Une expression connue dit que le diable se trouve dans les détails.
J’oserais dire exactement l’inverse, que le paradis se trouve dans les détails.
Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
Sommaire
1) Le Podcast sur les détails qui comptent
2) Les détails évoluent avec le temps
3) Le détail le plus important
4) Les détails qui font la perfection
5) Comment mieux réussir avec les autres ?
6) Croyez-vous à la magie des détails ?
7) Bienvenue au Paradis
1 – Le Podcast sur les détails qui comptent
2 – Les détails évoluent avec le temps
Actuellement, un documentaire sur Michael Jordan et l’équipe des Chicago Bulls est à l’affiche de Netflix.
« Last Dance » est composé de 10 épisodes et retrace la dernière saison de l’équipe phare des années 1990.
Personnellement, j’ai grandi avec Michael Jordan, j’avais la panoplie complète, short-débardeur, comme beaucoup d’enfant à l’époque.
Plus tard, j’ai lu sa biographie « The Life » que j’avais bien appréciée ainsi que le livre « Dream Team » retraçant l’épopée de la plus grande équipe de basket de tous les temps aux Jeux Olympique de 1992 à Barcelone.
Des années plutôt, je m’étais procuré le livre de Phil Jackson sur les secrets du succès.
Je ne le connaissais pas du tout étant resté en superficie des succès des Bulls, et à part MJ, je ne connaissais que Scottie Pippen de nom.
Mais la couverture m’avait interpellé et un coach qui gagne des titres NBA avec plusieurs équipes doit forcément avoir quelques conseils intéressants à partager.
Pourtant, il m’avait été impossible de le lire. Il faisait référence à des dizaines et des dizaines de joueurs que je ne connaissais pas, il donnait des détails que je ne pouvais visualiser… Il parlait de méditation, d’instant présent… A l’époque, ça ne me parlait pas du tout alors après 80 pages, je l’avais refermé et rangé.
Malgré tout, je l’avais gardé car je me disais que je serais peut être amené à le lire un jour. Je trouvais bizarre qu’on en parle en bien et que je n’arrive pas à le « lire ».
Après, je me méfie toujours de l’avis de « tout le monde » sachant qu’il s’agit de l’avis de la moyenne et qu’il ne vaut souvent pas grand chose.
En commençant ce documentaire, je me suis rappelé l’avoir et je l’ai ce coup-ci, dévoré, en quelques jours.
Il faut dire qu’en 6 ans, ma perception de moi-même et du monde qui m’entoure à évoluer ce qui me fait regarder les choses différemment.
Ce qui me paraissait flou, grâce aux images de « Last Dance » était désormais visualisable et surtout les « techniques » qu’il utilisait me parlaient, me rendaient curieux d’en savoir plus.
En 2014, quand je lisais quelques lignes sur les tribus indiennes et leurs traditions, j’avais envie de refermer le livre ou du moins de sauter quelques lignes ce qui rendait alors la suite incompréhensible.
Pour comprendre un texte, il faut le lire dans l’ordre et non pas en diagonale même si cela semble être la nouvelle tendance et qu’elle diminue nos processus de pensées sophistiqués.
En clair, à lire à moitié, on devient de moins en moins intelligent et incapable de réfléchir. C’est comme si, à table, nous gobions ce que nous mangeons sans mâcher, sans mastiquer.
Toute la « subtilité » et qui change tout est d’être capable de lire ou tout simplement d’être « là » à tout moment sinon nous ne faisons que « survoler » le moment, voir notre vie (Je vais y revenir).
C’est ce qui se passe pour la majorité qui n’arrive pas à choisir ses sources d’informations et qui regardent le maximum d’entre elles ce qui s’apparente alors à avoir sans arrêt un rhume, aussitôt là, aussitôt disparu, sans conséquence.
La façon dont nous traitons les informations détermine donc qui nous sommes. Avec attention, nous évoluons. Avec précipitation, nous « désévoluons » et bienvenue dans Idiocracy.
J’ai relevé un nombre incalculable de citations qui m’ont inspiré dans ce livre et je souhaiterais vous partager et commenter.
3 – Le détail le plus important
Il peut sembler s’agir de détails mais c’est là toute la méthode de Phil Jackson, qui lui a permis de conquérir, 6 titres avec les Bulls et 5 avec les Lakers tout en gérant les egos de Michael Jordan et de Kobe Bryant pour ne citer qu’eux.
