En promenant ma bête diabolique et sauvage, je me suis demandé ce que je dirais si j’écrivais mon tout dernier article.
Plus jeune, je rêvais de prendre ma retraite.
Rêve mis dans ma tête via mon éducation, bien avant l’arrivée des réseaux sociaux qui aujourd’hui encourage à l’automatisation, la délégation à des IA, à ne plus vendre son temps.
Puis, à un moment, j’ai pu prendre ma retraite.
J’ai pu, enfin j’aurais pu m’acheter la voiture de mes rêves quand j’étais adolescent, une Audi R8 et je ne l’ai pas fait.
Cela ne m’a pas empêché de tester certaines de mes limites et surtout de me retrouver face à moi-même en me demandant exactement ce que j’attendais de cette vie, de ce que j’allais faire de ce « cadeau » que je n’avais pas demandé.
On nous vend sans arrêt cette philosophie de chiller, de se prélasser au bord d’une piscine, de faire un peu de sport, de manger des plats appétissants au restaurant, de vivre une vie de film en oubliant que celui-ci est un condensé fugace de la réalité.
Comme si c’était le but ultime, la réussite suprême, la finalité de cette vie.
C’est évidemment un leurre car il n’y a rien de pire que de se lever et de n’avoir rien à faire.
Qu’est ce que la retraite d’ailleurs si on y réfléchit ?
Une période de la vie où l’on n’est plus pris par des contraintes.
On l’associe à la contrainte financière de devoir travailler pour vivre, mais cela peut être la retraite géographique, de bouger où l’on souhaite, la retraite de l’éducation de ses enfants devenus suffisants « grands » pour vivre leurs vies…
C’est aussi une période que l’on associe à la vieillesse.
On se retrouve à 65 ans, 70 ans, avec certes une sorte d’indépendante financière mais en étant amoindrie physiquement, psychologiquement et cognitivement, même s’il semblerait que nous vieillissons de mieux en mieux (ce n’est pas ce que je vois autour de moi mais bref !).
Aujourd’hui et peut être parce que la chance que j’ai eu jusqu’à présent et la position que cela m’assure, j’ai pris conscience que la retraite était un leurre, un faux rêve.
Ce n’est pour rien que de nombreuses personnes, nouvellement retraités, meurent précocement.
Car ce n’est pas le but ultime.
Chacun d’entre nous a une mission, un appel du destin, une solution de facilité à l’instar du livre « Facile » d’Olivier Pourriol à partager avec autrui.
Pour moi, c’est transmettre.
Transmettre les réponses à mes questions que ce soit à l’écrit, en podcast, en vidéo, en formation..
Je suis un passeur de témoin, espérant le passer de la bonne façon.
Depuis que j’ai commencé à travailler, mes journées ne se résument qu’à cela : lire, écrire, poser des questions, trouver des réponses, parler et recommencer inlassablement chaque matin.
Entre temps, je m’entraine physiquement, je teste des activités, j’essaie de m’ouvrir.
Je ne prends jamais de vacances parce que je sais que le corps ne se repose jamais, que l’esprit ne peut pas s’arrêter et aussi parce que je suis libre de choisir mes contraintes dans 95% des cas.
Pire, déconnecter complètement, prendre des vacances comme la majorité des gens me stressent.
Je n’ai plus mes habitudes, mes rituels dans lesquels je me sens bien, que j’ai créé de A à Z et qui m’aident grandement à remplir ma mission et dans ces conditions, je ne me sens plus moi-même.
Certains pourraient voir cela comme une prison parce qu’ils ne sont pas libre de choisir leurs contraintes et les subissent, ayant des difficultés à y trouver du sens.
Les vacances me déconnectent de moi-même et je me sens mal car ma mission de vie actuellement est depuis plus de 20 ans est de transmettre.
Transmettre, c’est avoir des idées.
Et pour avoir des idées, des bonnes idées, cela ne tombe pas du ciel.
Je lis, j’écoute pendant des heures chaque jour ce qui m’a poussé à créer mon Patreon afin de partager les meilleurs liens de la semaine étant donné que je passe des heures chaque jour à creuser (Vous pouvez accéder à l’intégralité des revues de presse pour seulement 5 euros).
Je marche sans bruit ou je me mets, comme quand j’écris cet article, des musiques m’invitant au Flow (Comme j’en parlais dans ce Leadercast « Vivre, c’est l’instant présent« ).
Puis, mon inconscient fait le reste, connecte les idées, les discussions, ce que j’ai entendu, lu et m’invite à avoir des nouvelles idées, comme si elles venaient uniquement de moi, ne sachant plus où j’ai entendu, lu ou vu ceci.
Si je n’ai pas d’idées, je ne me sens pas en vie.
Si je ne produis rien, je ne me sens pas moi-même.
Pourtant, je ne cherche pas à en faire plus, à être dans cette course du toujours plus.
Je cherche à faire mieux.
A préciser mes idées, mes pensées, mes opinions.
Je cherche à faire le point avec moi-même et à partager.
C’est pour cela que je réécris, j’enrichis régulièrement mes articles sur mon site RudyCoia.com notamment avec des Guides Ultimes, qui au début des années 2000, aurait été vendu sous format Ebook vu la longueur de certains (plus de 40 pages en moyenne, sans mise en forme, ce qui doublerait le nombre de page facilement et que je pourrais encore plus développer).
Ce faisant, je m’épanouis dans le progrès cognitif, psychologique et pas uniquement physique par ma pratique sportive.
A force de faire, je m’améliore et je suis heureux d’y passer du temps, d’écrire chaque mot, de faire des recherches plutôt que de tout déléguer.
Le résultat m’importe peu, même si j’apprécie d’être lu et de pouvoir planter des graines, de faire des déclics.
Ce qui m’intéresse, c’est le processus.
C’est d’être aligné avec qui je suis, ce passionné qui cherche des réponses à ses questions et qui les partage.
Je ne suis pas pressé car rien ne me presse.
Je ne souhaite pas courir après le temps et je cherche surtout à en faire moins que trop.
Parce que je sais que la retraite est une leurre, qu’elle n’existera pas, en tout cas pour moi.
Qu’en fait, il n’y a pas de fin, pas d’arrêt.
Je vivrais sans doute des évolutions, des précisions de ma personnalité et de ma mission.
Cette histoire de retraite financière est également du vent, une histoire à dormir debout que l’on nous vend et qui est amené à disparaitre (Il suffit de voir le changement de système de retraite mis par les Pays Bas la semaine dernière suite au vieillissement de la population qui touche tous les pays !).
Comme une carotte, un but ultime.
Or vivre, c’est être soi-même, rien de plus, rien de moins.
Et ça, ca ne s’arrêtera qu’à la fin de notre vie, pas avant, pas quand on nous le dira, qu’on le décidera pour nous.
Alors qui êtes-vous et que souhaitez-vous faire ?