JE N’AI PAS ASSEZ !

Assez ? C’est un mot oublié.

Dans ce monde, on n’en a jamais assez.

On veut plus, toujours plus.

Les gens sont amoureux des chiffres.

Ils courent après sans savoir pourquoi, juste pour le plaisir virtuel de voir que cela monte.

En oubliant que d’un clic, tout peut disparaitre sur la volonté d’un autre.

On court après l’argent pensant qu’il fera notre bonheur.

Se faisant, nous oublions ce qui compte vraiment, ce qui est la principale source du bonheur mais aussi du pouvoir.

Le pouvoir, ce n’est pas d’avoir.

Le pouvoir, ce n’est pas de paraître.

Le pouvoir, c’est déjà d’être, de se définir.

C’est de partir de ce qu’est une bonne journée pour soi et de se demander si on ne pourrait pas déjà la vivre, pas plus tard mais maintenant.

A celui qui pense qu’il fera plus tard quand il aura, nous savons tous qu’il ne fera jamais.

C’est comme notre ami à qui nous souhaitons fixer un rendez-vous et qui répond « On verra », ce qui signifie qu’il n’y aura pas de rendez-vous.

Lorsque je donne des cours de marketing aux futurs coach, que ce soit en CQP, BPJEPS, ou en consultation à ceux qui en auraient le besoin, je pars toujours de la même question :

« Qu’est ce qu’une bonne journée pour vous ? »

Après, on pourra parler d’argent, de combien gagner, de quelles stratégies mettre en place.

Mais si c’est pour courir, toujours plus, sans savoir après quoi, je ne comprends pas.

Ainsi, un ami me demandait récemment comment savoir si l’on avait assez d’argent.

Je sais que l’éducation financière est un sujet pour beaucoup.

Personnellement, j’ai grandi avec cette peur de manquer, où chaque dépense se réfléchissait, même si on ne manquait pas d’argent.

Où j’ai appris la valeur de celui, où je sais ce que représente 10 euros, que je ne les dépense jamais au hasard.

Je fais tout pour ne pas succomber à mes pulsions, à ce que l’on essaie de me vendre de force grâce à toutes les techniques de manipulation possibles et inimaginables, où je remets en question tout ce qui m’arrive avec plusieurs questions : 

  • Est-ce que j’en ai vraiment besoin ?
  • Est-ce que je vais m’en servir, le mettre ?
  • Qu’est ce que cela implique en terme de temps de travail ?

Car même si l’argent ne fait pas le bonheur, il permet de s’acheter du temps.

Il permet de réaliser des projets, d’investir dans ce que l’on souhaite, de faire mieux, pas forcément plus.

Avec cette philosophie, cela réduit drastiquement mes besoins d’argent car je ne dépense pas au hasard.

Chaque dépense est analysée, confortée ou supprimée.

Il ne s’agit, ni plus ni moins, que de faire ses comptes.

De prendre une feuille, de tracer deux colonnes et de mettre ses rentrées d’un côté comme son salaire, ses investissements… et de l’autre côté, ses dépenses.

Cela me parait tellement simple et pourtant plus d’un français sur deux est à découvert.

Cela parait tellement simple que nombre de personnes ont des crédits à la consommation à des taux exorbitants.

Cela me semble si élémentaire que la plupart des gens vivent au dessus de leurs moyens, condamnés à faire métro / boulot / dodo pour continuer à survivre dans la prison qu’ils se sont construits.

Ils se sont construits un piège dont ils ne peuvent sortir sauf à prendre le temps de remettre en question toutes leurs vies.

Si je peux en parler aujourd’hui aussi si aisément, c’est parce que j’ai été ce consommateur, a acheté par envie, parce que je croyais que ca me plaisait, sans jamais dépenser plus que ce que je gagnais.

J’ai rencontré le « minimalisme » et cette philosophie m’a plu.

J’ai lu des phrases comme « Ma vie dans une valise » ce qui a déclenché des déclics en moi.

J’ai remis en question le fait d’accumuler et me suis séparé d’innombrables possessions, même si ce n’est pas fini.

J’ai acheté une grande maison, la fameuse Villa SuperPhysique, parce que c’était une opportunité financière et pas un objectif que d’avoir un chez soi, ayant bien calculé en amont combien cela coutait d’avoir son chez soi plutôt que de le louer et d’être libre géographiquement.

Plutôt que de subir à retard les contraintes que je m’inflige, je réfléchis avant de m’investir, de dépenser mon argent, mon temps et mon énergie.

Je calcule quelle est le coût de ma journée idéale et ce que ca implique.

Je me demande si c’est tenable sur le moyen et long terme sans me stresser à devoir travailler toujours plus.

Je fais mes comptes et s’il m’arrive de libérer le monstre qui est en moi, assoiffé de faux pouvoirs, je sais rapidement le calmer car je ne souhaite plus être dans le toujours plus.

Cela n’a aucun sens.

Ce qui compte, c’est de passer des bonnes journées.

Et pour se faire, il s’agit de se libérer des contraintes financières.

Il faut savoir vivre avec moins que ce qu’on gagne comme je l’ai expliqué dans plusieurs épisodes de mon Patreon.

Il faut savoir économiser jusqu’à avoir une bonne année de salaire de côté.

Puis investir, sans prendre forcément de risques, sur des actions pères de famille comme on dit, sur des supports presque sans risque pour se libérer progressivement du joug du travail, surtout quand celui-ci ne nous plait pas ou plus, afin de s’accorder la possibilité de.

Il n’y a pas besoin de devenir un expert, de chercher la rentabilité maximale, le toujours plus dans tout.

A un moment, il y a assez et alors, on s’ouvre des possibilités.

On s’ouvre la liberté de vivre comme on le souhaite.

De passer des bonnes journées et donc une bonne vie.

En se construisant son monde comme on l’entend.

En accordant de l’importance uniquement qu’à ce que l’on souhaite.

Sans être prisonnier de futilités sur lesquels on n’a aucun pouvoir et qui agrémentaient auparavant nos journées dans la Rat Race, cette vie où l’on vit au dessus de ses moyens en tout temps, pour faussement impressionner autrui, pour survivre au lieu de vivre jusqu’à temps que la maladie nous rattrape, que le vieillissement fasse son œuvre.

Le pouvoir, ce n’est pas l’argent, enfin pas que.

Mais c’est un autre sujet dont nous reparlerons sans doute.

En attendant, définissez votre bonne journée et faites le tri dans vos dépenses 🙂

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