A chaque fois qu’il m’arrive une péripétie, comme beaucoup, mon premier automatisme est de rejeter la faute.
Ce n’est pas de ma faute mais celle d’autrui.
Si je suis en retard, ce n’est pas de ma faute, c’est parce qu’il y avait la queue à la caisse, c’est parce qu’il y avait un tracteur sur la route, c’est parce que mon chien ne voulait pas rentrer…
A chaque fois, notre première intention est de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre, idéalement sur quelqu’un qui n’est pas la pour se « défendre ».
Depuis que je suis né, toute cette société, m’a appris et vous a appris à ne pas être responsable.
Il ne faut surtout pas prendre ses responsabilités individuelles.
Par contre, si j’agis mal pour ma santé, que je fume comme un pompier, que je me dope pour faire le cake à la salle ou que je mange jusqu’à être en obésité morbide et que je suis malade, j’estime avoir le droit d’être soigné comme tout le monde, parce que j’ai le droit et que je n’ai pas à assumer mes erreurs.
Tout nous pousse à ne pas nous confronter.
Les bonnes manières nous invitent à mentir à autrui, à ne pas lui dire ce que nous pensons réellement parce qu’il faut profiter, se faire plaisir, ne pas l’ego de mon voisin.
Dans ce monde qui manque de confiance individuellement de plus en plus, la norme est d’être faux cul, indirect, de tourner autour du pot.
C’est ainsi que je dénote depuis toujours en allant droit au but et en ne passant par quatre chemins quand je m’exprime.
Certains diraient que je suis trop cash et peuvent ne pas accepter d’être confronté à leurs incohérences car on nous a appris à toujours fuir et à ne pas affronter nos erreurs.
Plutôt que de reconnaître que l’on a tort, que l’on a mal agit, que nous n’avons fait au mieux de ce nous aurions pu faire, nous enterrons le tout et n’y pensons plus.
La société aide beaucoup en ce sens en nous proposant du divertissement sans arrêt.
Entre les compétitions, les concerts, les feux d’artifices, les foires à la saucisse… Il y a moyen d’être divertit dès que possible, de se fuir soi-même.
Pire, en France, on diabolise l’erreur, les échecs alors reconnaître que l’on a échoué, ressentir de la honte parce que nous sommes, soi-disant, entouré de gens qui ne font que réussir, c’est impossible.
Plutôt mourir que d’avoir honte en public !
Plutôt ne rien dire que d’avouer aux yeux de tous notre incompétence du moment.
Il ne faudrait surtout pas froisser notre ego déjà mal en point.
Surtout, ne nous confrontons pas à nos échecs pour apprendre de ceux-ci, évoluer et faire mieux.
J’ai une tendance naturelle, depuis toujours, à ne pas voir mes échecs.
A chaque fois que l’on me demande dans un podcast mes pires échecs, je ne sais pas quoi répondre.
Car je n’y accorde pas vraiment d’attention, d’intérêt.
Mieux, je réfléchis à pourquoi cela ne fonctionne pas et je pivote, je modifie, j’améliore.
Ainsi, je suis toujours dans l’action et non dans la contemplation à me raconter des histoires à dormir debout et à perdre mon énergie et mon temps sur des résultats que je ne peux maîtriser.
Ma philosophie est toujours la même : Je fais et je vois où ca mène.
Bien sur j’ai du mal à accepter l’idée de libre arbitre et que je crois beaucoup au destin, au fait que tout déjà écrit, que l’on ne fait que suivre le plan de notre vie, nous avons sans doute une part de responsabilité bien plus importante que nous ne le croyons.
Certes, on nous ment depuis que nous sommes nés avec ces histoires d’égalités à tous les niveaux quand mon travail de coach depuis plus de 20 ans me démontre l’individualité de chacun avec des capacités, des potentiels différents.
Il y a la génétique et il y a l’épigénétique, notre capacité à moduler, à activer l’expression de nos gènes.
Nous n’en avons pas totalement le contrôle mais nos bonnes actions modulent notre façon d’être, de réfléchir, de réussir.
Nous n’avons pas la capacité d’éviter complètement les cancers ou diverses maladies car la vie a toujours une part de chance.
Nous sommes avant tout le reflet de notre environnement passé, présent et futur à tous les niveaux.
Mais il n’empêche que nos bonnes actions nous influencent favorablement au plus profond de nous.
Sachant cela, je me pose toujours la même question à chaque fois que j’écris un article, réalise un podcast, fait une vidéo ou tout autre contenu : Est-ce que c’est le mieux que je puisse faire ?
Est-ce que je me donne vraiment les moyens de mes ambitions ?
Qu’est ce que je pourrais faire de mieux ?
Qu’est ce que j’ai oublié ?
Comment je pourrais m’améliorer ?
C’est ainsi que je modifie très régulièrement mes articles, précisent mes pensées sur des sujets que j’aborde puis 20 ans et plus.
Que nous améliorons l’application SP Training, les compléments SuperPhysique même si nous ne communiquons pas spécialement dessus, sur les améliorations et que je me demande toujours comment améliorer mes suivi coaching à distance avec l’amélioration de mes connaissances.
C’est la seule question à se poser car c’est le seul paramètre sur lequel nous avons réellement du pouvoir et qui peut influencer notre avenir.
Cela ne concerne pas que la création de contenu ou le sport mais aussi les relations humaines, sociales, professionnels.
Suis-je en phase avec qui je souhaite être ?
Ai-je agi sous le coup des émotions ?
Ai-je penser avant de parler ou dit ce que je pensais ?
Et si j’ai mal agi, comment mieux agir à l’avenir ?
Parce que l’échec n’est que temporaire.
Parce qu’échouer n’est qu’une façon de s’améliorer, de réfléchir, de faire le point, une manière de s’élever.
Evidemment, nous ferons toujours des erreurs, nous agirons parfois mal parce que nous sommes humains et que cela fait partie de l’équation.
Faut-il pour autant se condamner ? Au point de ne plus rien faire de peur de mal agir ?
Alors, pouvez-vous faire mieux ?
C’est la question que je me pose chaque jour à chaque fois que je produis.
C’est la seule question qui compte.
Ai-je fait mon maximum ?
Si non, comment faire mieux ?
Le reste, ca ne nous concerne pas.