On dit souvent que le diable est dans les détails mais je crois de plus en plus que c’est le paradis qui s’y cache.
J’ai personnellement toujours été assez brouillon. C’est d’ailleurs la prise de conscience de cela qui m’a fait m’associer pour SuperPhysique car je savais que mettre en forme, jouer le jeu des apparences n’était pas ma force.
Je savais produire, écrire mais mettre en forme ne me passionnait pas, je n’y étais pas sensible. C’est une des raisons pour lesquels, par exemple, pour l’instant sur LeaderCast, je ne fais pas particulièrement « d’effort » sur la mise en forme des articles ce qui nuit d’un côté à la visibilité du site mais de l’autre qui me permet d’être plus moi-même, sans me dire que je vais être lu par des milliers de personnes, que nous sommes en comité restreint (Je commence à faire des efforts comme vous pouvez le voir parce que l’article s’y prête).
« Le privilège d’une vie est d’être qui vous êtes » Joseph Campbell
Sans viser de résultat, sans mettre toutes les « chances » de mon côté pour développer LeaderCast, je peux être moi-même et je ne mets aucune pression quand à sa réussite.
Je fais parce que ça me fait plaisir et je vois cela comme une « détente » personnelle, pas comme un « travail ».
Je peux faire cela parce qu’à côté, j’ai fait les efforts sur mes autres sites au fil des années de mettre de l’ordre et de continuer à en mettre en fonction des modifications des algorithmes et qui me permettent de vivre convenablement.
Si ce n’était pas le cas, avec l’expérience que j’ai aujourd’hui, je ferais le nécessaire pour tout mettre en ordre sur LeaderCast. J’ai donc une certaine liberté de faire que j’apprécie.
Vous pouvez comparer mes articles ici et sur mon site RudyCoia.com pour constater le fossé qui séparent la mise en forme (qui m’a demandé une bonne demi-heure pour cet article à titre d’exemple).
Ainsi, ici, j’ai le plaisir d’être celui que je suis, sans filtre ou presque et cela n’a aucun prix pour moi. Je remercie d’ailleurs les Patreons qui me permettent d’espérer un avenir meilleur pour cette forme de contenu plus vraie.
4 – Les détails qui font la perfection
« L’entraînement ne rend pas parfait. Seule la perfection à l’entraînement le permet » Red Holzman (Entraîneur de Phil Jackson quand il jouait pour les Knicks).
Avec le temps, j’ai appris que si c’était pour faire quelque chose, autant y mettre toute son âme, tout son cœur.
Je n’ai jamais su faire les choses à moitié et plutôt que de le faire, soit je ne fais rien, soit je fais.
Malgré tout, il m’arrive de l’oublier et de vouloir être pressé, de vouloir bâcler les choses avant de me rappeler que le plaisir des choses bien faites n’a pas d’égal.
En dehors des notions de perfection ou autre, on a toujours le plaisir du travail bien fait.
On est « fier » d’avoir fait du mieux que l’on pouvait ou presque, même si on peut toujours chipoter.
J’estime d’ailleurs que mes premiers jets quand j’écris sont toujours meilleurs que quand je me relis et que je réécris certaines phrases parce qu’ils sont plus « vrais ».
Quand on cherche à progresser, à réussir dans son domaine, on doit être irréprochable vis à vis de soi-même quand on « pratique ».
Un des traits de caractère de Michael Jordan était justement de se montrer irréprochable à l’entraînement avec lui-même mais aussi avec ses équipiers.
On a tendance à oublier de se pousser au cul dans un monde qui insiste sur le confort et le fait de ne pas se bousculer.
5 – Comment mieux réussir avec les autres ?
Comme le dit Lao Tseu qui est le père fondateur du Taoisme :
« Le meilleur athlète veut son adversaire au meilleur de sa forme. Le meilleur général pénètre l’esprit de son ennemi. Chacun d’eux incarne la vertu de la non-compétition, non qu’ils n’aiment rivaliser mais ils le font dans l’esprit du jeu«
Cela me rappelle mon article « Enfin premier » après ma première place aux SuperPhysique Games 2019 dans le sens où le but n’est de gagner seul mais avec les autres.
