LA DECISION DU CHEF !

Suite à mon article d’hier, on m’a demandé comment je faisais pour prendre une décision et surtout pour être sur que ce soit la bonne.

A vrai dire, je ne suis sur de rien.

Mais pour commencer, je sais que toute décision que je ne prends pas est une décision que je prends par défaut, une décision que je délègue.

Ne pas décider, c’est laisser autrui décider pour moi.

Par exemple, c’est laisser la majorité choisir qui sera président puisque les votes blancs ne comptent pas.

Si je montre autant d’assurance dans mes choix et mon comportement, c’est parce que je suis le fruit d’une profonde réflexion la majorité du temps.

Parfois, on attend certaines choses de moi comme un remerciement pour un comportement que j’estime être normal.

On attend de moi que je respecte la soi-disante politesse d’autrui, les codes d’un autre.

A vrai dire, je ne respecte que mes propres codes, ceux qui me définissent.

Je ne suis pas là pour faire ami-ami avec tout le monde, ce qui ne m’empêche pas d’être sympathique, bienveillant et d’essayer d’emmener tout le monde vers les étoiles puisque nous avons appris à ne plus rêver.

Je sais que ne pas prendre de décision, ce n’est pas vivre.

On dit aussi que choisir, c’est renoncer et je m’inscris en faux par rapport à cette phrase à la con.

Choisir, décider, c’est choisir de vivre.

Est-ce que je fais le bon choix ? 

Peut être, peut être pas mais je suis au moins acteur de ma vie, même si je ne crois pas beaucoup au libre arbitre.

Un ami me disait que son rêve serait de travailler quelques mois à la Réunion.

Il se trouvait plein d’excuses improbables pour ne pas le faire.

Quand, en mettant tout sur papier, nous nous sommes rendus compte que cela était déjà possible.

Souvent, nous croyons avoir des rêves quand ce ne sont pas les nôtres mais ceux que l’on nous a mis en tête, insidieusement comme avoir telle voiture, telle maison, telle vie…

Ainsi, quand je dois prendre une décision, j’applique tout naturellement ce que conseille Shane Parrish dans son livre « Penser avec clarté« .

Déjà, je ne réagis pas tout de suite, à chaud.

Je sais que nous sommes dans un monde qui fait croire que nous manquons de temps, qu’il faut aller plus vite que la musique alors je fais tout l’inverse.

Je ralentis et je pose le pour et le contre de ce que je pourrais décider.

Même en faisant cela, je ne me décide pas tout de suite car la nuit porte vraiment conseil.

Le lendemain ou le surlendemain, à froid, je me demande ce que vont impliquer chaque décision : Que va-t-il se passer ensuite ? 

Si je prends telle décision, que va-t-il se passer ? Aussi bien positivement que négativement à l’instar d’Arnold dans son autobiographie « Total Recall ».

J’essaie d’entrevoir l’avenir que va impliquer ma décision.

Souvent, je dois le dire, ca n’implique pas grand chose de négatif.

Plutôt, ca me dégage du temps, de l’air.

Bien sur, je peux prendre de mauvaises décisions mais souvent, c’est parce que je réagis à chaud.

Mais je ne le regrette pas car ca fait partie de moi.

Je n’ai pas avoir honte de qui je suis, de ce qu’il y a au fond de moi, d’être en colère, d’avoir des mots qui dépassent ma pensée rationnelle.

Beaucoup ont peur d’être eux mêmes par peur d’être rejeté.

Mais rejeté par qui ? Des gens qui ne comptent pas ?

Parce que les gens qui comptent pour vous savent tout aussi bien que vous que vous avez vos démons, vos excès, que vous n’êtes pas qu’un mais plusieurs comme tout un chacun, tout comme eux.

Si quelqu’un vous fait la gueule, je n’aurais qu’un conseil à vous donner : Fuyez ! 

Il n’a rien compris à la vie et n’y comprendra sans doute jamais rien.

Conclusion : C’est un boulet 😀

J’avais parlé dans un récent podcast « Leadercast » de la nécessité de penser sa vie de manière asynchrone, plutôt que d’être, sans arrêt, disponible.

C’est ce que j’ai mis en place à partir de 2011 vis à vis de mon travail de coach en musculation, notamment via les suivis que je propose.

