un certain avenir.
Alors, je réfléchis, je fais le point, je prends du recul.
Pour ne pas être sur pilote automatique.
Pour ne pas être sur défaut.
Mais pour être en accord avec moi-même parce que j’ai défini qui j’étais et la vie que je souhaitais.
Et si cela ne plait pas à certains ?
Je ne me suis jamais dit que je vivais pour autrui avant tout, alors tant pis !