La victoire sans concurrence n’a pas la même saveur que la victoire avec une concurrence à son meilleur niveau.
C’est une philosophie qui me guide énormément et qui permet de mieux utiliser son ego où le but n’est d’écraser les autres mais de gagner avec les autres ce qui est d’ailleurs le fondement de mon site du Club SuperPhysique.
Elles ne semblent pas parler à la moyenne mais qu’importe puisque le privilège d’une vie est d’être qui on est. Être aligné avec soi-même n’a pas de prix.
Les Bulls n’auraient jamais gagné si Michael Jordan n’avait pas changé son fusil d’épaule en devenant plus collectif et en faisant confiance à ses équipiers, tout comme Kobe avec les Lakers.
On ne gagne pas seul.
6 – Croyez-vous à la magie des détails ?
« Et surtout, regardez le monde entier autour de vous avec des yeux pétillants car les plus grand secrets se trouvent toujours aux endroits inattendus. Ceux qui ne croient pas à la magie ne les connaîtront jamais » Roald Dahl
On a souvent du mal à croire que la réussite se joue à quelques détails que ce soit.
On imagine des secrets énormes, un truc incroyable qui changerait tout et que l’on ne fait pas alors que c’est un ensemble de détails qui fait la différence.
Par exemple, en musculation, ce n’est pas de manger du poulet le midi qui va tout changer, ce n’est pas de faire une série de plus ou de moins, c’est un assemblage de détails qui mis bout à bout vont faire que l’on progresse ou pas, détails qui vont progressivement prendre de plus en plus d’importance à mesure que l’on évolue dans une activité pour continuer à avancer.
Tex Winter, célèbre entraîneur de basket, aimait rappeler l’importance d’observer autour de soi avec ce proverbe :
« Faute d’un clou, le fer fut perdu.
Faute d’un fer, le cheval fut perdu.
Faute d’un cheval, le cavalier fut perdu.
Faute d’un cavalier, la bataille fut perdue.
Faute d’une bataille, le royaume fut perdu.
Et tout cela faute d’un clou de fer à cheval. »
Cela permet de souligner l’importance d’être là, d’être dans le moment plutôt que penser au passé ou au futur, à ce qui a été et à ce qui sera peut être.
Dans n’importe quelle activité, on ne réussit pas si on ne fait que penser au passé ou au futur mais parce qu’on est concentré sur ce qu’on peut faire maintenant, sur ce que l’on fait.
Cela se joue parfois à un minuscule détail à haut niveau, à un millième de seconde.
Si notre esprit vaque à d’autres choses quand on est censé être dans l’action, on perd le match.
J’apprécie particulièrement cette définition du Dào de Tchouang-Tseu, penseur chinois du 4 ème siècle avant JC :
« Sur la Voie [Dào], il n’y a aucune question à poser, aucune réponse à donner. Celui qui pose malgré cela des questions, pose des questions spécieuses, et celui qui répond quand même se place hors d’elle. Celui qui se place en dehors pour répondre à des questions spécieuses, celui-là ne verra pas l’univers qui est autour de lui, il ne connaîtra pas la grande Source qui est au dedans. »
La magie est là et pas ailleurs.
7 – Bienvenue au Paradis
Nous avions parlé de la définition de la réussite dans cet article mais il me semble que celle-ci peut être complétée par la phrase de fin du livre :
« L’âme du succès, c’est de s’incliner devant ce qui est. »
C’est à dire de ne pas ressasser ce qui est arrivé, de ne pas rester prisonnier du passé.
Chaque nouvelle action est l’occasion d’agir différemment.
Ce qui est fait est fait et cela ne pourra pas être changé alors à quoi bon y accorder de l’importance ?
J’ai rapidement appris cela avec l’autobiographie sportive de Dorian Yates, un bodybuilder que je vais prochainement aborder sur ma chaîne Youtube, que j’ai lu lorsque j’avais 15 ans.
C’est ainsi que Phil Jackson a appris à ses équipes à se remobiliser après chaque action.
Vous l’aurez compris, c’est un livre que je vous recommande en complément du documentaire « Last Dance » afin de pouvoir en tirer le meilleur parti.
A ceux qui cherchent à savoir comment on peut gagner 11 titres NBA, une partie des réponses se trouve dedans.
Qui sait que cela vous aide à « gagner » dans votre domaine.
Rudy