Si quelque chose m’énerve dans la vie, je me retiens de réagir sur le coup.

Si j’ai un problème, comme récemment sur un de mes sites, je prends mon mal en patience et j’essaie de me calmer avant d’agir.

Si je lis un commentaire qui me semble inadéquat, je me retiens de rentrer dans une guerre d’ego ; Je vais même plutôt remercier l’interlocuteur, conscient que, peut être, il ne sait pas s’exprimer ou qu’il n’a pas compris ce que j’ai partagé.

A aucun moment, je ne doute de ce que je décide, de ce que je partage.

Au pire, je raconte n’importe quoi et on me corrigera mais souvent, on me remercie et les « critiques » proviennent de personnes qui ne comprennent pas la notion de contexte et qui se sentent obligés d’exister en s’affirmant sans qu’on leur demande leurs avis.

Je rappelle d’ailleurs que tout avis non sollicité est un avis inutile, sans crédit.

C’est pour cela que je me retiens bien souvent de donner le mien et que j’attends que l’on me le demande sincèrement, sans quoi, je me retiens.

Finalement, la décision que je prends le plus souvent, c’est de me retenir d’échanger avec autrui, parce que nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes, que nous ne pouvons pas nous comprendre.

Vous pourriez dire que j’abuse mais j’adore abuser et exagérer, pousser autant que je peux pour voir où cela mène.

Je ne sais pas si je prends la bonne décision à chaque fois mais je me mets des gardes fous pour prendre la moins mauvaise.

Je ralentis, je respire, je laisse travailler mon subconscient.

Ce que je sais, c’est que de ne pas décider, ce n’est pas vivre.

Je ne me demande pas si je suis heureux, si j’ai fait un bon choix de vie comme on le demande souvent.

Je suis et cela me suffit.

A partir du moment où l’on se pose ses questions existentielles, c’est que l’on n’est plus aligné.

Or, depuis que je me suis « éveillé », je n’ai fait que suivre qui je suis, sans me contraindre, sans me retenir particulièrement de faire ce que j’avais envie de faire.

En ce sens et je le dis souvent, j’ai eu et j’ai beaucoup de chance !

Parfois, je pourrais me dire que c’est mon instinct qui me guide sur la bonne voie mais l’instinct n’est que la somme des expériences que l’on a vécu, vu, lu, entendu et qui finalement fait un calcul pour nous donner de l’intuition.

Cela signifie que moins je vis, moins mon intuition est bonne.

Que moins je décide, moins je peux être instinctif.

Ce que je fais aussi et qui peut être surprenant, c’est que je n’hésite pas.

Quand j’ai pris une décision, je fonce et je ne regarde plus en arrière.

Il n’y a pas pire pour moi que toutes ces personnes qui disent à chaque question : « Je ne sais pas ».

Si tu ne sais pas, tu cherches et tu trouves la réponse.

Comment peut-on tolérer de ne pas savoir, de ne rien savoir ? 

Je ne doute pas parce que je choisis et que choisir, c’est vivre.

Je n’hésite pas car je décide.

Et que lorsque je me suis décidé, il faut y aller.

Il n’y a pas de places à la demi-mesure, au compromis, au concession.

Je suis d’ailleurs contre toutes ces conneries de compromis et de concessions.

Je n’en fais jamais et n’en ferais sans doute jamais.

Je fais ce que j’ai envie parce que je suis le fruit de mes réflexions et des décisions qu’elles impliquent.

Quant aux regrets, j’ose penser que se mettre en action immunise.

On ne regrette d’ailleurs que ce que l’on ne fait pas.

Quand on fait, on avance et on n’a pas le temps de se demander si on a fait le bon choix, de regretter.

Peut être que l’on regrettera un jour, se demandant si cela n’aurait pas été mieux de faire ainsi mais cela fait partie de l’apprentissage de la vie car sans erreur, il est impossible de grandir et d’évoluer.

Enfin, je me rappelle souvent que la vie n’est qu’incertitude et impermanence.

Alors dans le doute, je décide.

Au pire, je me tromperai mais comme rien n’est vraiment important à mon échelle, je ne risque pas grand chose !

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