Qu’est ce qui est vraiment normal ?
Il y a quelques semaines, je discutais avec l’un de mes élèves en suivi à distance en musculation pour son podcast, qu’il vient justement de sortir d’ailleurs sur toutes les plateformes de podcast et notamment sur Ausha.
Bien que je fusse l’invité, une remarque de Jeremy m’a particulièrement intéressé : La différence entre la norme et la normalité.
Vous le savez, la loi de la moyenne stipule que 66% des gens aiment faire comme autrui.
Si plusieurs de vos voisins tondent la pelouse le dimanche, vous tondrez la pelouse le dimanche, même si cela est, à priori, interdit dans certaines communes.
La moyenne estime que si beaucoup de gens font quelque chose, que c’est la norme et que c’est ce qui doit être fait.
Il n’y a pas de débat : « S’ils le font, c’est que c’est normal » et donc comme je ne veux pas être une brebis galeuse, et surtout ne pas sortir du troupeau, je ne remets pas en question ce que fait autrui et je fais pareil.
Ce comportement nous amène aujourd’hui dans une situation assez grotesque, que si on regardait avec du recul, en prenant de la hauteur, nous ferait certainement honte.
Nous agissons la plupart du temps, sans raisonner, par rapport à la norme.
Sebastien Bohler parlait de cerveau collectif dans son dernier ouvrage « Human Psycho« , du pourquoi du comment, selon lui, nous étions déjà cuits en tant qu’espèce.
Le problème est que nous associons la norme, ce que fait la moyenne des gens, et ce qui est normal.
Or, ca ne l’est pas du tout.
Ce n’est normal de rester assis 12 heures par jour.
Ce n’est pas normal d’avoir du bide, d’être en surpoids.
Ce n’est pas normal de boire des bières tous les jours, de manger au restaurant chaque midi (et parfois soir).
Bien sur, à objectif extraordinaire, moyens extraordinaires.
Par exemple, quand j’interview Hugo Beurey dans l’épisode 9 de mon podcast « Les Secrets du Sport« , j’ai bien conscience que ce n’est pas la norme.
Mais j’ai bien conscience que c’est normal pour des objectifs de médaille olympique.
Ce n’est pas la norme mais c’est normal.
Or, et je le vois de plus en plus au fil des années, dès que cela sort de son prisme, de ce qu’on estime être la norme, cela devient comme « impossible ». C’est MAL !
Il ne faut surtout pas en sortir.
Si autrui le fait, c’est que c’est normal.
A penser comme ca, que fait-on ?
On vit la vie qu’autrui veut pour nous.
On nous dit : « Passe ton bac »
On nous dit : « Passe ton permis ».
On nous dit : « Samedi soir, c’est apéro »
On nous dit : « Tu serais bien médecin ou avocat »…
Le comportement grégaire est ancré en nous parce que cela nous a avantagé à un moment de notre histoire mais aujourd’hui, il joue en notre défaveur.
Il n’y a aucune raison de copier autrui.
Il n’y a aucune raison de croire d’autrui a raison.
Il n’y a aucune raison de penser qu’autrui sait exactement ce que vous devez faire pour vivre la vie de vos rêves.
Autrui n’en sait absolument rien et autrui n’a que le partage de son expérience pour lui (Ce qui est déjà très bien quand on vit comme on l’entend – C’est ce qu’on appelle la légitimité).
Pendant un temps, j’étais un grand lecteur de biographie et d’autobiographie mais j’ai fini par décrocher en comprenant que je devais tracer mon propre chemin, suivre ma propre route, déterminer ce qui est normal pour moi ou pas.
Par exemple, je mange des oeufs avec du riz au petit déjeuner. Pour certains, c’est un scandale car la norme veut que vous buviez du lait qui est fait pour les veaux avec des céréales addictives bourrés de saloperies ou alors le traditionnel « Pain – Beurre – Confiture », une autre combinaison empoisonnée.
Est-ce que je me sentirais mieux en mangeant « traditionnellement » ? Il y a peu de chance au vu de ce que j’estime être mes connaissances et de ce que je dois faire pour me sentir « bien » et « être » performant dans ce que je désire faire des mes journées.
Ce qu’il est important de saisir, comme j’aime à le répéter, est que ce que nous estimons normal dépend de notre environnement au sens large.
Jim Rohn disait qu’on était la moyenne des 5 personnes que l’on côtoyait le plus.
Mais aujourd’hui, notre environnement est aussi bien les personnes que l’on côtoie, que les livres qu’on lit, que les séries et films navets que l’on regarde, que les podcasts qu’on écoute, que notre décoration d’intérieur, que les vêtements que l’on porte, que les histoires que l’on se raconte à propos de nous (Cf le premier chapitre de mon meilleur livre « The LeaderProject« )…
Si vous voulez vivre la même vie que tout le monde, ne changez absolument rien.
Si vous voulez être un mouton, plus ou moins bien avec tout le monde, ne changez rien.
Mais si vous aspirez à redéfinir ce qui est normal pour vous, alors choisissez vos règles.
Qu’est ce que vous estimez normal ?
Ne vous laissez pas avoir par la norme, par vos proches actuels, parce que vous regardez aujourd’hui.
Les publicités, le marketing d’aujourd’hui est fort pour nous faire croire tout et n’importe quoi.
Que si vous avez ci, vous êtes ca alors que pas du tout.
Prenez du recul, analysez ce que vous envoie à la gueule. Ne réagissez pas au quart de tour.
Affirmez-vous et faites comme bon vous semble.
Oui, des gens essaieront de vous faire la morale plutôt que de s’occuper d’eux.
Peut être que des gens vous détesteront pour faire ce qu’ils n’arrivent pas à faire, pour avoir des opinions différentes des leurs, pour agir différemment.
Il est possible qu’ils, ces moutons, feront tout leurs possibles pour vous décourager.
Mais peu importe.
La norme n’est pas la normalité.
La norme, c’est la médiocrité.
Et ca, ce n’est ce que vous voulez. Je ne peux y croire.
Alors définissez ce qui est normal et agissez en conséquence.
Et merde aux moutons.